Le basket féminin allemand a vécu un moment de grâce à Belém, au Brésil, où l'équipe nationale a vaincu dimanche l'équipe locale et ses bruyants supporters (71-73).
"C'est une soirée historique que cette équipe mérite", a déclaré la sélectionneuse canadienne Lisa Thomaidis. "Je n'ai jamais connu une volonté et une passion comme celles dont nous avons fait preuve aujourd'hui. Nous avons constamment progressé et travaillé sur nous-mêmes au cours des huit derniers mois. Les Jeux olympiques seront une expérience importante pour nous toutes."
C'est la première fois que les hommes et les femmes du basket allemand se qualifient pour les Jeux olympiques. Dennis Schröder and Co. avaient déjà obtenu leur billet pour Paris l'été dernier en remportant la Coupe du monde. Il y a quelques années encore, le basket-ball féminin allemand vivait dans l'ombre et la sélection nationale était jugée comme médiocre au niveau international. Mais la fédération a ensuite lancé une offensive dans le secteur féminin et a été récompensée par un billet pour les JO qui arrive plus tôt que prévu.
"Notre plan a complètement fonctionné. Je suis un président très heureux", a déclaré le patron de la DBB, Ingo Weiss. "Les filles ont fait un travail remarquable. Engagement, esprit d'équipe et combativité, telles sont les qualités que l'on souhaite voir dans une équipe allemande."
La joueuse vedette Satou Sabally a notamment repoussé ses limites physiques lors de ce TQO au Brésil. L'ailière de 1,90 m et 25 ans des Dallas Wings en WNBA, et qui joue également en Chine, a disputé le match décisif avec une blessure à l'épaule et a finalement pu à peine shooter avec sa main gauche. Cela ne l'a pas empêché de réaliser un double-double avec 20 points et 11 rebonds et de devenir la joueuse décisive dans le money time dramatique. « A bientôt à Paris AAAAAAH », a écrit Sabally sur les réseaux sociaux.
"Cela montre à quel point Satou et tous les autres voulaient vraiment aller aux Jeux olympiques", a déclaré Ingo Weiss à propos de la performance impressionnante de Sabally, qui n'est revenue dans l'équipe nationale qu'en novembre après une pause de plusieurs années.
Avec sa sœur Nyara, Leonie Fiebich, Marie Gülich, Svenja Brunckhorst et encore Luisa Geiselsoder de Basket Landes (6,3 points et 3,3 rebonds en 20 minutes de moyenne sur le tournoi), elle a formé l'ossature de l'équipe allemande.
"Je suis tout simplement sans voix. Nous avons surmonté de nombreux obstacles avant et pendant le tournoi et nous nous sommes jamais laissées décourager", a déclaré Svenja Brunckhorst, qui peut également se qualifier pour Paris dans la compétition 3x3. "Pour nous, il s’agit simplement d’un rêve qui devient désormais réalité. Je suis incroyablement fière."
Le programme pour les Allemandes est alléchant puisqu'après les JO de Paris seront au menu les Championnats d'Europe de l'année prochaine avec un tour préliminaire à Hambourg puis ce sera la Coupe du monde à Berlin en 2026.
