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Espagne : le DG de Valence révèle des chiffres sur le fonctionnement de son club

Dans un entretien à Las Provincias, le Directeur Général du Valencia Basket, Enric Carbonell, fournit quelques indications chiffrées intéressantes à propos de son club et de l'Euroleague.

Jaime Pradilla. ©Euroleague

Avec ses deux équipes, masculine et féminine, toutes les deux en Euroleague, Valencia possède un budget de 24 à 25 millions d'euros dont la moitié environ provient des revenus propres au club.

"Cette saison il a été approuvé une croissance des revenus propres et la contribution des mécènes sera également plus grande. Au final, le club doit continuer à augmenter ses revenus et nous avons beaucoup de chance au Valencia Basket d'avoir Juan Roig et Hortensia Herrero (NDLR : le mari et la femme sont milliardaires et possèdent 80% de la société Mercadona) avec le coup de pouce qu'ils nous donnent. Nous sommes conscients que pour être un club de haut niveau, tant masculin que féminin, nous avons besoin de leur contribution."

La masse salariale de l'équipe première masculine est de 14M€ en bruts et de 7M€ en nets.

"La première chose qui doit être clair pour le fan, c'est que lorsque vous négociez avec les joueurs, ils le font en net. Ils négocient avec l’argent qui va entrer dans la banque parce qu’ils ne connaissent pas les impôts payés dans chaque ville. Il est convenu avec eux que ce soit en net et à partir de là le club, pour que ce contrat soit légal, le convertit en brut. Dans la Communauté valencienne, nous avons le taux d'impôt sur le revenu des personnes physiques le plus élevé, soit 54 %. C'est ce que paient pratiquement tous les acteurs, sauf la première année où lorsqu'ils sont non-résidents, s'ils sont acteurs communautaires, c'est 19% et s'ils ne sont pas acteurs communautaires, c'est 24%. Madrid, par exemple, a neuf points d'impôt sur le revenu en moins. Je vais vous donner un exemple : notre main-d'œuvre avec impôts à Madrid coûterait 1,3 million de moins. À Vitoria, en ce qui concerne l'impôt sur le revenu des personnes physiques, ils ont cinq ou six points de moins et en plus ils ont environ 300 000 euros exonérés d'impôt."

L'Euroleague coûte de l'argent au Valencia Basket :

"La saison dernière, Valencia Basket a reçu 750 000 euros de l'Euroleague et a payé 500 000 euros de frais de wildcard et environ 200 000 euros de droits d'arbitrage pour y jouer. Rien qu'en frais de déplacement, nous avons dépensé 1,2 million la saison dernière entre l'ACB et l'Euroleague. C'est une dépense indissociable car il existe de nombreux doubles voyages (...) L'Euroleague distribue l'argent de deux manières. La première est le « pool de marché », qui est approuvé cette saison pour atteindre 33,3 millions. Cet argent est distribué pour les clubs propriétaires. Là, nous ne voyons rien. De là, ils reçoivent en fonction du contrat de télévision que chacun apporte, Maccabi étant celui avec le plus élevé et Zalgiris le plus bas. Ensuite, il y a le « pool de classement sportif » qui s'élève à environ 8,5 millions et est réparti entre tous. Celui qui remporte l'Euroleague reçoit 1,7 million. Celui qui est quatorzième est le dernier à recevoir de l'argent. Ceux qui sont de la 15e à la 18e place ne reçoivent rien. Il y a une autre clé qui est que tous les propriétaires de l'Euroleague doivent recevoir, entre les deux concepts, au moins 1,5 million et si quelqu'un n'y arrive pas, l'argent est prélevé sur ce que reçoivent les non-propriétaires pour qu'ils atteignent ce minimum garanti."

Sur les options du Valencia Basket en Euroleague la saison prochaine.

"D'après les informations dont nous disposons aujourd'hui, pour Londres et Paris la voie d'accès pour la saison prochaine est de remporter l'Eurocup (NDLR : Londres n'est plus en course), et avec Dubaï il y a un accord sur les conditions économiques avec lesquelles ils entreront mais on ne sait pas quand ils joueront. Les dernières informations dont je dispose, c'est que Dubaï ne jouera pas l'Euroleague la saison prochaine. La principale option que je vois pour Valencia Basket est que l'Euroleague soit très à l'aise avec le niveau sportif des 18 équipes cette saison et qu'elles n'auraient aucun problème à répéter cela. Ce que me dit Paulius Motiejunas (le PDG de la compétition), c'est que Valencia Basket est un projet qui plaît. En ce moment, nous avons les mêmes options que ceux qui n'ont pas de place garantie, comme l'ALBA Berlin, la Virtus Bologne ou quiconque n'est pas champion de la Ligue Adriatique."

L'idéal est évidemment pour Valence de posséder une Licence sur plusieurs années.

"Nous travaillons avec l'Euroleague pour que le Valencia Basket ait une stabilité temporaire quel que soit le nom, comme la Licence A ou une licence pour un certaine nombre d'années. Nous négocions ce qui nous permet d’être stable à moyen ou long terme. L'Euroleague comprend ce que nous leur demandons car ce n'est pas seulement une problématique sportive à suivre année après année mais aussi au niveau du modèle du club, des supporters ou des sponsors. C'est fou d'être en mars et de ne pas connaître la compétition à laquelle on joue. Par exemple, nous avons un plan B au cas où nous devrions jouer l’Eurocup."

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