Voici des extraits de l'interview.
A propos du rapport entre les joueurs étrangers et la Russie :
« Nous nous efforçons, tant au niveau de la ligue que des clubs individuellement, de faire en sorte que chaque joueur se sente à l'aise, non seulement sur le terrain pendant les matchs, mais aussi en termes de conditions d'entraînement et de vie. Nous savons maintenir un haut niveau et nous avons des joueurs de qualité. Nous pouvons leur offrir d'excellentes conditions ; certains apprécient vraiment venir en Russie car ils s'y sentent en sécurité et sont reconnaissants de la qualité de l'accueil réservé à leurs joueurs par les clubs. Bien sûr, sans l'Euroleague, certains clubs ont réduit leur budget et certains joueurs choisissent des équipes participant à cette compétition. Cependant, d'autres préfèrent venir en Russie et en VTB League car le niveau de basket y est élevé, les conditions sont bonnes, le calendrier est moins chargé, ce qui, pour certains, rend la situation plus acceptable, sans oublier les bons contrats. »
A propos du rapport entre la VTB League et la Russie :
« Vous nous avez demandé si nous étions inquiets ; honnêtement, non. Nous avons cessé de voir les choses sous cet angle. Nous continuons à travailler avec diligence pour élever le niveau de la VTB League. Nous avons des règles strictes et nous ne cherchons pas à augmenter le nombre d’équipes : en clair, la qualité prime sur la quantité, et notre priorité absolue est la stabilité financière. Bien sûr, nous suivons de près l’actualité, nous sommes en contact avec l’Euroleague et la NBA, et nous poursuivons les discussions avec les clubs membres de l’ULEB.
Nous participons à toutes les réunions, en ligne comme en présentiel, et nous sommes conscients que la situation évolue. De notre côté, je peux affirmer que nous sommes prêts à toute forme de changement, et je suis convaincu que nos équipes sont parfaitement organisées et capables de s'intégrer à n'importe quelle structure : NBA, Euroleague ou NBA Europe. Nos équipes ne participent pas à l'Euroleague, mais elles pourraient peut-être évoluer dans une autre ligue qui pourrait être créée prochainement. Nous sommes prêts à répondre à l'appel pour concourir à nouveau au plus haut niveau. »
A propos de sa propre expérience, sachant qu'Ilona Korstine, qui possède la nationalité française en plus de la russe, a joué pour Bourges de 1998 à 2003.
« Mon expérience de basketteuse professionnelle est un atout précieux. Avant tout, je comprends le jeu dans sa globalité. Beaucoup de directeurs sportifs ou de personnes occupant des postes hors terrain maîtrisent leur rôle, mais n'ont pas forcément la même vision du basket que moi. Après ma carrière, j'ai travaillé à la télévision comme commentatrice et j'ai produit ma propre émission ; c'était une toute autre dimension. Aujourd'hui, je suis manager et directeur de la VTB League, ce qui me permet de tout comprendre, sur le terrain comme en coulisses.
Ma carrière m'a permis de tisser de nombreux contacts et de nouer des amitiés indispensables à ce métier. La plupart me connaissent comme joueuse, et nous nous retrouvons aujourd'hui pour relever de nouveaux défis professionnels. L'expérience est toujours un atout, car elle apporte une meilleure compréhension du contexte. Parallèlement à mes études, j'ai obtenu un diplôme en management du sport. Je possédais les prérequis pour ce poste, j'étais prêt le moment venu, et je suis convaincue d'être bien préparée pour la suite de ma carrière.
Ce que je peux dire aux joueurs actifs, c’est : n’arrêtez jamais d’apprendre. La formation est primordiale, car une carrière sportive est éphémère ; une blessure peut survenir, et il faut prévoir un plan B. Avec de bonnes bases, vous serez prêts à affronter l’avenir. Les anciens joueurs peuvent apporter une contribution précieuse dans des emplois liés au basketball et bien au-delà des terrains. Mon message à tous les jeunes joueurs : continuez d’apprendre. »
