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Ergin Ataman (Turquie) : « Je suis le meilleur coach d'Europe de ces dix dernières années ! »

Invaincue dans la compétition, la Turquie défiera l’Allemagne en finale de l’EuroBasket 2025 ce dimanche (20h) à Riga. L’auto-proclamé “meilleur coach du continent" Ergin Ataman croit fort en ses joueurs.

Ergin Ataman © FIBA

Sur le niveau de la Turquie depuis le début du tournoi
« Notre tournoi est parfait jusqu’à présent. Je crois que nous avons imprimé le même tempo, la même agressivité, à chaque équipe que nous avons rencontrée dans le tournoi. Ce sont comme des finales à chaque fois, et demain sera la dernière. Bien sûr, ce ne sera pas facile contre l’Allemagne, qui est championne du monde en titre. C’est une génération très expérimentée, avec des joueurs qui jouent ensemble depuis 4-5 ans, et à un très haut niveau. Mais nous nous sommes préparés. Je pense que mon équipe est meilleure en ce moment et va remporter ce titre de champion d’Europe. »

Sur la confrontation contre les Allemands en préparation, mi-août (défaite 71-73 à Munich) : 
« Cette Supercoupe nous a beaucoup aidée. Après ce match, nous avons pris conscience de nos capacités, que nous n’avions rien à envier à personne. Aujourd’hui, ce sont les deux meilleures équipes du tournoi qui s’affrontent en finale. »

Sur la pression des finales :
« Avant chaque match, nous discutons avec nos assistants. Il y a cinq minutes (avant la conférence de presse), ils m'ont dit que tout le monde avait beaucoup de stress et de pression, surtout au sein de la fédération. J’ai dit à tous nos joueurs que j’avais ressenti ce stress lors de ma première finale d'Euroleague. Depuis, je ne ressens plus de stress, ce ne sont que des matches de basket. Je pense que mes joueurs ne seront pas stressés. J'ai plaisanté avec Cedi (Osman) avant de venir ici en lui rappelant que nous avons l’expérience de jouer dans des atmosphères avec énormément de pression, comme au Panathinaïkos et à l’Olympiakos. Nous avons acquis une expérience considérable lors de ces finales, notamment à Athènes. (...) Je ne l’ai pas fait hier (vendredi) face à nos amis grecs mais je suis prêt à lever les poings demain quand nous soulèverons la coupe ! »

Ergin Ataman © FIBA
« Si je suis en finale, je gagnerai ! »

Sur la troisième chance de titre du basket turc, après l’argent à l’Euro 2001 et au Mondial 2010 : 
« C’est un moment très important pour le basket turc. Ces dix dernières années, les clubs turcs ont fourni un travail considérable pour gagner au plus haut niveau, notamment en Euroleague (NDLR : Fenerbahçe en 2017 et 2025, Anadolu Efes en 2021 et 2022). Malheureusement, cela ne s’est pas traduit par autant de bons résultats en équipe nationale, depuis les finales de 2001 et 2010. Mais cette-fois, c’est différent. Nous avons perdu nos deux premières finales, nous ne perdrons pas cette fois. Je n’aime pas perdre en finale. Si je suis en finale, je gagnerai. »

Sur l’évolution de sa philosophie en équipe nationale :
« Tout le monde peut apprendre quelque chose chaque jour. Pour moi, c’est pareil. C’est peut-être de l’égo mais depuis dix ans, je suis le meilleur coach en Europe. Peu importe l'équipe que j’entraîne, je fais le travail avec la même expertise à l’Anadolu Efes, au Panathinaïkos ou à Galatasaray... La seule vraie différence pour moi, c’est qu’en club, je dois parler anglais. En sélection, je profite de parler en turc ! C’est peut-être un peu plus facile, car mon anglais n’est pas parfait, alors peut-être que les joueurs me comprennent mieux dans ma langue maternelle (rires). »

Sur le rôle de son fils Sarp Ataman, assistant volontaire de la sélection turque, à 15 ans : 
« Il travaille comme un assistant-coach depuis le début de la présaison, il nous aide notamment sur le scouting et le travail individuel. Parfois, il a des choses très intéressantes à me dire avant les matches. Il a déjà énormément d’expérience. Il a gagné trois fois l’Euroleague avec moi, il a toujours gravité autour du banc et dans les vestiaires. C’est l’une des personnes les plus expérimentées de ce tournoi ! Il est prêt pour ce titre, peut-être plus que d’autres. »

Propos recueillis en conférence de presse à Riga (Lettonie).

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