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Fabien Causeur vise une 3e Euroleague : “J’ai toujours d’abord pensé au palmarès, à être un champion”

Fabien Causeur dispute à Berlin son 6e Final Four, un de plus que Nando De Colo, et “peut-être le dernier avec le Real Madrid”. En finale contre le Panathinaïkos, le Breton de 36 ans pourrait devenir le premier Français à soulever trois fois l’Euroleague, après 2018 et 2023. Un destin unique.

Fabien Causeur © Euroleague

Au milieu des journalistes, Chima Moneke joue les apprentis influenceurs. A moins de vingt-quatre heures de la finale, l'ailier de Vitoria échange de tout et de rien durant quelques minutes sur le banc de l’Uber Arena avec Fabien Causeur. Les deux n’ont jamais joué ensemble mais ont comme point commun d’être parti en bas de l’échelle pour tutoyer les sommets européens. Quand le premier nommé gagnait 2 200 euros par mois avant d’être coupé, à Rouen, en Pro B, puis de signer en NBA quelques années plus tard, le second s’était aussi fixé l’objectif de jouer en deuxième division française du temps de ses années de formation au Havre. 

Quand je repense à tout ça, je me dis parfois que je n’avais pas visé assez haut, s’amuse aujourd’hui le Français le plus capé dans l’histoire de l’Euroleague. Mais tout ça m’a toujours permis de rester les pieds sur terre, de penser au travail avant tout, de ne pas viser trop haut pour ne pas me couper les ailes. Je ne me rends pas compte que ma carrière est exceptionnelle. Même si j’ai une énorme confiance en moi, je ne me rends pas vraiment compte. Mais on n’arrive pas à ce niveau sans avoir beaucoup de confiance et d’égo.”

Fabien Causeur lors du Final Four 2022 à Kaunas © Euroleague

Au même titre que les grognards Sergio Rodriguez, Sergio Llull et Rudy Fernandez, Fabien Causeur incarne plus que quiconque la culture de la gagne de la maison blanche. Le Breton l’a intégré en 2017 et est devenu au cœur de l’hiver le troisième joueur étranger le plus capé de l’histoire du Real Madrid (475 matches), plus devancé que par Jaycee Carroll (709) et son coéquipier Walter Tavares (515). 

Il dispute son sixième Final Four d’Euroleague à Berlin. Ce qui constitue un record pour tout joueur tricolore, devant Nando De Colo, scotché à cinq participations depuis son départ du CSKA Moscou en 2019. “Ça en dit beaucoup sur ma carrière, sur le travail, les efforts, les sacrifices aussi parce que j'aurais pu partir dans d'autres équipes pour avoir plus de minutes, de meilleurs contrats, etc. Mais j'ai toujours d’abord pensé au palmarès, à être un champion et tout le monde me voit comme ça. Ce sixième Final Four, je le vois comme une récompense. Les gens ne peuvent plus me dire que c’est de la chance. J’espère pouvoir devenir ici le premier Français à soulever une troisième Euroleague”, nous disait-il en préambule du carré final dans la capitale allemande.

Car en cas de triomphe dimanche soir face au Pana, l’enfant de Plouzané deviendrait le seul Français à être sacré trois fois dans l’histoire de l’Euroleague devant Antoine Rigaudeau, Nando De Colo, Rodrigue Beaubois et Adrien Moerman, tous bloqués à deux trophées. 

Pour effacer l’amertume d’un premier Final Four raté à Berlin

Clin d'œil de l’histoire, c’était déjà à Berlin que l’ancien arrière de Cholet a disputé son premier Final Four, sous le maillot de Vitoria. “C’est le seul que j’ai raté. J’étais blessé au dos et je n’avais joué que trois minutes donc c’était une frustration plus qu’autre chose”, se remémore-t-il, lui qui espère dans quelques heures “garder un bien meilleur souvenir” de cette désormais Uber Arena, qui portait alors la dénomination de Mercedes-Benz Arena.

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