Les lumières du 8 décembre n’ont pas suffi à créer l’étincelle. Quinze jours après son inauguration « électrisante », la LDLC Arena a vécu une bien triste soirée, aux antipodes de la double prolongation face au Bayern Munich. Les 8 287 spectacteurs présents à Décines - la fermeture du dernier anneau ayant empêché d’en réunir davantage, et c’était peut-être mieux ainsi - pour la deuxième soirée d’Euroleague dans la nouvelle salle ont assisté au premier naufrage de l’ère Gianmarco Pozzecco.
Alors qu’ils n’avaient que deux longueurs de retard à la pause (33-35), les Villeurbannais ont vécu une deuxième mi-temps cauchemardesque (28,6 % de réussite aux tirs, 0/10 à trois points, 13 balles perdues pour 5 passes décisives) qui fit descendre des sifflets des tribunes. Il faut dire que les supporters s’impatientent, eux qui n’ont plus connu le succès à domicile en Euroleague depuis le 26 janvier. L'attente est bien trop longue. « Nous sommes des professionnels, nous sommes payés pour gagner les matches, il faut les gagner… C’est compliqué, dur à vivre, et ça fait c**** de voir les gens partir avant la fin, nous siffler », a acquiescé, recroquevillé et les traits tirés, l'immense Youssoupha Fall en zone mixte.
Tout autant tiraillé par cet acte manqué qui fait tâche, face à un adversaire pourtant à sa portée, le coach villeurbannais a affiché sa déception, voire sa surprise, en conférence de presse :
« Depuis que je suis ici, nous avions plutôt été très bons offensivement. C’est la première fois que nous perdons de la sorte, que nous avons arrêté de jouer. Il y a peut-être un peu de fatigue, mais cela ne doit absolument pas être une excuse. Je suis assez triste et, pour tout dire, assez surpris. Parce que, ce soir, il nous a manqué quelque chose, à l’évidence. Je pensais que nous étions sur la bonne voie pour gagner un match à domicile mais, ce soir, nous ne l’étions pas du tout. Même en première mi-temps, nous ne jouions pas bien. Nous n’avons pas saisi l’opportunité de revenir à la pause avec l’avantage alors que nous aurions pu prendre. En deuxième mi-temps, nous avons trop dribblé, nous n’avons plus partagé la balle. Ce qui me gêne le plus, c’est que nous avons lâché sur la fin. »