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Guide Betclic Élite 2021-22 – Dijon : la reconstruction contrôlée

Vainqueur de la saison régulière, finaliste de la Coupe de France et du championnat, la JDA Dijon vient de vivre une dixième saison idyllique dans l’élite, portée par son trio Legname-Julien-Holston. Son coach et son capitaine partis, le club bourguignon a fait le choix d’une transition contrôlée en

Vainqueur de la saison régulière, finaliste de la Coupe de France et du championnat, la JDA Dijon vient de vivre une dixième saison idyllique dans l’élite, portée par son trio Legname-Julien-Holston. Son coach et son capitaine partis, le club bourguignon a fait le choix d’une transition contrôlée en reconstruisant sur une base de joueurs expérimentés avec un coach étranger, Nenad Markovic.

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Une page se tourne en Côte d’Or. Arrivés ensemble à la JDA en 2015, les Varois Laurent Legname et Axel Julien sont repartis ensemble, direction Bourg-en-Bresse. Un vide énorme à combler pour le club dijonnais, qui a connu son âge d’or avec son duo emblématique. La progression fut constante et les deux dernières saisons ponctuées de titres : une victoire à la Leaders Cup et une médaille de bronze en BCL en 2020 suivis par une finale de la Coupe de France et surtout une finale de Jeep Elite en 2021, toutes deux conclues par une défaite contre l’ASVEL des frères Parker. Pas mal pour un club qui, en 140 ans d’existence, ne comptait jusqu’ici qu’une Coupe de France (2006), une Semaine des As (2004), une Coupe de la Ligue (1993) et une finale d’Eurocup Challenge (2004) à son palmarès.

Pour faire table rase du passé, le front office bourguignon avait décidé dans un premier temps d’avancer avec Kyle Milling, successeur du même coach Legname au HTV en 2015. Mais ce dernier ayant renoncé en mai dernier à honorer l’engagement pour « motifs et raisons qui lui sont personnels et sur lesquels Dijon ne souhaite pas épiloguer », le manager général Jean-Louis Borg and co sont allés chercher un autre technicien en adéquation avec les ambitions du club : Nenad Markovic. Une tête bien connue dans l’Hexagone puisque le Bosnien fut un All-Star de Pro A sous les couleurs du Limoges CSP (1996-1999).

Nenad Markovic : « Dans le sport, le passé n’existe pas »

Reconverti entraîneur en Bosnie, Grèce, Espagne puis Turquie, le coach de 53 ans avait besoin d’un nouveau challenge personnel. « Après sept ans en Turquie, j’avais besoin de changement, d’un nouveau défi. Dijon est un club ambitieux, qui respecte le métier d’entraîneur, où le coaching a une grande responsabilité dans le projet », accorde-t-il dans le dernier numéro de Basket Le Mag, tout en mettant en garde… « Ce que les joueurs doivent comprendre, c’est que ce qui s’est passé la saison dernière est terminé. Dans le sport, le passé n’existe pas. »

Expérience et culture basket d’un côté, envie de continuer de progresser de l’autre, les deux camps devraient bien s’entendre. Le technicien bosnien souhaite en tout cas poursuivre dans la philosophie de Laurent Legname, à savoir la défense au coeur du projet. L’assistant Fred Wiscart-Goetz accompagnant les Varois dans l’Ain, Vincent Dumestre a obtenu une promotion en tant que premier assistant, suivi d’Adrien Curie qui était en charge de la préparation physique de l’équipe pro l’an dernier. Même si le projet de nouvelle salle est toujours en sommeil, le club continue de se restructurer avec l’arrivée d’un directeur sportif, Fabien Romeyer, dont la dernière mission en tant que coach s’était terminée avec Aix-Maurienne en 2019 (Pro B).

