Les pronostiqueurs en auront une fois de plus été pour leurs frais. Vus comme des candidats au maintien en début de saison, les Stellistes ont fait un énorme pied de nez aux spécialistes, obtenant leur meilleure place en championnat depuis l’exercice 2016-17 (7e, 19 victoires - 15 défaites). Le tout avec une 17e place (sur 18) en matière de budget et la plus petite masse salariale. Un excellent profil d’équipe amenée à descendre, ce qui avait été renforcé par un départ cata avec 5 revers pour lancer sa saison.
Sauf que, jamais vaincu d'avance, Le Portel a complètement inversé la tendance en remportant finalement un match sur deux en championnat (17 victoires pour autant de défaites) et décrochant au sprint une 8e place synonyme de qualification pour les playoffs de l’élite française (élimination en deux manches face au futur champion, Monaco). Un miracle ? Un exploit ? Oui et non. Oui parce que l’ESSM, avec ses petits moyens, devait faire des paris pour renouveler un effectif déplumé, signant des non-JFL au parcours obscur et de jeunes Français issus de Pro B. Non parce qu’Éric Girard, l’éternel coach portelois, ne manque pas de flair, a trouvé les bons profils pour compenser les faiblesses et sait sublimer ses joueurs.
Résultat, après quelques rapides retouches d’effectif, Le Portel a excellé, porté par un Phlandrous Fleming Jr. très polyvalent et, surtout, par la surprise du chef Bastien Vautier. Abonné à la Pro B depuis 2017, le pivot de 25 ans a réalisé une saison extraordinaire (14,8 points à 71,5 %, 5,6 rebonds, 18,1 d’évaluation) lui valant une nomination dans le cinq majeur de la Betclic Élite !
Un effectif renouvelé à 80 %
Petit budget plus joueurs qui brillent égale nombreux départs. Cette équation, le club des Hauts-de-France la connaît par cœur, à son grand regret. Après sa belle saison, l’ESSM s’est retrouvé siphonné de la plus grande partie de ses forces vives, attirée par les caisses mieux remplies de clubs pour une bonne part français : David DiLeo est ainsi parti au Mans, Edon Maxhuni à Strasbourg et, surtout, Bastien Vautier à Cholet. En outre, après 13 années de bons et loyaux services au club, l’emblématique meneur de jeu Benoit Mangin n’a pas été prolongé, à sa grande déception.