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U21 en Europe : l’Eurocup en regain de forme

Sans évidemment atteindre le niveau de sa grande sœur Euroleague, l’Eurocup attire de nombreux clubs de très bon niveau. Qui, pour la plupart, n’hésitent pas à mettre de jeunes joueurs sur le terrain. Ce qui fait que, après deux années de « creux » en ce qui concerne la place accordée aux U21 dans l

Sans évidemment atteindre le niveau de sa grande sœur Euroleague, l’Eurocup attire de nombreux clubs de très bon niveau. Qui, pour la plupart, n’hésitent pas à mettre de jeunes joueurs sur le terrain. Ce qui fait que, après deux années de « creux » en ce qui concerne la place accordée aux U21 dans la compétition, cette coupe d’Europe reprend du poil de la bête et revient à son meilleur niveau sur cet aspect.

Pour la quatrième année consécutive, BasketEurope vous propose un dossier complet sur la place qu’occupent les U21 dans les principales compétitions européennes. Aujourd’hui, nous continuons notre analyse par les coupes d’Europe, avec aujourd’hui l’Eurocup.

Comme chaque année, ce dossier est exclusivement réservé à nos abonnés et il est toujours temps de faire partie de ce cercle de privilégiés qui s’agrandit d’année en année. C’est ICI.

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L’Eurocup 2021-22 s’est récemment achevée sur la victoire finale de la Virtus Bologne. En plus d’avoir offert du suspense et quelques belles surprises (qui attendait Bursaspor en finale ?), la deuxième coupe d’Europe organisée par l’ECA s’est révélée un bon terrain d’expression pour les U21.

Ces deux dernières saisons, le contingent de jeunes joueurs engagés dans la compétition avait connu une sorte de « coup de mou », principalement en 2020-21, avec des U21 peu performants ou très peu nombreux à s’exprimer. Ce après un exercice 2018-19 où l’Eurocup présentait beau, permettant à de nombreux jeunes joueurs de réaliser de bonnes performances.

Nikolaos Rogkavopoulos – Promitheas Patras (photo Eurocup) 1

Cette saison, les clubs d’Eurocup réussissent à égaler, voire dépasser, ce qui avait été fait il y a 3-4 ans. Même s’ils sont moins nombreux qu’en 2020-21 à être entrés en jeu, les U21 s’y sont montré performants. Mais les meilleurs d’entre-eux, ceux qui ont eu droit à des minutes pour montrer leur talent, ont fait encore mieux, avec des statistiques égales à leurs aînés de 2018-19. Quant au cinq majeur U21, il se montre plus performant à l’évaluation que ces prédécesseurs malgré un temps de jeu moyen en retrait de plus de 4 minutes. C’est dire que la cuvée 2020-21 est d’un très bon millésime.

Les U21 d’Eurocup sur les quatre dernières saisons

 Joueurs entrés en jeu   Joueurs responsabilisés   Cinq majeur  
 Nombre totalMinutesPointsEvaluationNombre totalMinutesPointsEvaluationMinutesPointsEvaluation
21-22599,322,942,503413,244,344,0620,509,0011,12
20-21697,872,181,433412,813,703,0418,086,467,52
19-20566,601,741,201513,934,513,9218,088,308,32
18-19569,743,273,123013,594,384,0024,289,569,58

L’un des aspects réjouissants des chiffres des U21 d’Eurocup, c’est qu’ils sont relativement nombreux à disposer de responsabilités étendues et à produire des stats de très bon niveau. 6 joueurs à plus de 20 minutes, voilà qui est bien, 5 joueurs à plus de 10 d’évaluation, c’est encore mieux !

Alen Smailagic – Partizan (photo Eurocup)

Le rendement des U21 responsabilisés

Nbr jt+10mn+20mn+10 pt+5 pt+10 ev+5 ev
3421615511

Le fait d’avoir vu cette saison moins de U21 entrer en jeu a pour « avantage » de faire que, proportionnellement, ils sont plus à avoir du temps de jeu. À nombre égal de joueurs responsabilisés, leur pourcentage par rapport au nombre de joueurs entrés en jeu est donc passé de 49,3 % à 57,6 %. Un nouveau signe de la hausse du niveau moyen des U21 évoluatn en Eurocup.