Faire du neuf avec du vieux

Question effectif, il n’y a finalement pas tant que ça à repenser, sauf les départs d’Axel Julien et d’Alex Chassang vers le promu turc. Puisque le club a décidé de repartir avec 6 joueurs déjà sous contrat l’an dernier : le lutin David Holston, MVP en 2018-2019, le scoreur Chase Simon, les soldats Abdoulaye Loum et Jacques Alingue, le combattant Charles Galliou et le jeune Robin Ducoté. On peut même en considérer un septième puisque Gavin Ware connait bien la maison pour y avoir joué passé une saison en 2018-2019. Ajoutez à cette liste Joshiko Saibou, un meneur international allemand qui a passé la moitié de la saison dernière à Châlons-Reims (remplacé par Toni Katic en début de saison), Sek Henry, un globetrotteur expérimenté et habitué des coupes d’Europe passé par Pau et Gravelines lors de l’exercice 2016-2017 et enfin Rashard Kelly, un intérieur prometteur qui n’a jamais mis les pieds en France… mais qui fut le joueur le plus utilisé par Nenad Markovic l’an dernier avec Gaziantep.

Autant dire une reconstruction maîtrisée, sans excès ni paris. Le président Thierry Degorce l’a répété il y a quelques jours au Bien Public. « Avec Jean-Louis Borg, on a travaillé pour garder une ossature forte, entre 60 et 70 % de l’effectif précédent. Ce sont des éléments de stabilité assez forts. Le fait de conserver une ossature est un accélérateur sur le sportif : la symbiose dans l’équipe existe déjà (…). On a pris goût à la Coupe d’Europe, on aimerait continuer à participer à la BCL. L’ambition n°1 sera la Leaders Cup, on aimerait conserver notre trophée. Et jouer les playoffs, c’est déjà être dans les huit premiers. Avec l’équipe que nous avons, on a l’ambition de terminer au moins dans le top 5. » Si la masse salariale du club devrait encore se situer autour de la 10e place, il n’est plus question de sous-estimer la JDA à l’heure des pronostics, malgré le renouveau forcé par les pertes de Laurent Legname et d’Axel Julien. La saison prochaine peut donc être celle d’une transition contrôlée pour Dijon, si tant est que la mayonnaise puisse prendre.

Les changements de l’intersaison

Arrivées : Nenad Markovic (coach, Bosnie/Espagne, Gaziantep/Turquie), Rashard Kelly (USA, Gaziantep/Turquie, 1 an), Joshiko Saibou (Allemagne, Champagne Basket, 2 ans, remplacé par Toni Katic en début de saison), Gavin Ware (USA, Gravelines-Dunkerque, 1 an), Sek Henry (USA/Jamaïque, Pinar Karsiyaka/Turquie, 1 an).

Départs : Laurent Legname (coach, Bourg-en-Bresse), Axel Julien (Bourg-en-Bresse), Hans Vanwijn (Saragosse/Espagne), Jaron Johnson (Avtodor Saratov/Russie), Alexandre Chassang (Yalova/Turquie).

Restent au club : Abdoulaye Loum (prolongation, 3 ans), David Holston (USA, prolongation, 2 ans), Jacques Alingué (prolongation, 1 an), Chase Simon (USA, prolongation, 2 ans), Robin Ducoté (premier contrat pro, 1 an), Charles Galliou (prolongation, 1 an).

Effectif 2021-22

Meneurs : David Holston (1,67 m, 35 ans), Joshiko Saibou (1,88 m, 31 ans, remplacé par le pigiste Toni Katic)
Arrières : Sek Henry (1,92 m, 34 ans), Robin Ducoté (1,93 m, 20 ans)
Ailiers : Chase Simon (2,01 m, 32 ans), Charles Galliou (2,02 m, 25 ans)
Ailier-forts : Rashard Kelly (2,01 m, 26 ans), Abdoulaye Loum (2,08 m, 30 ans)
Pivots : Gavin Ware (2,06 m, 27 ans), Jacques Alingué (2,01 m, 33 ans)

Staff 2021-22 :
Entraîneur : Nenad Markovic (53 ans)
Assistants : Vincent Dumestre (33 ans), Adrien Curie (25 ans)
Président : Thierry Degorce (56 ans)
Directeur sportif : Fabien Romeyer (43 ans)
Manager général : Jean-Louis Borg (57 ans)

Salle : Palais des Sports Jean-Michel Geoffroy (4 147 places)

Les joueurs

David Holston
Né le 26 janvier 1986 (35 ans) – 1,67 m – Poste 1 – Américain

Stats Jeep Élite : 15,1 points à 48,8 % aux tirs (dont 45,5 % à 3-points), 6,1 passes, 2,5 rebonds et 1,5 interception pour 17,2 d’évaluation en 29 minutes (33 matches)
Stats BCL : 13,6 points à 39,0 % aux tirs, 5,0 passes décisives, 2,4 rebonds et 2,2 interceptions pour 13,8 d’évaluation en 32 minutes (5 matches)

