Sarunas Jasikevicius a pu brandir le point au WiZink Center de Madrid en signe de victoire (79-89). Le coach lituanien a déjà battu le Real avec trois clubs différents, le Zalgiris Kaunas, le Barça et maintenant Fenerbahçe. Il s'agit de sa 11e victoire en 15 matchs dans cette Euroleague depuis sa signature le 14 décembre et tomber le Real dans son antre est évidemment un exploit.
On peut retenir les 17 points et 12 rebonds de Nigel Hayes-Davis côté turc, alors que les Français, aussi bien au Fener (2 points pour Amine Noua), qu'au Real (8 points et 5 rebonds pour Vincent Poirier, 6 points et 6 rebonds pour Guerschon Yabusele et 0 point pour Fabien Causeur) ont été globalement en-dessous de leurs standards.
"Il est très important pour nous de gagner ces matchs à l'extérieur, a commenté Jasikevicius. C'est un grand pas dans la bonne direction. Le Real Madrid n'a tiré que 14 tirs à trois-points, ce qui est une bonne chose. Nous avons fait beaucoup de choses pour gagner ici, les chiffres du rebond sont incroyables pour nous (45 à 30) et faire 13 interceptions est aussi quelque chose de très bien contre le Real Madrid. Je pense que nous méritions de gagner."
Le coach du Fener a été sollicité par les médias pour évoquer son départ du Barça dont il a été le boss de 2020 à 2023 après en avoir été joueur de 2000 à 2003 et de 2012 à 2013.
"«Tout le monde me pose des questions sur Barcelone et nous devons laisser cela de côté. De plus, nous l’avons laissé dans un assez mauvais état. Aujourd'hui, j'ai fait une interview (sur Movistar+) dans laquelle je disais qu'en Euroleague si c'est une victoire c'est deux jours de bonne presse, et si tu perds tu pars sans victoire là tu as deux jours de mauvaise presse. Le marathon continue. La déception est énorme, sans aucun doute. Les mauvais traitements continuent en ce moment, ces jours-ci, ils continuent, envers ma famille et tout le reste. Un jour, je parlerai clairement, je ne veux plus faire de mal. Un jour, je parlerai beaucoup plus que je n'ai parlé jusqu'à présent. »
Selon le journaliste Marçal Lorente, la réaction de Jasikevicius est due au fait que le Barça a retiré le capitanat de l'équipe benjamine à son fils Lukas, 11 ans, resté à Barcelone avec sa mère et sa soeur. Son entraîneur lui a dit qu'il s'agissait "d'ordres venus d'en haut".