Deuxième choix de la draft 2011, Derrick Williams a déjà dû quitter la NBA alors qu’il n’a que 27 ans. L’ailier fort sorti de la fac d’Arizona n’a malheureusement pas confirmé son immense potentiel et après six campagnes sans grande saveur dans la Grande Ligue, il a dû se réfugier l’an passé en Chine pour une quinzaine de matchs (à 20 points et 7 rebonds de moyenne).
Rapidement aperçu chez les Lakers en fin de saison passée, Williams réapparaît cette fois de l’autre côté de l’Atlantique, en Bavière plus précisément. Officiellement signé au Bayern Munich il y a une semaine, l’ancien meilleur joueur de la Pac 10 en NCAA s’estime heureux de pouvoir intégrer un club d’une telle envergure… même si c’est en Europe !
« Venir au Bayern, c’est un pas en avant pour moi. C’est là où je voulais être », assure Williams au micro d’EuroHoops. « Je voulais faire partie d’un grand club. Le Bayern Munich est une de ces marques que tout le monde connaît, comme le Real ou le Barça, ou les Lakers, les Knicks ou les Bulls en NBA. Une de mes motivations principales était de trouver ce type de situation où je pourrai associer mon nom à un grand club. Et puis, le Bayern est en Euroleague donc ça a également aidé ma décision. »
Avant de franchir le pas, Williams a demandé conseil à gauche et à droite parmi ses contacts. Et il a rapidement été rassuré !
« Je sais que l’Euroleague est une superbe compétition. J’ai plusieurs amis qui m’en ont parlé : Jason Thompson qui était au Fenerbahçe, Quincy Miller qui a été à l’Etoile Rouge, Kevin Séraphin avec Barcelone… »
« On n’est pas attendu parmi les meilleurs et ça me motive encore plus »
Rapidement mis au parfum de l’Euroleague, Williams est actuellement en pleine préparation avec son nouveau club. Et selon l’ancien NBAer, le Bayern va proposer un jeu séduisant, avec beaucoup de courses et de tirs de loin.
« C’est un jeu de type NBA à vrai dire, avec beaucoup de rythme. Le coaching staff veut qu’on prenne beaucoup de tirs à trois points et qu’on pousse le ballon en contre-attaque. J’ai hâte de commencer à jouer car je sais que la compétition va être très intéressante. En championnat, tout le monde veut nous faire tomber et en Euroleague, il y a beaucoup de bonnes équipes. Et comme on n’est pas vraiment attendu parmi les meilleurs, ça me motive encore plus. Je veux apporter cette mentalité d’underdog. Mais on a simplement besoin d’engranger quelques victoires et les gens verront qu’on peut être bon. »
Clairement pas favori en Euroleague avec un plateau toujours plus relevé, le Bayern Munich comptera en tout cas beaucoup sur sa nouvelle recrue américaine. Derrick Williams devrait rayonner physiquement face à une concurrence moindre. A voir par contre s’il s’adaptera rapidement à la finesse tactique du jeu européen…
Mais c’est l’histoire de sa carrière : finisseur spectaculaire et formidable athlète, Derrick Williams nous gâtera pour sûr de dunks en haute altitude. Mais réussira-t-il à être un véritable leader, lui qui n’a jamais réussi à percer à cause de son inconstance chronique ?
https://www.youtube.com/watch?v=Yq1V3hna9gA