Le lutin du championnat de France. Le MVP de la saison 2018-2019 va débuter sa 7e saison à Dijon. En constante évolution sous les ordres de Laurent Legname, David Holston est resté fidèle à la JDA en prolongeant l’aventure jusqu’en 2023. Meilleur marqueur du club, 5e passeur de Jeep Elite et dans le top 10 à l’évaluation la saison dernière, ses appuis extraordinaires et sa petite taille ne l’empêchent toujours pas, à 35 ans passés, de martyriser les défenses adverses. Le farfadet américain est également un superbe shooteur à 3-points, parmi les plus adroits du championnat. Seuls trois joueurs – dont J.J. Redick – ont plus marqué que lui derrière l’arc dans l’histoire de la NCAA. Ce fan d’Allen Iverson porte le numéro 11 en référence à Isiah Thomas, ancien meneur des Detroit Pistons, l’équipe du Michigan, son Etat d’origine.

Joshiko Saibou
Né le 7 mars 1990 (31 ans) – 1,88 m – Poste 1-2 – Allemand

Stats Jeep Élite : 12,8 points à 48,1 % aux tirs (dont 43,1 % à 3-points), 3,3 rebonds, 2,4 passes et 1,4 interception pour 11,9 d’évaluation en 25 minutes (23 matches)
Stats JO : 5,5 points à 47,6 % aux tirs, 1,5 rebond, 1,3 passe et 0,8 interception pour 4,5 d’évaluation en 12 minutes (4 matches)

Après avoir effectué l’ensemble de sa carrière en Bundesliga, Joshiko Saibou a décidé de tenter l’aventure en France en rejoignant Champagne Basket en cours de saison dernière. Auteur de la saison la plus aboutie de sa carrière à Châlons-Reims, le natif de Cologne a été récompensé cet été par une sélection en équipe nationale allemande pour le TQO puis les Jeux Olympiques, où il a eu un rôle important dans la rotation et parfois même dans le cinq de départ. L’international allemand (19 sélections) a déjà goûté à la Coupe d’Europe puisqu’il a a disputé l’Eurocup de 2017 à 2019 avec l’ALBA Berlin – également son club formateur – et en 2019-2020 avec Bonn, contre qui Dijon avait joué. Ce libre-penseur ayant participé à des manifestations anti-Covid en Allemagne au début de la pandémie a fait son mea culpa. Signé jusqu’en 2023, c’est un coup très intéressant dans l’optique de remplacer Axel Julien.

Toni Katic
Né le 9 juillet 1992 (29 ans) – 1,88 m – Poste 1-2 – Croate

Joshiko Saibou blessé au genou droit et éloigné jusqu’en décembre, la JDA Dijon a recruté le Croate Toni Katic en qualité de pigiste médical. Rompu aux joutes européennes, il évoluait l’année dernière dans le championnat italien, au sein du club du Dinamo Basket Sassari avec lequel il a terminé à la 5ème place de la Serie A. En ce début de saison, il a grandement participé à la qualification au tour principal de la BCL du club roumain de Cluj-Napoca, avec 14 points et 3 passes en 27 minutes. « En recherche d’un joueur prêt physiquement, et en rythme, condition indispensable dans le cadre de nos recherches, Toni Katić arrive avec plusieurs matchs à son actif cette saison. Joueur expérimenté, intelligent, capable de bien faire jouer son équipe, il devra se fondre rapidement au sein de notre collectif afin que ce dernier en soit bonifié à la vue des échéances importantes qui arrivent », salue Fabien Romeyer, le directeur sportif de la JDA Dijon.

