Les premières minutes du match largement dominées par Barcelone et ses stars Kevin Punter (21 points) et Will Clyburn (17 points) auront eu raison du scénario final de la rencontre. Les deux Américains avaient déjà brillé quatre jours auparavant face à l’Olympiakos, ils ont tout simplement poursuivi sur cette même dynamique en crevant l’écran dès le premier quart-temps. Tirs contestés ou non, longue distance ou près du cercle, Punter et Clyburn ont affolé les compteurs. En témoigne cette possession à sept points du Barça après une faute anti-sportive parisienne (11-21, 7e).
Sans ses deux joueurs majeurs en fin de premier quart-temps, le club catalan maîtrisait tout autant la rencontre. Il a alors pu compter sur un Dario Brizuela des grands soirs, à son aise pour percer la “défense” parisienne comme pour s’élever derrière l’arc (13-30, 10e).
15 d’évaluation pour Paris en 1ère mi-temps, 65 pour Barcelone
Le deuxième quart-temps a commencé comme le premier s’est terminé, avec un festival de Dario Brizuela. Paris a bien tenté de limiter la casse mais l’écart est resté toujours élevé à la mi-temps grâce, de nouveau, à un Kevin Punter inarrêtable avant de rentrer aux vestiaires. De son côté, le leader parisien, Nadir Hifi, pointait à un 1/6 aux tirs dans ce seul deuxième quart. Trop peu pour renverser la rencontre (29-52, 20e).
Le sursaut semblait être de la partie à l’entame du troisième acte mais il fut de trop courte durée. Un Lamar Stevens costaud mettait son équipe sur de bon rail et Paris revenait à 16 unités du Barça. De quoi mettre Joel Parra dans tous ses états. L’intérieur international espagnol s’offrait une magnifique seconde période (11 points, 7 rebonds) pour permettre à Barcelone de reprendre du poil de la bête (52-68, 30e).
Allan Dokossi, la lumière parisienne
Collectivement, les Catalans resserraient leur défense dès le début de l’ultime quart-temps. Pour Paris, les tirs ouverts de troisième quart-temps étaient alors quasiment inexistants. Malgré les habituelles envolées de Nadir Hifi en fin de rencontre, Barcelone a alors gardé son cap en attaque, améliorant même l’écart. Il était de +19 à cinq minutes du terme après les nouveaux points du feu follet Darío Brizuela. Le "garbage time" le réduira de quelque peu (69-85, 40e) au coup de sifflet final.
Néanmoins, dans la pénombre parisienne, une très belle éclaircie se nomme Allan Dokossi. Avec 14 points et 9 rebonds, il a frôlé le double-double et a montré, un soir encore, qu’il avait sa place en Euroleague. Paris devra s’appuyer sur cette certitude dès jeudi, et sur bien d’autres aptitudes, en déplacement chez l’autre grosse écurie espagnole, le Real Madrid.
Les réactions d'après-match :
Francesco Tabellini, entraîneur parisien : "On a mal démarré en attaque. Ensuite, ils ont marqué 3 gros paniers qui ont créé la première séparation. Il y a plusieurs actions où on défend bien pendant 20 secondes, puis on encaisse un tir en toute fin de possession, ça a créé de la frustration chez nous. On est venu avec de meilleures intentions en deuxième mi-temps, mais on n’a pas réussi à revenir en-dessous des 10 points d’écart pour vraiment revenir. [...] Allan Dokossi a très bien démarré la saison, puis a connu une mauvaise passe. Mais il a compris que, s'il veut être efficace à ce niveau, il doit se montrer prêt, mentalement comme physiquement tous les soirs, sinon, ça ne sera pas suffisant. Sur les 10 derniers jours, il l'a fait. Il faut continuer à pousser et à tenter d'être régulier."
Xavi Pascual, entraîneur barcelonais : "On a été très bons en attaque en première mi-temps, on a bien contrôlé le match sur les actions en transition des deux côtés du terrain. On savait que ça serait dur en deuxième mi-temps, qu'ils allaient sortir des vestiaires avec plus d'énergie, mais on a gardé notre mentalité, on a conforté notre avance et on a réussi à sécuriser la victoire. [...] Kevin Punter, Will Clyburn et Dario Brizuela ont été fantastiques en début de match. Ce genre de choses, ça se fait en fonction de l'équipe qu'on affronte. Ce soir, on avait un peu peur de faire la passe à l'intérieur, notamment sur les situations de pick and roll. C'est ce qui a permis à nos joueurs extérieurs de prendre le match à leur compte."
À l'Adidas Arena, Paris.
Boxscore Paris - Barcelone / Classement Euroleague / Calendrier Euroleague
