Deuxième épisode de notre « baromètre » scrutant les performances des U21 en Jeep Élite. Qui enregistre de très beaux « hauts » mais aussi pas mal de « bas »…
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Réalisé après la deuxième journée de Jeep Élite, notre premier « baromètre » avait donné une tendance sur l’utilisation des joueurs de 21 ans et moins dans le championnat de France de basket-ball. Sept journées plus tard, quelles évolutions peut-on constater ?
Plus de joueurs, mais…
Première constatation : alors qu’ils n’étaient « que » 32 à avoir foulé les parquets de Jeep Élite (au moins une minute) à la deuxième journée, ils sont désormais 46 dans ce cas. Soit 50 % de plus.
Un chiffre « brut » impressionnant mais qui cache une tout autre réalité : pour la plupart de ces nouveaux joueurs, hors ceux qui reviennent de blessure (comme Melvyn Govindy à Cholet), il ne s’est agi que de passer en coup de vent sur le terrain, une minute ou deux sur un ou deux matchs – c’est le cas d’une douzaine de joueurs (Théo Jouvin à Chalon, Jules Rambault et Quentin Losser à Châlons-Reims, Endar Poladkhandi à Cholet, Nicolas Dorez et Damien Archinard à Dijon, Louis Marnette à Gravelines-Dunkerque, Vanly Meite au Portel, Thimotée Bazille et Damien Larribeau à Limoges, Kevin Cham à Monaco, Armand Mensah à Nanterre, Florent Pouaveyoun à Pau-Lacq-Orthez). Outre Govindy cité plus haut, un « cas particulier » est à relever, dans cette même catégorie des « nouveaux entrants » : Yohann Choupas (Pau-Lacq-Orthez) est entré quatre fois en jeu depuis la 5e journée (dont 11 minutes lors de la journée 7).
Des « anciens » mi-figue mi-raisin
Pour ceux qui avaient déjà joué lors des deux premières journées, les destinées sont variées.
En ce qui concerne les « anciens », joueurs ayant déjà un passé en Jeep Élite, la tendance n’est pas différente : tout va bien pour certains, beaucoup moins pour d’autres.
En hausse : avant de se blesser, Amine Noua a montré qu’il avait l’étoffe d’un joueur majeur d’une équipe de haut de tableau. Sur les quatre matchs qu’il a pu jouer, il a passé 24,5 minutes sur le parquet pour une évaluation de 16,5 (et plus de 20 d’éval moyenne sur les trois derniers matchs !). De son côté, Abdoulaye Ndoye tire son épingle du jeu dans le marasme choletais, se retrouvant parfois seul meneur. Il en a profité sur la période pour jouer 21,3’ par match, tournant à 7,1 d’éval (avec trois matchs à 14 ou plus d’éval). Très solide. Enfin, Digué Diawara semble, lors de ses derniers matchs, avoir résolu au moins en partie ses problèmes d’adresse du début de saison. Ce qui lui vaut de passer 15,2’ sur le terrain pour 7,0 d’éval (dont le dernier match à 19’ et 13 d’éval).
Stables : ceux-là sont dans la continuité de leur début de saison. Sekou Doumbouya est l’une des rares satisfactions du début de saison limougeaud, offrant 4,8 d’éval en 13,8 minutes lors des cinq matchs qu’il a pu jouer (dont le dernier à 12 d’éval en 20’). Peu utilisé en début de saison, Ivan Février (Levallois) alterne passages éclair et prestations un peu plus étoffées, mais pour un résultat moyen : 0,6 d’éval en 5,1’. De même, Luc Loubaki (Monaco) grappille comme en début de saison quelques minutes par-ci par-là sans grand impact : 1 d’éval en 7,7’ (à noter deux matchs à 21 et 23 minutes, pour des éval de 8 et… -6 !).
En baisse : pour eux, le bon début de saison n’est qu’un souvenir. À Bourg-en-Bresse, Bathiste Tchouaffé continue à bénéficier d’un temps de jeu assez important (14,7’, en baisse face aux 23,5’ des deux premiers matchs) mais son évaluation dégringole : 3,0 sur les sept derniers matchs contre 9,5 sur les deux premiers. Le constat est encore plus rude pour Jean-Marc Pansa (Nanterre) : le retour de blessure de Treadwell lui vaut de voir son temps de jeu diminuer et ses prestations ne vont sans doute pas l’aider à gagner des minutes. De 17,5 d’éval en 14,5’, l’intérieur est passé 4,8 d’éval en 10,8’ sur cinq matchs (Nanterre a un match en retard et Pansa n’est pas entré lors de la J8). Enfin, Alexandre Aygalenq (Boulazac) subit le régime de la douche froide : quatre matchs sur le banc (sur 7 possibles), deux fois 1’ de jeu et une entrée de 15’ (pour -2 d’éval) lors de la grosse défaite à Chalon (97-65).