Sek Henry
Né le 28 juin 1987 (34 ans) – 1,92 m – Poste 2-1 – Américain/Jamaïcain

Stats Turquie : 11,0 points à 49,1 % aux tirs (dont 47,4 % à 3-points), 3,1 passes décisives, 2,0 rebonds et 0,7 interception pour 11,1 d’évaluation en 25 minutes (29 matches)
Stats BCL : 10,7 points à 40,0 % aux tirs, 3,5 passes, 2,4 rebonds et 0,5 interception pour 9,6 d’évaluation en 27 minutes (15 matches)

Une vieille connaissance du championnat fait son retour en France. Sek Henry avait brillé avec l’Élan Béarnais (pige médicale) mais surtout avec Gravelines-Dunkerque lors de la saison 2016-2017. Passé par le Japon, la Pologne, l’Italie, Porto Rico, l’Espagne, Israël, la Nouvelle-Zélande et la Turquie, ce globetrotteur s’apprête à découvrir un 15e club professionnel, à 34 ans. Son coach a pu le voir évoluer dans le championnat turc avec Amath M’Baye et le Pinar Karsiyaka – ancien club de Nenad Markovic et David Holston – où a atteint la finale de la Basketball Champions League, en réalisant un parfait 7/7 à 3-points contre Saragosse en demi-finale. Habitué des compétitions européennes, ce gaucher fiable à longue distance et aux capacités athlétiques permettra de créer des espaces en Elite et en BCL.

Robin Ducoté
Né le 20 janvier 2001 (20 ans) – 1,93 m – Poste 2 – Français

Stats Jeep Élite : 6,0 points à 52,0 % aux tirs (dont 53,8 % à 3-points), 1,3 rebond et 0,6 interception pour 5,6 d’évaluation en 12 minutes (7 matches)
Stats BCL : 1,7 point à 33,3 % aux tirs, 0,7 passe et 0,3 rebond pour 1,0 d’évaluation en 7 minutes (3 matches)
Stats Euro Challengers U20 : 4,2 points à 40,0 % aux tirs, 1,0 rebond, 0,6 passe et 0,6 interception pour 3,0 d’évaluation en 12 minutes (5 matches)

Pur produit de la formation dijonnaise, Robin Ducoté sera le 10e homme de la JDA cette saison. Arrivé au centre de formation en 2016, ce Côte-d’Orien de naissance a gravi les échelons en devenant un élément clé du groupe espoirs de Vincent Dumestre, jusqu’à atteindre la demi-finale du Trophée du Futur en 2021. A la suite de la blessure de Chase Simon, l’arrière a saisi sa chance en Jeep Elite, réalisant une entrée tonitruante à Roanne en juin dernier avec 15 points, 3 rebonds et 0 balles perdues en 19 minutes et convainquant les dirigeants dijonnais de lui accorder son premier contrat pro. La récompense de son travail tout au long de la saison, confirmant ses belles performances en espoirs (13,1 points, 2,6 passes). Le meilleur pourcentage de l’Elite à 3-points (sur 7 matches seulement), qui en a toujours eu des très intéressants en Espoirs. A participé à l’Euro Challengers U20 avec l’Équipe de France cet été, dans un rôle limité (4,2 points en 12 minutes).

https://www.youtube.com/watch?v=srGuDKSU6dU

Chase Simon
Né le 11 mars 1989 (32 ans) – 2,01 m – Poste 3-2 – Américain

Stats Jeep Élite : 11,4 points à 48,3 % aux tirs, 2,3 rebonds, 1,2 passe et 1,0 interception pour 10,3 d’évaluation en 24 minutes (29 matches)
Stats BCL : 11,5 points à 36,1 % aux tirs, 2,5 rebonds, 1,0 passe et 0,8 interception pour 6,5 d’évaluation en 28 minutes (6 matches)

Deuxième marqueur de l’équipe l’an dernier, Chase Simon est un scoreur dans l’âme. En transition par la JL Bourg lors de la saison 2017-2018, ce poste 3/2 américain n’est jamais passé sous la barre des 10 points de moyenne sur une seule de ses 9 saisons professionnelles, en France comme en Pologne, Espagne, Lituanie ou en Israël. Initié au basket par son grand-père et son cousin Randy Brown, triple champion NBA avec les Chicago Bulls de Michael Jordan (1996, 1997, 1998), ce joueur originaire du Michigan – comme David Holston – est un créateur aussi capable de défendre. Autant de raisons qui ont engagé les dirigeants dijonnais à lui proposer un contrat jusqu’en 2023. En passant, ce fan de rap a aussi enregistré quelques chansons pour le fun.

