La marche était-elle finalement trop haute pour les Choletais ? En voyage dans la capitale, le collectif de Fabrice Lefrançois avait toutes les raisons de croire à un nouvel “exploit”, une semaine après sa victoire contre une équipe d’Euroleague, l’ASVEL. Mais elle se méfiait tout autant de la réaction du Paris Basketball, sur une série de quatre défaites, dont une en Betclic Elite face à Nancy le week-end dernier.
"Evidemment qu’ils allaient avoir à cœur de montrer les choses. Nous nous sommes fait impacter physiquement dès le départ", notait d’entrée en conférence de presse le coach choletais. En effet, Paris a commencé avec un 15-5 (4e) après deux paniers consécutifs de Léopold Cavalière, puis un 22-8 (6e) à la suite d’un nouveau trois-points de Jared Rhoden.
Toujours derrière à courir au score, l’issue de ce match s’est décidée dès l’entame du dernier quart-temps. Nadir Hifi a mis le coup de boost supérieur pour Paris, pendant que Cholet n’y arrivait plus offensivement. "C’est le tournant", expliquait alors Fabrice Lefrançois : "Nous avons arrêté de nous partager la balle. J’aurai aimé que l’on propose autre chose sur ce dernier quart-temps. L’écart ne reflète pas le match mais il est riche d'enseignements."
Des enseignements que Cholet pourra mettre à profit dès mardi face à une nouvelle équipe d’Euroleague : Monaco. Mais pour l’entraîneur du CB, ce match, comme celui face à l’ASVEL et Paris, est à considérer comme du "bonus" : "C’est un challenge d’affronter ces équipes mais ce sont des matchs qui peuvent faire une bascule vers le top 8. Sur la ligne de départ, on est à 0-0 mais il y a une équipe qui est plus forte que l’autre à chaque fois, et ce n’est jamais nous. Ce soir, ça n’est pas passé."

+23 : copie parfaite pour Paris
"Elle fait beaucoup de bien, notamment par la manière dont nous avons gagné", clamait Léopold Cavalière après la rencontre. En dominant son sujet, le Paris Basketball a évité la mini-crise et garde surtout cette place de co-leader du championnat national.
La manière dont parle l’intérieur parisien, c’est celle d’une force collective retrouvée. Les leaders de la ligne arrière ont tour à tour brillé (19 points pour Nadir Hifi, 17 points pour Justin Robinson), mais ce n’est pas ce qui a retenu l’attention de Francesco Tabellini : "C’était une victoire collective, avec des efforts défensifs, de la solidarité. J’ai de nombreux gars qui font des efforts qui ne ressortent pas dans les statistiques [...] qui sont à chaque match dans le combat."
Même son de cloche pour Léopold Cavalière, qui espère que ce succès face à Cholet est "le début d’un rebond que j’espère long" : "Après Nancy et Barcelone, nous nous sommes remis en question sur le côté collectif de notre attaque. Nous avions déjà fait mieux au Real Madrid et évidemment ce soir. C’est notre force, nous savons que nous pouvons facilement dépasser les 100 points, que tout le monde investit dans cette attaque." Réponse dès mardi 23 décembre, en Euroleague, avec la réception de l'Etoile Rouge Belgrade.
Propos recueillis à l'adidas Arena, Paris.