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ITW Julien Bottin, ce Français du bout du monde

Il y a un proverbe chilien très connu qui dit : « Change de ciel, tu changeras d’étoiles ». C’est exactement ce qui s’est passé pour Julien Bottin. Né au Chili, un pays long comme un cigare situé en Amérique du Sud, c’est pourtant en France qu’il dira ses premiers mots et qu’il touchera pour la prem

Il y a un proverbe chilien très connu qui dit : « Change de ciel, tu changeras d’étoiles ». C’est exactement ce qui s’est passé pour Julien Bottin. Né au Chili, un pays long comme un cigare situé en Amérique du Sud, c’est pourtant en France qu’il dira ses premiers mots et qu’il touchera pour la première fois un ballon de basket. Pour nous, il revient sur sa vie et sur son parcours, qui l’a conduit plusieurs fois à traverser l’océan avec pour seul but de devenir basketteur professionnel.

Pour commencer peux-tu te présenter, pour ceux qui ne te connaissent pas ?

Je m’appelle Julien Bottin. Je suis né le 24 février 1988 à Presidente Rios, au Chili, et j’ai été adopté à l’âge de 2 mois. J’ai grandi dans le Lot-et-Garonne près d’Agen et je suis meneur de jeu. Je fais 1m72 pour 75 kg.

photo : Webber University

Quel est ton parcours ?

J’ai débuté le basket à l’âge de 6 ans, puis je suis passé par le centre de perfectionnement du Lot-et-Garonne, puis par toutes les différentes sélections au niveau départemental et régional: minime France, cadet France et un double surclassement en NM3 sous la tutelle de Frédéric Brouillaud (coach à Roanne). Par la suite, j’ai intégré le centre de formation de Clermont-Ferrand sous les ordres de Régis Racine et Jean-Aimé Toupane. J’ai suivi le cursus classique français avec Espoirs Pro A et entraînements avec le groupe professionnel. Puis je suis partis aux États-Unis, j’ai joué en junior collège (JUCO) durant 2 années, Howard College freshman year, Miles Community College pour ma sophomore year et j’ai terminé par 2 années en NAIA à Webber University.

En tant que meneur de jeu, comment définirais-tu ton jeu ?
Très vite intégré à la formation américaine, plus physique et intense avec de grosses individualités et un programme de musculation évolutif durant ces 4 ans, j’ai pu mettre en évidence ma formation française et ainsi mon type de jeu européen est devenu complémentaire. Je décrirais mon jeu comme celui d’un meneur offensif et puissant qui utilise la rapidité ainsi que la relance. Mon agressivité défensive est une de mes qualités primordiales de meneur de jeu.
J’ai une bonne adresse, ainsi qu’une forte envie de faire jouer mes partenaires, ce qui satisfait l’ensemble de mes coéquipiers. Mes qualités mentales sont à la hauteur de mes qualités techniques, je suis travailleur, dur avec moi-même, motivé et compétiteur. J’aime manager des hommes afin de mener un projet à son terme. Je suis un leader sur et en dehors du terrain.

Élevé en France, formé aux États-Unis. Comment t’es-tu retrouvé en équipe nationale chilienne ?

Il y a quelques mois, en recevant mon passeport chilien, et suite à une proposition faite par mon agent, les dirigeants et le sélectionneur chiliens m’ont demandé de participer au projet d’avenir de la sélection, c’est-à-dire avoir une équipe jeune pour les prochaines compétitions internationales, capable de se rapprocher de pays tels que le Brésil, l’Argentine et le Venezuela. J’ai donc opté pour la double nationalité franco-chilienne et je suis devenu international chilien en 2012. Avec le Chili je suis le meneur de jeu de l’équipe nationale. Les premiers matchs ont été porteurs d’une très grande émotion car je représentais mon pays d’origine, que je ne connaissais pas, et j’ai vécu une extraordinaire intégration grâce au staff, grâce aux joueurs et aux médias.

Quelles sont les futures échéances pour la sélection ?

Le Chili vient de changer de staff fédéral et d’entraîneur national. Les joueurs attendent les nouveaux objectifs pour la suite et la préparation de la prochaine coupe d’Amérique du Sud, pour les qualifications aux prochains JO de Rio. Tous les joueurs sont en attente de la définition et des orientations du basket chilien de demain.

Quel est le niveau du championnat chilien ?

Avec le maillot chilien

J’ai pu jouer un mois dans la ligue professionnelle du Chili. Avec « Los Leones de Quilpue » club de  première division de la « Ligua Movistar ». On peut comparer ce championnat à un niveau NM1, parfois niveau NM2, avec deux étrangers par équipe.

Après ta formation aux États-Unis et ton expérience au Chili, tu souhaites revenir en France ?

Après 4 ans aux USA, Je souhaite retrouver une stabilité en France, avec une opportunité de m’investir à 100% dans un club, et pouvoir mener une équipe vers la victoire. Je suis dans l’attente avec mon agent (Laurent Cabut) de m’inscrire en NM1, ou en Pro B, avec un projet sportif intéressant.

Que fais-tu en dehors du basket ?

En dehors du basket, je passe beaucoup de temps à la musculation. J’ai aussi besoin d’être avec ma famille et mes amis.

As-tu des passions ?
À mes temps perdus, j’aime beaucoup la musique, et voyager dès que j’en ai l’occasion.

As-tu un modèle de joueur en tant que basketteur ?

Comme j’étais près d’Orlando, j’ai assisté à quelques matchs des Magic, et j’ai vraiment apprécié Jameer Nelson. C’est un de mes modèles en tant que meneur de jeu.

Cette interview touche à sa fin, souhaites-tu ajouter une dernière chose ?

Oui, Merci à Catch & Shoot. À très bientôt.

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