https://www.youtube.com/watch?v=ntFevqQM1fY

Charles Galliou
Né le 26 décembre 1995 (25 ans) – 2,02 m – Poste 3-4 – Français

Stats Jeep Élite : 3,3 points à 39,4 % aux tirs, 2,2 rebonds et 0,8 passe pour 4,3 d’évaluation en 17 minutes (33 matches)
Stats BCL : 3,3 points à 38,1 % aux tirs, 2,5 rebonds, 1,2 passe et 1,2 interception pour 5,5 d’évaluation en 19 minutes (6 matches)

Charles Galliou n’a jamais eu un rôle prépondérant partout où il est passé mais sa combativité et son état d’esprit en font un joueur de complément apprécié. Formé à Villeurbanne, le frère cadet de l’internationale Margaux Galliou-Loko a été prêté deux années à Antibes (Pro A) et Lille (Pro B) avant d’être chargé de missions défensives dans l’équipe de Zvezdan Mitrovic pendant deux saisons à l’ASVEL, où il a découvert l’Euroleague. Davantage responsabilisé à Dijon la saison dernière (17 minutes), le champion de France 2016 et 2019 aspire encore à plus de temps de jeu. Demi-finaliste à l’Euro U20 de 2015 et repéré par Laurent Legname qui était assistant. Originaire de Carquefou en Loire-Atlantique. Sa belle-famille est dijonnaise.

Rashard Kelly
Né le 22 août 1995 (26 ans) – 2,01 m – Poste 4 – Américain

Stats Turquie : 12,2 points à 44,7 % aux tirs, 7,8 rebonds, 1,9 passe, 1,4 interception et 1,0 contre pour 15,7 d’évaluation en 32 minutes (29 matches)

La JDA aurait aimer conserver le Belge Hans Vanwijn mais a finalement opté pour le natif de Virginie, joueur le plus utilisé par Nenad Markovic l’an dernier à Gaziantep. Arrivé dans les valises de son coach, pour qui il a une grande estime, Rashard Kelly va découvrir un 4e pays en quatre saisons professionnelles. Après un cursus universitaire du côté de Wichita State puis la Russie avec Perm, l’Italie avec Trente et donc la Turquie, place à la France. Il a découvert l’Eurocup en 2019 avec Trente, affichant des statistiques intéressantes (8,6 points, 4,4 rebonds et 1,9 passe pour 10,1 d’évaluation en 27 minutes). Cet intérieur mobile apportera un style de jeu complémentaire à celui d’Abdoulaye Loum, avec qui il partagera le poste. Petit par la taille, il devrait malgré tout apporter par son activité au rebond. Superactif sur Twitter.

Abdoulaye Loum
Né le 3 avril 1991 (30 ans) – 2,08 m – Poste 4-5 – Français

Stats Jeep Élite : 4,6 points à 55,8 % aux tirs, 3,7 rebonds et 0,6 contre pour 6,9 d’évaluation en 17 minutes (31 matches)
Stats BCL : 4,8 points à 45,8 % aux tirs, 4,5 rebonds et 1,2 contre pour 7,8 d’évaluation en 18 minutes (6 matches)

Il fait partie des anciens à la JDA. Arrivé en 2017, Abdou Loum brille toujours par sa régularité et son impact toujours aussi fiable. Formé au Havre puis à Gravelines, aperçu à Boulogne (en Pro B), Orléans et Chalon-sur-Saône, avec qui il a remporté le titre de champion de France en 2017, le natif de Mont-de-Marsan sort d’une saison accomplie avec deux nouvelles finales atteintes en Coupe de France et en championnat. Energique, doté d’une belle envergure et d’un caractère de guerrier, cet intérieur capable de dépanner au poste 5 est réputé pour ses aptitudes défensives, collectives, d’intimidateur et de rebondeur. Raisons pour lesquelles les dirigeants ont offert au MVP du Trophée du Futur 2012 un contrat pluri-annuel, jusqu’en 2024.

