Bria Hartley (1,73m, 27 ans) s’apprêtait à vivre un été très dense puisqu’après sa saison à Galatasaray, elle devait enchaîner Jeux Olympiques avec l’équipe de France et saison WNBA avec le Phoenix Mercury après trois saisons à Washington et trois autres à New York. La Franco-Américaine fait contre mauvaise fortune bon coeur comme elle le confie au High Post Hoops.
« Actuellement, c’est l’occasion d’un repos bien mérité. Cela fait maintenant trois ans que je joue consécutivement à l’étranger et en WNBA. C’est le bon moment pour obtenir plus de temps pour l’entraînement et pour récupérer mes compétences avec les meilleurs d’entre eux. «
La Franco-Américaine passe sa période de quarantaine avec son petit ami à Minneapolis. Son fils de trois ans reste avec ses grand-parents à New York, car elle ne veut pas qu’il voyage. Dans le passé, elle l’avait amené avec elle à Istanbul avec des membres de la famille à tour de rôle comme baby-sitters. Cette année, il est resté avec papy et mamy toute la saison.
« Phoenix est une excellente organisation, ils envoient des programmes d’entraînement que nous suivons », déclare t-elle. « Je fais du yoga et je cours à l’extérieur tous les jours, bien qu’il n’y ait pas d’accès à la salle. «
Bria Hartley revient sur la procédure qui l’a conduit à profiter de ses origines françaises de part sa grand-mère alsacienne qui vit dans le New Jersey depuis qu’elle s’est mariée avec un soldat américain.
«J’ai dû me rendre dans les ambassades de France, à New York, Washington DC, même à Istanbul, avec mon certificat de naissance familial», explique t-elle.
C’est en février 2016 qu’elle a obtenu son passeport français mais la tâche la plus ardue fut que USA Basketball lui accorde une lettre de sortie puisqu’elle avait représenté les États-Unis à la fois à la Coupe du monde des moins de 19 ans en 2011 au Chili et aux Jeux mondiaux universitaires 2013 en Russie, remportant des médailles d’or les deux fois.
Avec les Bleues, elle a joué un quart-de-finale de Coupe du monde puis obtenu une médaille d’argent à l’Euro en 2019.
« La plupart des gens connaissent Marine Johannes. Elle a 25 ans, c’est une joueuse fun à regarder, toujours avec des highlights. Sandrine Gruda était la MVP de notre tournoi de qualification olympique, et elle est une joueuse très dure. Olivia Epoupa joue très bien son rôle, c’est une rebondeuse en position de meneuse. Elle met ses mains partout. Je n’avais pas l’habitude de jouer avec elles au début, mais en février, nous avons eu un très bon flux », explique t-elle au média américain.
Hartley confie qu’elle comprend les exercices et les termes de basket-ball en français, mais quand il s’agit de conversations hors terrain, elle est perdue.
« Mes coéquipières parlent anglais, donc si j’ai besoin d’aide, elles me la donnent. Mon turc pourrait être meilleur que mon français. Je peux commander de la nourriture et un taxi, mais je ne connais pas les termes du basket-ball. Quand je suis arrivée là-bas (en Turquie), je jouais dans une petite ville où peu de gens parlaient anglais. »
Bria Hartley a hâte de reprendre le jeu:
« Vous réalisez combien vous aimez le basket-ball quand vous ne pouvez pas jouer. C’est agréable de se reposer, mais maintenant, je veux que ça finisse. »
Photo: FIBA