34 points, 9 passes, 4 rebonds, 5 interceptions, 4 balles perdues, 42 d'évaluation... Du Luka Doncic tout craché. Mais sans Goran Dragic à la retraite et sans un Américain naturalisé disponible, le reste de la troupe slovène est faiblarde. Dans une salle Spodek de Katowice à guichets fermés, la soirée a été polonaise.
Le Monégasque Jordan Loyd est parfaitement intégré à l'ensemble et il a marqué 32 points et avec la complicité de Mateusz Ponitka (23 points) et quelques autres, la Pologne a marqué 80 points au cours des trois premiers quarts-temps, 13 paniers à trois-points (sur 37 tentatives) sur l'ensemble du match et en étant solide aux lancers-francs (22/26).
« Ce fut un match difficile contre un adversaire qui a joué au-delà de ses capacités. Ils ont marqué de super shoots tout au long du match, ce qui est rare, et même de la part de basketteurs qui ne sont pas des marqueurs de haut niveau. C'est un fait », a déclaré le coach slovène Aleksander Sekulić pour justifier le raz-de-marée polonais.
Les Slovènes sont apparus très nerveux et ont contesté sans cesse les décisions des arbitres. Au début du troisième quart-temps, Luka Dončić, puis le banc slovène, ont écopé d'une faute technique, permettant à la Pologne de franchir la barre des dix points pour la première fois du match.
« Je pense que le moment clé s'est produit au troisième quart-temps, lorsque des choses étranges se sont produites sur le terrain. Nous avons raté notre moment, et ils ont fait la différence. Ils ont réalisé une excellente soirée de tirs et c'est très difficile de revenir dans le match quand l'adversaire joue aussi bien devant son public. Je ne peux rien dire de mal de mes joueurs, ils se sont battus, ils ont donné tout leur cœur sur le terrain, mais au final, cela n'a pas suffi », a constaté Aleksander Sekulić.
« La Pologne a joué de manière irréaliste, difficile à arrêter, car elle a réalisé l'impossible dans les dernières secondes des attaques. En début de match, nous avons eu beaucoup de problèmes avec Loyd, qui avait une vue trop dégagée sur le panier, et lorsqu'un basketteur de son calibre s'élance, c'est impossible à arrêter. Nous avons tout essayé, mais cela n'a pas fonctionné, et maintenant nous devons avancer positivement », a déclaré pour sa part l'ancien pivot de Bourg et des Mets Alen Omić, qui a disputé son premier match officiel pour la Slovénie depuis 2016.
Du côté slovène, hormis Dončić, seuls Edo Murić (17 points) et Gregor Hrovat (15 points) ont dépassé les dix points.
« Nous n'avons tout simplement pas été bons en défense pendant tout le match. Autant de points encaissés, c'est trop. Si nous voulons faire quelque chose dans la compétition, nous devons absolument progresser. Chaque fois que nous avons réussi à nous rapprocher, ils ont répondu présent et ont fait la différence. Ils ont fait une excellente soirée, mais nous n'avons tout simplement pas pu les arrêter. Quand des joueurs comme Loyd et Ponitka sont en forme, c'est difficile », a déclaré pour sa part le Dijonnais Gregor Hrovat. « Luka a tout donné. L'attaque n'a pas été un problème. Nous avons marqué 95 points. Le problème, c'est la défense. C'est un jeu collectif, les cinq joueurs sur le terrain doivent être meilleurs, ou les douze joueurs », a ajouté Gregor Hrovat.
Le prochain rendez-vous des Slovènes est programmé samedi à 17h contre la France.