Euroleague : aux forceps, l'Anadolu Efes force un match 5 décisif face au Panathinaïkos

Avec l'absence de Rodrigue Beaubois, ainsi que des Jordan Nwora et PJ Dozier loin d'être à 100%, Luca Bianchi a dû bricoler. Raison pour laquelle le cinq majeur a ce soir été marqué par la présence d'Erkan Yilmaz, qui ne disputait que son onzième match en Euroleague cette saison. Ce dernier a répondu présent (6 points et 3 interceptions), tout comme Shane Larkin, proche du double-double (9 points, 9 passes), ou Elijah Bryant (19 points). Tous grands artisans du succès turc remporté à l'abnégation (85-82).

Du côté des Grecs, Kendrick Nunn (12 points à 3/12 au tir), bien défendu depuis le début de la série, a peiné à se montrer et à peser sur le score. Le MVP a pourtant pu compter sur ses lieutenants, à l'instar d'un Cedi Osman en grande forme face à ses anciens coéquipiers (22 points), d'un Juancho Hernangomez ultra efficace (15 points à 6/7 au shoot), et un Kostas Sloukas devenu deuxième meilleur passeur de l'histoire de la compétition. Le tout est resté insuffisant pour s'imposer, et devra être amélioré en vue du match 5 de mardi prochain.

L'intensité comme mot d'ordre

Dès l'entre-deux, c'est un vrai combat acharné qui se lance entre les deux équipes. D'abord dominés, notamment aux rebonds (7 prises offensives pour le Pana dans le premier quart) les joueurs d'Efes tiennent le coup grâce à une grosse adresse longue distance. Comme le montre un Rolands Smits, annoncé incertain, qui rentre sa première bombe après avoir quitté le banc (19-16, 8e). Un écart qui sera maintenu jusqu'à la fin de ce premier quart, et restera figé à 21-18 après une dernière minute dénuée de scoring.

Pour démarrer le deuxième quart, l'Anadolu commet de gros oublis, et perd son avance en laissant Juancho Hernangomez tout seul sous le cercle (21-22, 11e). Mais pas de quoi paniquer, porté par leur public, et malgré un Cedi Osman aussi actif qu'efficace en face (13 points en première mi-temps), les Turcs résistent. À tel point que l'écart n'excède pas les deux unités pendant les sept dernières minutes précédant la pause. Du moins jusqu'à trois secondes de celle-ci, et une faute technique sifflée à l'encontre de Kendrick Nunn, suivie d'un système parfaitement exécuté pour un panier au buzzer d'Ercan Osmani (38-33, 20e).

Au retour des vestiaires, le Pana prend l'eau en défense, et est même mené de dix points sur un tir primé d'Elijah Bryant (45-35, 22e). Un run auquel les champions en titre répondent immédiatement. À peine deux minutes plus tard, le score est remis à égalité par Hernangomez (45-45, 24e). Le rythme de la première période va par la suite être retrouvé, avec deux équipes en grosse réussite à longue distance, et un tableau d'affichage qui reste ultra serré. C'est grâce à deux paniers coup sur coup du même Elijah Bryant qu'Efes prend l'avantage, pour mener 60-59 à l'aube du dernier quart-temps.

Ce dernier quart ne déroge pas à la règle instaurée depuis le début du match. Aucune équipe ne parvient à se détacher, l'atmosphère est irrespirable. Le match aurait pu basculer en faveur des Grecs lorsque Vincent Poirier a été exclu pour sa cinquième faute (66-64, 15e), mais cela va plutôt galvaniser l'Anadolu. À l'image du and one décisif, réussi par Rolands Smits (79-76, 40e) à 16 petites secondes du terme de la rencontre. Son lancer est raté, mais le rebond atterrit dans les mains de P.J. Dozier, qui provoque la faute antisportive de Cedi Osman. Le Pana ne s'en relèvera pas, et s'incline 85-82.

Il y aura donc un match 5 pour ponctuer cette série complètement folle de la meilleure des manières. Le rendez-vous est déjà pris, pour le mardi 6 mai prochain, à 20h45, dans une OAKA Arena qui risque d'entrer en éruption.

Boxscore Anadolu Efes - Panathinaïkos/ Calendrier playoffs Euroleague