Les Bleues ne ramèneront pas de médaille du Pirée pour la première fois depuis 18 ans. Un échec cuisant pour l’équipe de France féminine, battue sans les honneurs par l’Italie dans le match pour la 3e place (54-69). Une faillite qui amènera à un temps d’introspection, comme le sélectionneur Jean-Aimé Toupane l’a expliqué à L'Équipe et BeBasket dimanche soir.
« C’est une grosse déception. On est venus avec de grandes ambitions, on n'a pas su les atteindre. Nous sommes passés à côté de ce rendez-vous. Aujourd'hui, on a failli. Nous n'avons pas eu les ingrédients nécessaires contre une belle équipe d'Italie qui, elle, a réussi à se retrouver en équipe, qui nous a posé des problèmes. (...) J'essaierai de comprendre. Je veux revoir le match, échanger, voir ce qui n'a pas fonctionné. (...) On assume tout, on va essayer de l'assumer ensemble et de trouver des solutions pour la suite. »
Désillusion pour les Bleues, défaites par l'Italie dans la petite finale de l'Euro (54-69) 😢#PassionnémentBleu #EuroBasketWomen
— Équipes de France de Basket (@FRABasketball) June 29, 2025
Au moment de tirer les conclusions d’un tel revers, le sujet des absentes - Gabby Williams, Marine Johannes, Dominique Malonga et Carla Leite en WNBA, Marine Fauthoux forfait - est revenu sur la table.
« J'ai beaucoup de respect pour celles qui ne sont pas là, mais aussi beaucoup de respect pour celles qui sont là. Celles qui sont là ont travaillé dur. On finit au pied du podium. Ce n'est pas le résultat qu'on voulait mais je les félicite. Je ne veux pas parler des absentes. Sinon c'est quoi : chercher des excuses ? Des attributions externes ? C'est pas mon truc, c'est pas mon credo. Je vous laisse faire les synthèses que vous voulez. Moi je parle de mon équipe, de celles qui sont là. Le plus important, c'est de comprendre pourquoi, parce qu'on était partis avec les mêmes ambitions. Ce n'est pas la peine de se réfugier. »
Le DTN Alain Contensoux a forcément dressé un bilan mitigé, lui aussi. Il espère un rebond rapide pour l’équipe de France, qui s'est portée candidate à l'organisation d'un tournoi de qualification à la Coupe du monde 2026, à Lyon ou Villeurbanne.
« Les objectifs de la Fédération, quand on est dans une compétition internationale, c'est toujours de viser le podium. Là, on n'y est pas. Donc évidemment, c'est une très très grosse déception pour le groupe, pour le staff, pour les joueuses, pour le basket féminin français. C'est un échec. On va travailler sur ce très mauvais résultat. On apprend beaucoup plus quand on perd que quand on gagne. On va évidemment chercher à rebondir, on va être sur une analyse sans concession de notre préparation, de la manière dont on est arrivés ici, avec ce groupe. On va devoir aussi s'adapter à de nouvelles donnes. On ne s'est peut-être pas assez bien adaptés à cette préparation étagée. On doit trouver les raisons de ce résultat qui n'est effectivement pas à la hauteur de ce que nous espérions. Il faudra rebondir, très vite, car il y a une qualification pour la Coupe du monde féminine qui va arriver en mars prochain, pour laquelle, évidemment, on doit tout faire pour se préparer le mieux possible. On prendra tous les facteurs en considération. (...) Je rappelle que Jean-Aimé (Toupane) est un entraîneur vice-champion olympique. Il a fait un très bon travail. On verra encore une fois au calme toutes les décisions qu'on doit prendre, tout ce qu'on doit modifier, apporter et nous adapter encore une fois à des préparations qui ne sont plus celles qu'on a connues par le passé. Peut-être qu'on ne l'a pas fait assez bien. À nous de travailler. »