Kevin Séraphin a eu la bonne idée de réaliser son meilleur match du championnat d’Europe (31 août-18 septembre) en terminant avec 11 points (4/7 aux tirs et 3/3 aux lancers-francs), 4 rebonds et 2 contres en 17 minutes, son plus gros temps de jeu du tournoi. Son entrée en jeu en première mi-temps a fait beaucoup de bien aux Français, tandis que son contre sur Nenad Krstic hante encore très probablement l’esprit du pivot serbe.
La France finit parfaitement son premier tour. Ça peut marquer les esprit ?
C’était un gros match de top niveau ! C’est sûr que ça restera dans l’histoire. On a vraiment bien joué. Ils ont mis des shoots difficiles, ils n’ont pas lâché, mais je ne pense pas qu’on ait fait beaucoup d’erreurs. On a vraiment exécuté tout ce que Vincent avait demandé et le résultat est là, on a gagné le match. Maintenant, je suis content. Je n’ai pas de mots pour le dire, c’est magique. J’espère qu’on ira au bout parce que ce n’est pas terminé. Il ne faudrait pas qu’on s’enflamme, il faut qu’on garde la tête sur les épaules. On va juste continuer comme ça, prendre match par match et enchaîner.
C’est un pas vers les quarts de finale qui est fait ?
Oui et non. C’est un grand pas de fait, mais si on perd, on peut toujours passer à la trappe. On est à l’abri de rien, surtout qu’il y a des grosses équipes qui arrivent. Il ne faut pas lâcher. Mais de toute façon, si on veut aller au bout, il faudra qu’on écrase tout le monde d’une certaine façon.
Comment tu as vécu ce match d’un point de vue personnel ?
Je me suis mis en confiance petit à petit et j’ai juste joué mon jeu. Après, il faut savoir garder la concentration. C’est ça, quand tu es jeune, qui est difficile. Mais je savais que c’était les Serbes, que c’était un gros match et qu’il fallait absolument rester concentré, parce que la moindre erreur, je la paierais cash. Maintenant, c’est sûr que je suis très content, mais il fallait que j’attende la fin du match.
Comment s’est passé ton duel face à Nenad Krstic ?
C’était comme j’aime, avec du « fight » à l’intérieur. C’était physique. Je suis content de moi, j’ai aimé.
Tu sens que tu as franchi un pallier avec cette équipe de France ?
Je progresse de jour en jour. Mais ça fait un moment que je progresse. Maintenant, ce n’est qu’un match. Si j’enchaîne tous les matches comme ça, j’aurais vraiment franchi un pallier, mais je sais bien que ce n’est qu’un match. J’attends juste de voir la suite, je ne cherche pas à m’enflammer. La NBA, pour ça, m’a appris beaucoup de choses, car la saison fait 82 matches.
Vous avez été important, Charles Kahudi a été important, c’était vraiment une victoire collective ?
Oui, parce qu’on connaît tous notre rôle. Je sais très bien que ce n’est pas moi qui vais briller dans cette équipe. Je suis juste là pour apporter un plus, je fais partie des soldats de Tony. (sourire) En plus, j’ai 21 ans, donc j’ai de la chance d’être là. Personne ne cherche à prendre le rôle de l’autre. On sait tous pourquoi on est là et il y a vraiment une bonne ambiance dans l’équipe. C’est ça qui fait notre force collective. Ça nous permet d’enchaîner et si on continue comme ça on pourra aller au bout.
C’est l’objectif maintenant ?
Oui, c’est l’objectif. Depuis le début c’est l’objectif.