Dans une soirée pas comme les autres, rattrapée par le contexte géopolitique et où le service de sécurité était bien plus au rendez-vous que les spectateurs en tribunes, le Paris Basketball aurait pu repartir de son Adidas Arena en étant en tête de l’Euroleague. Finalement, il n’en sera rien de tout cela. Dans un véritable mano a mano, l’Hapoel Tel Aviv a eu le dernier mot.
Le premier quart-temps avait d’ailleurs prédit la suite de la parti. Avec un Nadir Hifi en jambes, un Mouhamed Faye d’attaque dans la raquette et un Derek Willis qui ne manquait pas d’agressivité, les Parisiens ont fini ce premier acte derrière d’un petit point (25-26, 10e). En effet, Daniel Oturu (7 points au 1er QT) a fait parler son physique et Vasilije Micic, quant à lui, son talent de métronome. Les deux ont grandement aidé l’Hapoel Tel Aviv à prendre les devants.
Paris a monté la pression défensive d’un cran pour débuter le deuxième quart-temps, mais l’équipe de Francesco Tabellini n'a pas été récompensé sur jeu placé. De l’autre côté, Johnathan Motley, enfin sorti de sa boîte avec cinq points consécutifs, a propulsé la formation israélienne à sept points d’avance en milieu de deuxième quart-temps (31-38, 15e). L’adresse de Jeremy Morgan, l’énergie de Justin Robinson et un Derek Willis hyperactifs ont sauvé les meubles d’un Paris dominé physiquement, et qui a recollé - quasiment - au score avec de rentrer aux vestiaires (44-45, 20e).
Collin Malcolm, facteur X du troisième quart-temps
De retour sur le parquet, Tel Aviv a pris les mêmes et a recommencé : son trio Oturu - Micic - Motley a continué de garder la main sur la partie. Du moins, sur les premières minutes. Car, défensivement, l’Hapoel a eu du mal à contenir des Parisiens plus appliqués et incisifs, à l’image de ce jeu à deux entre Hommes et Faye qui s’est conclu par un panier transformé avec la faute de l’intérieur (61-56, 27e). Une minute plus tard, c’est Amath M’Baye qui en a ajouté une couche avec une ficelle envoyée de derrière l’arc.
Paris aurait pu s’en sortir avec un bel écart avant d’entamer le dernier quart-temps, mais l’ancien de la maison Collin Malcolm a frappé par deux fois dans le corner droit pour donner à l’Hapoel Tel Aviv toutes les raisons d’encore y croire (70-66, 30e).
Le réveil de Nadir Hifi n’aura pas suffi
Il a fallu que l’Hapoel s’appuie sur le soutien d’un Israelien - cherchant bien dans son effectif, Dimitris Itoudis en a finalement trouvé un - pour construire son succès. Son nom : Tomer Ginat. Ses statistiques : 6 points et 6 rebonds en 14 minutes de jeu, dont la plupart durant le dernier acte. C’est lui qui a lancé Tel Aviv vers le chemin de la remontée, avant de confier les principales responsabilités à ses leaders offensifs.
Dans un money time toujours aussi serré, l’Adidas Arena a ainsi eu le droit à un “match dans le match” entre Blakeney et Hifi. Le second s’est montré à son avantage, en offrant la total - trois-points, mi-distance, passe décisive - mais c’est bien le premier qui l’a emporté au coup de sifflet final. Car, après avoir vu Tyler Ennis inscrire les deux derniers points sur lancers francs, permettant le succès israélien, l’Hapoel Tel Aviv a réalisé la bonne défense sur le prince de Paris pour gagner avec un avantage d’un petit point jusqu’à l’ultime seconde.
Boxscore Paris Basketball - Hapoel Tel Aviv / Calendrier Euroleague / Classement Euroleague
À l'Adidas Arena.