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La Côte d’Ivoire a payé au prix fort une organisation calamiteuse

Trois matches, trois défaites du même ordre dans un groupe qui n’était pourtant pas relevé: -15 contre la Chine, -16 contre le Vénézuela, – 17 contre la Pologne. La Côte d’Ivoire a été très discrète pour sa quatrième participation à la Coupe du monde.

Trois matches, trois défaites du même ordre dans un groupe qui n’était pourtant pas relevé: -15 contre la Chine, -16 contre le Vénézuela, – 17 contre la Pologne. La Côte d’Ivoire a été très discrète pour sa quatrième participation à la Coupe du monde.

On retiendra que c’est le Blésois Charles Abouo (1,94m, 29 ans) qui s’en est le mieux sorti avec 16,0 points et 3,3 rebonds pour 15,3 d’évaluation.

Comment les Eléphants auraient-ils pu mieux faire quand on sait que leur préparation fut catastrophique. Afrikipresse est allée recueillir le témoignage -anonyme- d’un membre de l’encadrement qui confirme les dégâts d’une logistique olé-olé avec primes impayées, billets d’avion et équipements qui ne sont pas délivrés à temps, etc.

« La préparation n’a pas été comme il se doit. Souvent on joue le même jour de notre arrivée dans une ville. Il n’y a pas eu de repos entre les matchs de préparation. Il faut aussi dire que la fédération n’était pas avec nous durant tout ce périple, pendant un mois et demi de préparation, il n’y avait aucun équipement. C’est en Chine ici qu’on a eu les équipements. C’est pourquoi on aura plein de bagages au retour. Les gens ne savaient pas qui on était lorsqu’on arrive dans un aéroport. On n’avait aucune identité. Il faut aussi dire que les joueurs n’ont pas eu de stage avant. Ils ne se sont bien connus une fois en Chine. C’est ici que l’équipe s’est formée.  Il a fallu l’intervention du ministre des sports qui est venu en Chine pour taire les frustrations. Mais avant la Chine il a dépêché son directeur général des sports qui nous a retrouvés en Italie dans notre camp de regroupement et qui a payé toutes les primes et autres dépenses élémentaires.«

Cette organisation calamiteuse est à mettre en parallèle avec un effectif trop juste pour être compétitif comme le confirme le coach italien Paolo Povia, qui met aussi le doigt sur le manque de compétence de la fédération:

« Normalement je n’ai pas le droit de parler de ça. Mais c’est vrai que ça peut enfoncer la situation. Toutefois, je ne dirai pas que c’est à cause de cela qu’on a perdu les trois matchs »

Les Éléphants de Côte d’Ivoire ont encore deux matchs à jouer dans le cadre du classement de la 17e à la 32e place et espèrent gagner un ticket pour un tournoi pré-olympique. Un sacré challenge après ce qu’ils ont démontré jusqu’ici.

Photo: Charles Abouo (FIBA)

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