Avant de sauter dans l'avion direction Bourg-en-Bresse, le capitaine bressan, Hugo Benitez, est revenu sur le succès acquis par les siens à la Meilleraie (71-95), ce lundi 26 mai 2025. Avec ses 5 points, 5 rebonds et 4 passes pour 11 d'évaluation en 21 minutes, l'international français aux 5 sélections a parfaitement mené ses hommes.
À froid, quelle analyse faites-vous de votre victoire à Cholet (71-95), en ouverture des playoffs de Betclic Élite ?
On a été très solides pendant 40 minutes, on a bien entamé le match. On a réussi à imposer une grosse défense qui, je pense, les a bien perturbés sur l'ensemble du match. Quand on affiche ce niveau défensif, notre équipe est d'un tout autre niveau.
Car même quand Cholet a fait plusieurs séries et marqué deux ou trois paniers à 3-points, on a réussi à limiter la casse en gardant un peu d'avance. Et sur la durée, on a réussi à les distancer. On arrive bien souvent à trouver des solutions en attaque. Notre plus gros problème est toujours défensif.
Vous avez aussi été très sereins tout au long de la rencontre….
Le coach a pris les temps-morts au bon moment. On sait qu'on a un gros effectif et qu'on est capable de tenir sur la durée face à l'intensité de Cholet. Comme nous a dit le coach, si on arrive à contrôler la balle et à ne pas les laisser courir, surtout à domicile, on aura de grandes chances de l'emporter. Et c'était le cas hier soir.
Quel était le mot d'ordre au moment d'entamer ces playoffs ? Effacer la déception de votre saison européenne, en deçà des précédentes ?
Ça fait longtemps qu'on ne pense plus à cette saison d'EuroCup. Le mot d'ordre, c'était de prendre les matchs les uns après les autres. Le match le plus important, c'était le match d'hier et maintenant, le match le plus important, c'est le match de demain. De toute façon, on savait qu'on devait au moins en prendre un à l'extérieur pour se qualifier.
Entre « sérieux » et « kiff » en playoffs pour Hugo Benitez
En tant que joueur, vous êtes-vous nourri du contexte d'avant-match où les deux coachs avaient lancé les hostilités dans la presse, avant le début de la série ?
Personnellement, non. Mais c'est sûr qu'en voyant la pancarte à l'attention du coach à notre arrivée à la salle, ça rajoute de l'adrénaline. On sent que ce sont les playoffs. Ça fait plaisir, surtout quand on voit la bonne ambiance à Cholet en début de match. Cet environnement nous nourrit.
On sait que c'est le meilleur moment de la saison, on bataille toute l'année pour obtenir une bonne place au classement et une fois les playoffs venus, c'est le moment d'être sérieux mais aussi de kiffer. C'est ce que nous a dit le coach, il faut réussir à s'amuser en jouant au basket, tout en restant sérieux, bien sûr.
« Quand on se projette trop loin, on n'est pas bons »
Parlez-nous de la prestation de Maksim Salash, auteur de l'un de ses meilleurs matchs de la saison avec 22 points marqués, son record en Betclic Élite.
Je connais la qualité de Maksim, j'adore jouer avec lui. On sait que c'est un joueur talentueux, capable de mettre beaucoup de points et de jouer sur deux postes (en 4 ou 5). Quand il est agressif et qu'il trouve la mire comme ce fut le cas hier soir, c'est un vrai plus pour notre équipe. Il nous offre d'autres options que Jean-Marc (Pansa) et Kevin (Kokila), dans un registre différent.
Je ne suis pas surpris de son match d'hier, j'espère qu'il va continuer sur sa lancée. C'est à l'image de cette fin de saison où lui et Adrian Nelson ont réussi à monter en puissance au poste 4. Dans notre équipe, le danger peut venir de partout et d'un match à l'autre, les leaders changent. Si on veut aller loin en playoffs, il faudra de toute façon trouver d'autres solutions…
Théo Quintard
Aller loin en playoffs, ça veut dire quoi ? Dépasser ces demi-finales de playoffs sur lesquelles vous butez depuis deux ans ?
Quand on se projette trop loin, on n'est pas bons. Cela peut nous jouer des tours, comme c'est déjà arrivé. On va d'abord essayer de finir le boulot à domicile, avant de penser à la suite. Pour l'instant, on n'a rien fait.
Comment vous êtes vous senti physiquement pour votre retour à la compétition, après votre blessure au genou gauche ?
Plutôt bien mais on n'est jamais à 100%. Une fois qu'on est sur le terrain, on est porté dans l'adrénaline du match. Ce n'est pas comme à l'entraînement, où on réfléchit. Cette semaine , je n'avais qu'une envie : jouer ! Car quand le match commence, il n'y a plus rien, plus de calcul.
À quel match vous attendez-vous à Ekinox ?
Il faudra être prêts car je pense que Cholet sera revanchard et mettra beaucoup d'intensité en début de match. Cette saison, on était presque plus forts sur la route qu'à domicile. Il faudra montrer qu'on a progressé tout au long de la saison en gagnant des matchs importants à la maison. Jouer devant nos fans, ce n'est pas anodin, ils nous donnent beaucoup de force et d'énergie.
De notre envoyé spécial à Cholet (Maine-et-Loire).