Des « novices » aux fortunes diverses
Du côté de ceux qui font peu ou prou leurs premiers pas en Jeep Élite lors de cette saison, le bilan est tout aussi contrasté. Certains se sont installés dans la rotation de leur équipe, d’autres progressent, mais un certain nombre de ces « novices » souffre.
Le haut du panier : ce n’était pas forcément le plus attendu à ce niveau, surtout parce que la concurrence est féroce à LDLC Asvel, mais Théo Maledon est sans contestation possible celui des « petits nouveaux » qui s’en sort le mieux, avec ses 8,1 d’éval en 16,3’ (et une pointe à 22 d’éval en 22’) et ses quatre titularisations dans le cinq majeur. Dans un environnement similaire, Ludovic Beyhurst (Strasbourg) tire aussi son épingle du jeu : il joue entre 3 et 23’ pour des évals entre -1 et 11, pour une moyenne de 5,7 en 16,4’. Pas mal, non ? En revanche, on reste quelque peu dubitatif sur le cas Killian Hayes (Cholet). Certes, son équipe est bien malade, ce qui n’aide certainement pas à la confiance, mais on attendait mieux que ses 5,1 d’éval alors que son coach lui accorde 19,1’ par match. Cela reste très honnête, bien sûr, mais la comparaison avec Maledon n’est pour l’instant pas à l’avantage du Choletais.
En hausse : on ne les attendait pas forcément, mais ils grappillent petit à petit des minutes et s’installent régulièrement dans la rotation. Premier d’entre-eux, Mathis Dossou-Yovo (Chalon-sur-Saône), qui passe désormais 9,0’ sur le terrain (contre 6,5 sur les deux premiers matchs). Mais après trois matchs entre 11 et 17’, son temps de jeu a décru (3 à 6’ sur les trois derniers matchs) et son rendement est moyen : 2,6 d’éval. À Strasbourg, Quentin Goulmy a profité de l’absence du poste 4 longtemps cherché par la SIG pour montrer quelques belles choses : en 6 matchs, il produit 2,6 d’éval pour 6,0’. Quant à Louis Cassier (Châlons-Reims), il tire parti de la blessure de Pape Badji pour trouver du temps de jeu, allant jusqu’à passer 21’ sur le parquet (pour 7 d’éval) lors de la défaite à Monaco (83-59). Mais l’arrivée comme pigiste de Yannis Morin a coïncidé avec une baisse de son temps de jeu.
Mention passable : ceux-là n’ont pas « explosé » mais montrent plus ou moins régulièrement de belles choses. Au Portel, Samir Gbetkom « profite » de la blessure du meneur titulaire Brandyn Curry pour s’offrir 7,4’ par match et 1,3 d’éval. À Villeurbanne, Sofiane Briki souffre plus que Maledon. Il n’entre en jeu qu’un match sur deux, entre 3 et 14’, pour des moyennes de 3,0 d’éval en 8,0’. Dans le terrible début de saison antibois, Isaac Mayembo arrive à trouver des minutes, mais son rendement est limité : 0,8 d’éval en 7,8’. Le contexte n’aide certainement pas… Dans un cadre un peu similaire, Melvyn Govindy a foulé trois fois le parquet (de retour de blessure) avant de retrouver le banc de touche lors du dernier match. S’il a fait une sortie à 10 d’éval en 12 minutes, ses deux autres prestations ont été moins convaincantes : 3,0 d’éval en 5,1’ en moyenne. Quant à Yohann Choupas (Pau-Lacq-Orthez), l’environnement est meilleur, et le jeune meneur pointe le bout du nez : 1,0 d’éval en 6,1’ sur quatre matchs joués. Enfin, Louis Weber (Dijon) s’est vu octroyer quatre occasions de jouer sur les sept dernières journées, pour 1,5 d’éval en 4,7’.
