Après le débâcle à Strasbourg (62-85) après avoir été mené dans les grandes largeurs tout le match, le coach du Portel, Eric Girard a manié l’ironie en conférence de presse.
« Ce soir, il y avait une équipe affaiblie, qui avait un peu de pression, dont on attendait peut-être plus malgré ses bons résultats, et une autre, en pleine dynamique, au-dessus de son potentiel, en Coupe d’Europe et en championnat de France. Une équipe qui pensait qu’il suffisait d’arriver à Strasbourg, de prendre le train, d’arriver sur le terrain, de faire l’entre-deux, de jouer 40 minutes et de repartir avec la victoire. Sauf que le basket ce n’est pas ça. En face, il y a de gros talents, et souvent, quand il manque un ou deux joueurs, l’équipe se resserre, joue plus collectif que d’habitude, a une belle réussite. Et l’autre équipe arrive avec la grosse tête, en pensant qu’elle est invincible. Nous, le Portel, la capitale formidable des Hauts-de-France, avec le budget exceptionnel qu’on a, on arrive, on bat Strasbourg facilement et on repart… Mais non, le sport de haut-niveau, ce n’est pas comme ça. Il faut travailler, surtout quand on est Le Portel, il ne faut pas oublier qui nous sommes. Quand on joue sans passing, sans notre identité défensive, et qu’on est mené de 24 points à la mi-temps, le match est fini. On l’a terminé parce que les supporters avaient payé pour voir 40 minutes, mais 20 minutes auraient pu suffire. Je suis désolé pour tous les fans de la SIG qui venaient voir un vrai match de basket. Ils ont vu leur équipe avec du cœur, un bon collectif, et en face, ils ont vu une parodie d’équipe. De temps en temps, dans une saison, on a besoin de coups de pied au cul. C’en est un bon, ça va nous remettre les idées en place avant un mois de février difficile : on va en Russie, deux fois à Nanterre avant de recevoir Monaco. C’est dommage, en étant discipliné et intelligent, on aurait pu faire un coup ici ».
Photo: Benoît Mangin (FIBA Europe)