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La France à l'usure face à la Belgique

Pour son entrée dans les qualifications à la Coupe du Monde, l'équipe de France a attendu le quatrième quart-temps pour se défaire à Rouen de la Belgique : 79-63. Contrat rempli.

Nicolas Lang. ©FIBA

Les fenêtres internationales hivernales sont un non sens sportif puisque les équipes nationales sont privées de leurs joueurs NBA et d'une majorité de ceux d'Euroleague. Ainsi, pour les deux matches face à la Belgique et la Finlande, Frédéric Fauthoux a à disposition aucun des joueurs présents à l'EuroBasket de l'été dernier, et il ne bénéficiera de l'apport de Matthew Strazel (Monaco) et Bodian Massa (ASVEL) que pour le match en Finlande. Il n'a pas voulu convoquer davantage de joueurs d'Euroleague pour ne pas casser la dynamique du groupe, qui n'a eu que cinq entraînements en commun avant de se jeter à l'eau.

La Belgique est de son côté privée de ses deux joueurs de NBA, Toumani Camara et Ajay Mitchell, et elle a du faire face à une cascade de forfaits à la suite d'un Euro peu convaincant (18e avec une défaite contre la France, 64-92). Manuel Lecomte (problème musculaire) et Hans Vanwijn (rupture du tendon d'Achille) sont blessés, son seul joueur d'Euroleague, Ismaël Bako ne s'est pas libéré, et Jean-Marc Mwema a pris sa retraite internationale. Ce sont ses quatre meilleurs joueurs à l'évaluation de l'Euro avec Loïc Schwartz de Saint-Quentin !

De plus, son nouveau coach, le Nanterrien Julien Mahé, est en pleine évaluation du groupe. "Il y a certains joueurs que je ne connaissais pas ou seulement de nom. Je découvre certaines de leurs facettes jour après jour. C'est une adaptation mutuelle", a t-il déclaré.

C'est dans ce contexte très spécial avec deux équipes formées de bric et de broc que ce sont ouvertes ces qualifications à la Coupe du monde 2027. Ou plutôt avec l'énorme faux-pas de la Finlande en Hongrie (voir ci-dessous), ce qui prouve la fragilité des équipes et interdit les certitudes...

L'équipe de France a évité pareille mésaventure même s'il a fallu attendre les dix dernières minutes pour qu'elle repousse de coriaces Belgian Lions. Sa maladresse lui a longtemps coûté cher mais il ne faut pas être trop exigeants avec des joueurs rookies ou qui n'avaient pas revêtu le maillot national depuis longtemps.

Des lauriers peuvent être déposés sur la tête de Benjamin Sene (15 points), d'Andrew Albicy -ne doit-il pas attendre la fenêtre de février pour prendre sa retraite internationale ?- et encore sur celles des débutants Lionel Gaudoux (meilleure évaluation avec 21), Gérald Ayayi (7 rebonds), Yves Pons et Killian Tillie. La domination collective au rebond (44 à 29) a pesé dans la victoire finale et les Bleus ont donné un coup de booster à leur adresse en fin de match.

Louis Labeyrie. FIBA

Quelle maladresse !

Frédéric Fauthoux a choisi Hugo Benitez, Adam Mokoka, Axel Bouteille, Louis Labeyrie et Mathis Dossou-Yovo pour constituer son cinq de départ et celui-ci a mis 4'40 pour marquer son premier tir du champ -seul Mathis Dossou Yovo avait trouvé le chemin du filet sur 4 tentatives aux lancers-francs et c'est Lionel Gaudoux qui a mis fin au supplice pour son premier panier comme international. De quoi donner confiance aux Lions qui ont ainsi mené 1-8.

Les entrées de la sangsue Andrew Albicy et du shooteur Nicolas Lang ont mis enfin les Bleus sur les bons rails en deux temps trois mouvements (13-11) même si ce sont les Belges qui viraient en tête après un quart-temps (16-17).

Après ce momentum français, le match devenait équilibré et défensif. Cela expliquait -en partie seulement- le 30,4% de réussite aux tirs des Bleus après 24 minutes et son corolaire le petit avantage des hommes de Julien Mahé à 18-24 puis à 20-28. La maladresse sous le cercle était particulièrement criarde et les extérieurs avaient également du mal à trouver la mire.

Décidément poissards, les Belges perdaient Andy Van Vliet sur une blessure au genou et une partie de leur avantage avant la mi-temps notamment en raison des 9 points de Benjamin Sene (29-31).

La Belgique décroche dans le dernier quart-temps

Les deux équipes continuaient de se suivre à la trace et le bonus des Français de 5 points (38-33) à la 24e minute sur une claquette de Lionel Gaudoux -son sixième rebond- était presque un évènement. Seulement, à l'image d'Hugo Benitez, les Bleus continuaient d'être imprécis même dans des tirs a priori faciles. Les Belges étaient dans le même constat et la France se reconstituait son petit matelas (44-36). Niels Van Den Eynde marquait deux tirs du parking contre un de Nicolas Lang et les Lions étaient toujours dans la course aux trois-quarts du match: 49-45.

Un troisième panier derrière l'arc de Benjamin Sene et la France doublait son avantage à 56-48, mais que c'était dur, imparfait, stressant. Andrew Albicy et Axel Bouteille, qui retrouvait ses sensations de sniper, suivaient l'exemple de Sene et les Français avaient pour la première fois pris leurs distances (64-51, 35e). Les Belges fléchissaient physiquement et ne pouvaient plus contester la suprématie des Bleus. Une petite Marseillaise des fans de la Kindarena et l'affaire était emballée.

La boxscore est ICI.

FIBA

La Hongrie fait trébucher la Finlande

Dans l'autre match du groupe, énorme surprise avec la défaite de la Finlande en Hongrie (89-82). Les Finlandais ont pris une claque dans le premier quart-temps (31-17) et malgré leurs efforts en deuxième mi-temps, ils n'ont jamais pu revenir au niveau de leurs hôtes. Côté hongrois, ce sont les arrières Zolten Perl (25 points) et l'ailier-fort de Valence Reuvers Nate (16 points et 6 rebonds) qui ont fait du mal à la défense finnoise. Sasu Salin (16 points à 5/12 à trois-points) a été le top scoreur des Finlandais.

La boxscore est ICI.

Le prochain match face à la Finlande est programmé lundi 1er , à 17H30, à Espoo.

A Rouen,

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