Jacques Alingue
Né le 1er janvier 1988 (33 ans) – 2,01 m – Poste 5 – Français

Stats Jeep Élite : 5,1 points à 56,7 % aux tirs, 3,1 rebonds, 1,0 interception et 0,6 contre pour 7,3 d’évaluation en 17 minutes (30 matches)
Stats BCL : 4,5 points à 45,8 % aux tirs, 3,8 rebonds, 2,0 interception et 1,3 contre pour 9,3 d’évaluation en 20 minutes (6 matches)

Pilier de la JDA entre 2014 et 2018, Jacques Alingue a effectué son come-back en Bourgogne la saison dernière après une saison quasi-blanche (deux ruptures du tendon d’Achille coup sur coup à Strasbourg) et une autre au Mans. Cette muraille défensive, monstre d’activité, semble avoir retrouvé une bonne partie de ses capacités physiques, à 33 ans, et ce malgré un finale jouée avec une lésion au tendon d’un doigt. Arrivé au haut niveau après avoir commencé sur les playgrounds et en passant par la N3 à Haguenau puis la NM1 à Souffel, le Normand est aujourd’hui un habitué de l’Elite et va entamer sa 8e saison en première division. Ce fan de manga souhaitait faire des études de statistiques appliquées à l’économie mais s’est dirigé vers le marketing sportif.

Gavin Ware
Né le 19 octobre 1993 (27 ans) – 2,06 m – Poste 5 – Américain

Stats Jeep Élite : 12,8 points à 63,6 % aux tirs, 6,0 rebonds, 1,5 passe et 0,5 contre pour 15,5 d’évaluation en 23 minutes (26 matches)

Encore un autre retour parmi les Dijonnais. Passé par la JDA lors de la saison 2018-2019 où il affichait 12,4 points, 4,8 rebonds et 13,8 d’évaluation en Jeep Elite, Gavin Ware revient en Cote d’Or après un passage à Gravelines-Dunkerque lors de la saison passée, avec plus ou moins les mêmes stats. Formé à l’université de Mississipi State, le natif de Starkville avait lancé sa carrière pro à Anvers (Belgique) avant de débuter dans l’Hexagone du côté de Levallois en 2017-2018. Pas le plus grand des défenseurs, ce poste 5 puissant, imposant sous le cercle et rebondeur dispose d’un petit shoot mi-distance. Habitué des Coupes d’Europe, il retrouvera la BCL, compétition qu’il disputait déjà avec la JDA Dijon de David Holston et Abdoulaye Loum. Aussi passé par la D2 japonaise en 2019-2020 avec 25,9 d’évaluation en 32 minutes.

Le coach

Nenad Markovic
Né le 6 juin 1968 (53 ans) – Bosnien/Espagnol

D’abord joueur de basket yougoslave reconnu en Europe, notamment en Espagne, en Grèce mais aussi en France à Limoges où il a évolué entre 1996 et 1999, Nenad Markovic a entamé une reconversion en entraîneur dès la fin de sa carrière en 2006. Après un premier passage en Bosnie, il a brillé en qualifiant le club grec ce Panionios pour l’Euroleague lors de la saison 2008-2009. L’ancien All-Star de Pro A a connu d’autres expériences mitigées en Grèce et en Espagne mais a surtout brillé dernièrement en Turquie, où il a emmené Trabzonspor en finale de l’Euro Challenge en 2014 contre Nanterre. Depuis quatre ans, il était à la tête de Gaziantep, meilleure défense du championnat turc la saison dernière – emmenée par le Français Mam Jaiteh – mais son équipe n’a pas pu faire tomber l’Anadolu Efes en quarts de finale le futur champion de Turquie et vainqueur de l’Euroleague. Comme Laurent Legname, il a la réputation d’être très proche avec ses joueurs.

Assistants : Vincent Dumestre (33 ans), Adrien Curie (25 ans)

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Une page se tourne en Côte d’Or. Arrivés ensemble à la JDA en 2015, les Varois Laurent Legname et Axel Julien sont repartis ensemble, direction Bourg-en-Bresse. Un vide énorme à combler pour le club dijonnais, qui a connu son âge d’or avec son duo emblématique. La progression fut constante et les deux dernières saisons ponctuées de titres : une victoire à la Leaders Cup et une médaille de bronze en BCL en 2020 suivis par une finale de la Coupe de France et surtout une finale de Jeep Elite en 2021, toutes deux conclues par une défaite contre l’ASVEL des frères Parker. Pas mal pour un club qui, en 140 ans d’existence, ne comptait jusqu’ici qu’une Coupe de France (2006), une Semaine des As (2004), une Coupe de la Ligue (1993) et une finale d’Eurocup Challenge (2004) à son palmarès.

