On le sait, l’intérieur du Mans Jacques Alingue (2,01m, 31ans) a suivi un parcours atypique. Pas de centre de formation. Il a découvert le basket sur les playgrounds puis ce furent la Nationale 3 et Souffelweyersheim avec qui il passa de la Nationale 2 à la Pro B. C’est Dijon qui lui donna le premier sa chance dans l’élite, à 26 ans.
Le site du MSB lui demande dans une interview ce que lui a apporté cette façon particulière de gravir les échelons:
Déjà, je sais d’où je viens. Si je joue avec beaucoup d’énergie, je pense que ça vient d’avoir gravi les échelons depuis la Nationale 3. Tu retrouves ça souvent chez les joueurs qui viennent des divisions inférieures. Ça apporte aussi une vision différente, je pense, de celle que tu as quand tu n’as connu que les centres de formation. Je me vois comme un étudiant qui fait du basket, et a pu en faire son métier, mais les études restent importantes pour moi. Alors que de nombreux basketteurs ont abandonné les études pour ne se consacrer qu’au basket, et ils ne s’intéressent aux études que vers la fin de leur carrière.
Et qu’aurait fait le natif d’Avranches s’il n’y avait pas eu le basket ?
« Très bonne question. Au départ je voulais faire des études de statistiques appliquées à l’économie, de l’actuariat pour être précis. Mais comme le basket est entré dans ma vie… En tant que professionnel ça prend beaucoup de place : tu manges basket, tu dors basket, et tu n’as pas de week-end, parce que le week-end c’est la compétition. Le basket, et même le sport en général d’ailleurs, est devenu une seconde nature chez moi. J’ai donc changé de voie pour faire des études de marketing sportif. Il y a moins de maths, mais ça reste un domaine très cartésien. »