Féminines : L'Allemagne veut se professionnaliser

Les clubs de la Bundesliga féminine de basket-ball (DBBL) ont écris sur le papier des résolutions jugées révolutionnaires en faveur de la professionnalisation... Mais qui démontrent que la ligue allemande est à la traîne de la ligue française.

 
"Cela n'a certainement pas fait de mal que la Coupe du monde se déroule dans notre propre pays. Cela a servi de petit catalyseur pour les nouveaux objectifs", estime Daniel Endres de l'Alba Berlin.

Le défaut le plus évident de la DBBL est que les joueuses les plus prometteuses jouent dans d'autres championnats comme Satou Sabally (Fenerbahçe), Marie Gülich (Valence), Leonie Fiebich (Saragosse), ou Luisa Geiselsoder (Basket Landes). Aussi, les douze équipes se sont engagées à se professionnaliser alors qu'elles s'en remettent jusqu'ici essentiellement au bénévolat.
 
Chaque club de Bundesliga aura comme obligation d'avoir une équipe d'espoirs à partir de la saison prochaine, un quota d'au moins quatre joueuses allemandes et à partir de 2026, ce sera même six sur douze-, des panneaux publicitaires LED devront être installés en bordure du terrain, et à terme, l'objectif est d'atteindre une capacité minimale dans les salles de 1 500 places. Daniel Endres souligne que : "tous les clubs sont ambitieux et prêts à sortir de leur zone de confort". Dans tous les cas, les nouvelles directives du DBBL seront probablement plus faciles à mettre en œuvre pour les clubs qui disposent d'une section masculine importante à leurs côtés, mais pour le moment, il ne s'agit que de l'Alba Berlin et du Mitteldeutsche BC.

 
 
Le président de la DBBL, Andreas Wagner, a déclaré : "Nous avons veillé à pouvoir emmener tous les clubs avec nous. » C’est pourquoi certaines des mesures nécessaires n’ont été ciblées que jusqu’en 2028. Bien sûr, cela nécessite un peu plus d'engagement pour les petits clubs surtout en ce qui concerne l'objectif de structures à temps plein dans l'administration des clubs. D'un autre côté, il existe également des clubs qui ont peut-être été champions d'Allemagne, mais qui sont à la traîne, notamment dans le secteur des jeunes. Ces clubs ont désormais un certain rattrapage à faire, a déclaré Wagner, sans citer de noms."

Par ailleurs, la coach canadienne Lisa Thomaidis a donné une liste de 13 joueuses qui vont participer au TQO au Brésil. L'Allemagne est dans un groupe relevé avec le pays hôte, l'Australie et la Serbie. Les trois premiers seront qualifiés pour les JO de Paris.