Pour faire table rase du passé, le front office bourguignon avait décidé dans un premier temps d’avancer avec Kyle Milling, successeur du même coach Legname au HTV en 2015. Mais ce dernier ayant renoncé en mai dernier à honorer l’engagement pour « motifs et raisons qui lui sont personnels et sur lesquels Dijon ne souhaite pas épiloguer », le manager général Jean-Louis Borg and co sont allés chercher un autre technicien en adéquation avec les ambitions du club : Nenad Markovic. Une tête bien connue dans l’Hexagone puisque le Bosnien fut un All-Star de Pro A sous les couleurs du Limoges CSP (1996-1999).

Nenad Markovic : « Dans le sport, le passé n’existe pas »

Reconverti entraîneur en Bosnie, Grèce, Espagne puis Turquie, le coach de 53 ans avait besoin d’un nouveau challenge personnel. « Après sept ans en Turquie, j’avais besoin de changement, d’un nouveau défi. Dijon est un club ambitieux, qui respecte le métier d’entraîneur, où le coaching a une grande responsabilité dans le projet », accorde-t-il dans le dernier numéro de Basket Le Mag, tout en mettant en garde… « Ce que les joueurs doivent comprendre, c’est que ce qui s’est passé la saison dernière est terminé. Dans le sport, le passé n’existe pas. »

Expérience et culture basket d’un côté, envie de continuer de progresser de l’autre, les deux camps devraient bien s’entendre. Le technicien bosnien souhaite en tout cas poursuivre dans la philosophie de Laurent Legname, à savoir la défense au coeur du projet. L’assistant Fred Wiscart-Goetz accompagnant les Varois dans l’Ain, Vincent Dumestre a obtenu une promotion en tant que premier assistant, suivi d’Adrien Curie qui était en charge de la préparation physique de l’équipe pro l’an dernier. Même si le projet de nouvelle salle est toujours en sommeil, le club continue de se restructurer avec l’arrivée d’un directeur sportif, Fabien Romeyer, dont la dernière mission en tant que coach s’était terminée avec Aix-Maurienne en 2019 (Pro B).

Faire du neuf avec du vieux

Question effectif, il n’y a finalement pas tant que ça à repenser, sauf les départs d’Axel Julien et d’Alex Chassang vers le promu turc. Puisque le club a décidé de repartir avec 6 joueurs déjà sous contrat l’an dernier : le lutin David Holston, MVP en 2018-2019, le scoreur Chase Simon, les soldats Abdoulaye Loum et Jacques Alingue, le combattant Charles Galliou et le jeune Robin Ducoté. On peut même en considérer un septième puisque Gavin Ware connait bien la maison pour y avoir joué passé une saison en 2018-2019. Ajoutez à cette liste Joshiko Saibou, un meneur international allemand qui a passé la moitié de la saison dernière à Châlons-Reims (remplacé par Toni Katic en début de saison), Sek Henry, un globetrotteur expérimenté et habitué des coupes d’Europe passé par Pau et Gravelines lors de l’exercice 2016-2017 et enfin Rashard Kelly, un intérieur prometteur qui n’a jamais mis les pieds en France… mais qui fut le joueur le plus utilisé par Nenad Markovic l’an dernier avec Gaziantep.

Autant dire une reconstruction maîtrisée, sans excès ni paris. Le président Thierry Degorce l’a répété il y a quelques jours au Bien Public. « Avec Jean-Louis Borg, on a travaillé pour garder une ossature forte, entre 60 et 70 % de l’effectif précédent. Ce sont des éléments de stabilité assez forts. Le fait de conserver une ossature est un accélérateur sur le sportif : la symbiose dans l’équipe existe déjà (…). On a pris goût à la Coupe d’Europe, on aimerait continuer à participer à la BCL. L’ambition n°1 sera la Leaders Cup, on aimerait conserver notre trophée. Et jouer les playoffs, c’est déjà être dans les huit premiers. Avec l’équipe que nous avons, on a l’ambition de terminer au moins dans le top 5. » Si la masse salariale du club devrait encore se situer autour de la 10e place, il n’est plus question de sous-estimer la JDA à l’heure des pronostics, malgré le renouveau forcé par les pertes de Laurent Legname et d’Axel Julien. La saison prochaine peut donc être celle d’une transition contrôlée pour Dijon, si tant est que la mayonnaise, au pays de la moutarde, puisse prendre…

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Photo : Nenad Markovic (FIBA)

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