Atteint d’une thrombose veineuse profonde de l’épaule en février dernier, Victor Wembanyama avait vu sa saison avec San Antonio s’interrompre brutalement. Passé le temps de l’angoisse, le pivot français des Spurs a refait surface récemment.
Après une retraite spirituelle chez les moines Shaolin, on l’a vu se balader aux Etats-Unis et plus récemment, il y a quelques jours, au défilé de mode Louis Vuitton à Paris. Ce qui est rassurant quant à son état de santé, mais ne lui permet pas de tenir sa place avec les Bleus pour cet Euro. La situation n’a pas pris de court le staff des Bleus, comme le soulignait Freddy Fauthoux ce vendredi 27 juin en conférence de presse.
« Vous savez, une liste ça évolue en fonction des états de forme des uns et des autres. Bien sûr qu’avec ou sans Victor, ce n’est pas pareil, mais on a anticipé. On avait une pré-sélection avec Victor et une pré-sélection sans lui. On a toujours été en contact régulièrement avec lui. Bien sûr qu’il voulait venir et jouer, il avait cette volonté », confirmait le sélectionneur des Bleus, qui confiait aussi, qu’une fois entérinée l’absence de Wemby, la liste n’avait pas été fondamentalement bouleversée, et qu’on pouvait estimer qu’avec Wembanyama, deux autres joueurs auraient sûrement eu leur place. Fauthoux compte donc sur d’autres solutions pour pallier l’absence de son pivot.
« S’il n’est pas avec nous, ce n’est pas du tout que les Spurs ont mis un frein »
« Quand on a un joueur comme lui, qui est un gros leader des deux côtés du terrain, il faut avoir la meilleure complémentarité autour. Son absence n’est pas catastrophique non plus. On se doit de créer une dynamique positive d’engagement total. On doit s’appuyer sur d’autres joueurs pour créer ce jeu. On a une telle richesse dans le basket français qu’on peut construire une équipe performante », ajoutait le sélectionneur.
Par ailleurs, Boris Diaw, le manager général des Bleus, précisait que l'absence de Wembanyama n’était pas imputable à un « blocage » des Spurs.
« Notre staff médical a pu suivre vraiment toute sa période de blessure et de rééducation. S’il n’est pas avec nous, ce n’est pas du tout que son club a mis un frein, on ne va pas sélectionner un joueur qui n’est pas apte à jouer. Et effectivement, août-septembre, c’était trop tôt pour lui. Les Spurs ont mis en place un protocole, pour lequel je ne peux pas rentrer dans les détails, car c’est sous couvert du secret médical, mais Victor suit ce protocole de retour à la compétition mis en place pour une blessure lourde. Et ce protocole est long, et prenait sur l’été, pour permettre au joueur de revenir à 100 % à la compétition. Bien sûr que c’est dur pour lui, bien sûr qu’il aurait voulu jouer. Il est déçu depuis le moment où il a été blessé. On connaît son attachement à l’équipe de France. On sait qu’il reviendra plus tard », concluait le GM.
À Paris.