Dans le dur : certains joueurs « novices » ont vu leur temps de jeu et/ou leur rendement sérieusement diminuer, pour diverses raisons. Ainsi Khadim Sow (LDLC Asvel) paye le fait de l’arrivée d’Eric Buckner et de son statut de non-JFL (il devient le septième non-JFL du club) : depuis la troisième journée et un match à 10 d’éval en 12’, il n’est même plus sur la feuille de match, sans pourtant avoir failli. Cruel contexte…
À Chalon, Étienne Ca se voit proposer des bribes de match (trois apparitions, dont deux de 6’, pour une moyenne de 4,0’ et 2,1 d’éval), alors que Tom Wiscart-Goetz (Antibes) n’a pas continué sur la lancée de son deuxième match (17’) : deux entrées pour 0 d’éval en 6,0’. Il en est de même pour Thibault Daval-Braquet, dont le temps de jeu s’est réduit comme peau de chagrin : 5 matchs sur sept, 2,5’ et 1,0 d’éval contre 11,5’ et 5,0 d’éval sur les deux premiers matchs. De son côté, Karlton Dimanche pâtit du mauvais début de saison de Cholet : il a joué les cinq premiers matchs de la saison et n’est plus entré en jeu depuis. Et pour des prestations anecdotiques : 2,0 d’éval en 3,0’. Enfin, Malcolm Cazalon (Bourg-en-Bresse) n’a pas forcément trouvé le temps de jeu qu’il espérait. La faute en partie à des blessures qui l’ont tenu éloigné des parquets. Mais aussi de statistiques très moyennes : 0,6 d’éval en 6,0’ (trois matchs).
En se livrant à l’exercice tout à fait subjectif du « cinq majeur des jeunes pousses », ces sept dernières journées donnent la sélection suivante, peu équilibrée il faut bien l’avouer, avec ses trois meneurs et son seul intérieur :
Ludovic Beyhurst (meneur, Strasbourg)
Abdoulaye Ndoye (meneur-arrière, Cholet)
Théo Maledon (meneur-arrière, LDLC Asvel)
Digué Diawara (ailier, Pau-Lacq-Orthez)
Amine Noua (intérieur, LDLC Asvel – MVP de la période).
Bons et mauvais points des clubs
Et lorsque l’on regarde les clubs, quels sont ceux qui donnent ou non du temps de jeu à leurs « jeunes pousses » ?
Le bonnet d’âne peut être attribué à Fos-sur-Mer, qui n’en a pas mis un seul sur la feuille de match depuis le début de l’année, une démarche excusable par la situation d’un club qui accède juste à la Jeep Élite. Quant à Gravelines-Dunkerque, qui a « royalement » accordé une minute à Louis Marnette sur sept journées ou Le Mans (2’ à Louis Rucklin), difficile d’en dire plus de bien sur ce sujet.
À l’autre bout de l’échelle, quatre clubs se distinguent en offrant un gros temps de jeu à leurs « jeunes pousses » : Cholet (45,8’ par match), LDLC Asvel (35,7’, un chiffre qui serait supérieur sans la blessure de Noua et l’impossibilité de jouer de Sow), Strasbourg (21,6’) et Pau-Lacq-Orthez (19,7’).
Entre les deux, la plupart des clubs accordent leur confiance à leur « perle » (Sekou Doumbouya à Limoges, Mathis Dossou-Yovo à Chalon ou Louis Cassier à Châlons-Reims par exemple), sans offrir trop d’opportunités à d’autres éléments.
À tous ces jeunes joueurs sans trop de temps de jeu de travailler encore et encore pour montrer qu’ils méritent mieux…
[armelse]
Réalisé après la deuxième journée de Jeep Élite, notre premier « baromètre » avait donné une tendance sur l’utilisation des joueurs de 21 ans et moins dans le championnat de France de basket-ball. Sept journées plus tard, quelles évolutions peut-on constater ?
Plus de joueurs, mais…
Première constatation : alors qu’ils n’étaient « que » 32 à avoir foulé les parquets de Jeep Élite (au moins une minute) à la deuxième journée, ils sont désormais 46 dans ce cas. Soit 50 % de plus.
Un chiffre « brut » impressionnant mais qui cache une tout autre réalité : pour la plupart de ces nouveaux joueurs, hors ceux qui reviennent de blessure (comme Melvyn Govindy à Cholet), il ne s’est agi que de passer en coup de vent sur le terrain, une minute ou deux sur un ou deux matchs – c’est le cas d’une douzaine de joueurs (Théo Jouvin à Chalon, Jules Rambault et Quentin Losser à Châlons-Reims, Endar Poladkhandi à Cholet, Nicolas Dorez et Damien Archinard à Dijon, Louis Marnette à Gravelines-Dunkerque, Vanly Meite au Portel, Thimotée Bazille et Damien Larribeau à Limoges,
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Photos: Théo Maledon (ASVEL, Eurocupbasketball), Ludovic Beyhurst (Strasbourg, FIBA), Malcolm Cazalon (Bourg, JL)