Le patron de l’Euroleague, Jordi Bertomeu, est l’un des acteurs du basket européen les plus médiatisés. C’est cette fois avec le quotidien espagnol El Pais qu’il s’est entretenu notamment sur le fait qu’il pourrait y avoir des matches à huis clos la saison prochaine:
« Une partie de la compétition sera sans public, mais ma prévision, un peu risquée, est que l’on verra que dans certains pays il y aura sûrement des salles avec la présence de fans. Les gouvernements de certains des pays avec lesquels nous avons travaillé pour achever l’Euroleague allaient déjà permettre de remplir la moitié des capacités dès juillet. Si en juillet vous pouvez le faire, la logique est de penser qu’en octobre, vous pouvez toujours avoir plus de public dans les salles. Ce n’est pas entre nos mains. Le problème est que pour la première fois de cette vie, nous avons dû gérer quelque chose sur lequel nous ne contrôlons rien. »
Evidemment, Jordi Bertomeu a été interrogé sur la nouvelle menace du propriétaire du Panathinaikos de quitter l’Euroleague.
« Ce n’est pas la première fois que nous l’entendons. Avec le Panathinaikos, la meilleure chose à faire est d’avoir de la patience, la capacité de dialoguer avec eux. Mais le Panathinaïkos sait également qu’en dehors de l’Euroleague, il n’a pas un meilleur scénario, mais un scénario bien pire. C’est une évidence pour quiconque de comprendre cela. Et malgré le fait qu’à un moment donné, il ait fait des annonces de ce type, cela ne s’est jamais produit. Et si ça arrive, si ça passe, une autre équipe viendra. Il y a quelques années, nous avons eu le Benetton de Trevise, le Montepaschi Sienne et…
… Et pourquoi pas une autre équipe italienne avec la Virtus Bologne ?
La Virtus, puisqu’elle a été acheté par le propriétaire de la marque de café Segafredo, est venu et a clairement indiqué que l’équipe devait jouer en Euroleague. Il prévoit de construire une salle pour 15 000 spectateurs à Bologne. Et nous voulons une deuxième équipe en Italie. Ce serait très bien pour l’Euroleague. C’est un pays important pour nous. Virtus est revenu et l’a fait avec force.
A propos des perspectives économiques des clubs d’Euroleague, Bertomeu répond:
Les pertes représenteront environ 30 ou 35% du budget des clubs. Nous ne voulons donc pas polluer la saison prochaine. Des ajustements économiques doivent être faits, c’est sûr (…) Je dirais que c’est l’occasion d’avoir des budgets plus équilibrés. Les dépenses seront réduites car il y aura une réduction des revenus et ce qui a été perdu devra être récupéré. Mais cela nous donnera l’opportunité de travailler avec des modèles économiques plus durables. Certains clubs comptent beaucoup sur leurs propriétaires.