Après avoir passé un savon à la Bosnie hier à Anvers (102-79), notamment grâce à un troisième quart temps euphorique (30-11), la Belgique est en passe de rejoindre la France en finale des repêchages de l’Euro 2009.
En effet, encore deuxième du groupe A (5 points) derrière la Bosnie (7 points), il reste un dernier match aux Belges pour passer devant la formation des Balkans. Celui-ci ne devrait être qu’une formalité, puisque la Belgique, qui monte en puissance, affronte le Portugal. Mais attention toutefois, à l’aller – à domicile -, les Belges ne l’avaient emporté que de six points (64-58). Rappelons d’ailleurs que lors du dernier Euro, les portugais s’étaient qualifiés, donnant même du fil à retordre à la France lors d’un match de préparation à Coubertin.
Tous les scénarios possible
– En cas de victoire, la Belgique termine première du groupe A et sera donc en finale.
– En cas de défaite des belges, la Bosnie conservera donc sa première place. Au « point-average », la France sera donc devant et accueillera la Bosnie en finale au match retour à Pau (le 30 août).
– Si la Belgique l’emporte de moins de cinq points, la France sera là aussi devant au « point average », ce qui lui permettra d’accueillir au match retour à Pau.
– Si la Belgique l’emporte de plus de cinq points, ils récupéreront alors l’avantage du terrain sur la France, pouvant ainsi accueillir le 30 août au chaud bouillant Palais des Sports d’Anvers.
Concrètement, que vaut la Belgique version 2009 ?
Une bonne équipe qui a sa place l’Euro polonais. Solide à l’intérieur notamment grâce à la présence de l’ailier fort du Real Madrid Axel Hervelle (18.7 points et 8.3 rebonds sur les trois matchs), du méconnu Christophe Beghin (11.75 points et 6 rebonds en plus de 17 minutes) et du Laker DJ Mbenga (6.3 points à 34.6%, 3.7 rebonds et 1.7 block en 20 minutes), nos voisins possèdent donc plus de répondant inside que l’an passé. Cependant, possédant bien moins de centimètres à l’aile, la France avec Nicolas Batum et Boris Diaw possède ici un gros avantage. Mais ne sous estimons pas les expérimentés Dimitri Lauwers (14.7 points à 42.1% à trois points, 3 rebonds, 2.3 passes et 1.3 steal en presque 34 minutes) et Roel Moors (5.3 points à 53.3%) qui nous ont déjà fait du mal par le passé, ainsi que l’excellente doublure de Lauwers, le jeune meneur de Pesaro (LegA) Sam Van Rossom (7.3 points à 45% en 23 minutes).
Maintenant, si la Belgique possède des atouts évidents, éviter un match en Bosnie pour une équipe de France qui a toujours montré une friabilité mentale ces dernières années, reste quand même une bonne chose, comme le rappelait Vincent Collet il y a quelques jours de cela : « Ce n’est pas une question de niveau d’équipe, car je crains les belges et je sais que pour la France, la Belgique n’est jamais facile à jouer. Mais c’est plus rationnel. Il peut se passer des choses en Bosnie qui ne se passeront probablement pas en Belgique, ni en France. N’importe quelle salle en Belgique me paraît moins coupe-gorge qu’une salle en Bosnie« . Si effectivement la Belgique n’est pas la Bosnie, le Palais des Sports d’Anvers reste une salle très, très chaude, comme l’atteste l’ambiance d’hier – des bouteilles ont d’ailleurs été envoyé sur le parquet.
La Belgique, bien que privé de son autre tour centrale du Real Madrid (2m14, Euroleague 2006 et 2008 avec le CSKA Moscou) Thomas Van Den Spiegel, est donc une équipe dangereuse de qui la France devra faire plus que de se méfier. Mais si la France joue à son vrai niveau, il n’y a pas de raisons d’être réellement inquiété. Aux bleus de jouer au moins aussi que contre l’Italie !