Le pourcentage de joueurs responsabilisés

Nombre jtNbr res%
593457,6%

Le cinq majeur

Il y a eu un grand nettoyage de printemps dans le cinq majeur U21 d’Eurocup : aucun joueur de celui de la saison passée ne figure dans l’actuel. Alessandro Pajola parce qu’il est né en 1999, Aleksander Balcerowski (2000) parce qu’il est parti au Mega Mozzart serbe, qui ne joue pas de coupe d’Europe et Lefteris (ou Eleftherios) Mantzoukas (2003) parce qu’il joue désormais l’Euroleague avec le Panathinaïkos (où il souffre logiquement : 1,9 points, 1,0 rebond, 0,4 d’évaluation en 9 minutes sur 18 matchs). Les deux autres nominés de la saison passée sont évoqués plus bas.

Jaime Pradilla – Valence (photo Eurocup)

Donc, le cinq majeur U21 actuel d’Eurocup ne comporte que des « nouvelles têtes ». En fait pas si nouvelles que cela, car ce sont tous des joueurs connus, dont l’un, Alen Smailagic, a même fréquenté la NBA. Mais, de toutes les manières, ils se montrent bien plus performants que leurs prédécesseurs, de 2,5 points et 3,5 points d’évaluation environ, ce qui n’est pas rien.

Quatre des joueurs sélectionnés présentent une évaluation supérieure à 10. Un autre U21 évoluant en Eurocup se situe également au-dessus de cette barre (Balsa Koprivica, Partizan, 2000, 6,4 points et 10,1 d’évaluation) mais nous lui avons préféré son coéquipier Yam Madar, meilleur marqueur (8,6 points), même si son évaluation est inférieure (9,6).

Yam Madar – Partizan (photo Eurocup)

Les cinq nominés se distinguent par le fait qu’ils ont réalisé de fiers progrès depuis la saison passée. Ainsi, Jaime Pradilla est passé, en Liga ACB, de 2,8 points, 1,6 rebond, 2,3 d’évaluation en 16  minutes sur 28 matchs à 7,7 points, 3,5 rebonds, 8,1 d’évaluation en 18 minutes sur 33 matchs (il a également un tout petit peu joué en Euroleague la saison passée). Nikolaos Rogkavopoulos (dans le cinq majeur U21 en Grèce cette année) jouait l’an passé la BCL avec l’AEK, pour 3,0 points, 1,7 rebond, 3,0 d’évaluation en 12 minutes sur 10 matchs. Yam Madar, lui, évoluait l’an passé à l’Hapoel Tel-Aviv, où il enregistrait de belles stats en championnat national (il en était notre MVP U21) : 17,1 points, 3,0 rebonds, 16,6 d’évaluation. En jouant au Partizan Belgrade, il est logique que ses statistiques aient baissé mais il ne joue pas 18 minutes par match en Ligue Adriatique comme en Eurocup pour rien. Quant à son coéquipier Alen Smailagic, il a connu une saison 2020-21 peu satisfaisante outre-Atlantique, produisant 2,0 points, 1,1 rebond en 6 minutes sur 14 matchs avec les Golden State Warriors et, en G-League avec les Santa Cruz Warriors, 7,5 points, 4,3 rebonds en 17 minutes sur 10 matchs. Il est visiblement plus à son aise au pays. Et il complète bien un cinq majeur U21 plutôt séduisant.

Le cinq majeur U21 d’Eurocup

 Joueurs entrés en jeu   Joueurs responsabilisés   Cinq majeur  
 Nombre totalMinutesPointsEvaluationNombre totalMinutesPointsEvaluationMinutesPointsEvaluation
21-22599,322,942,503413,244,344,0620,509,0011,12
20-21697,872,181,433412,813,703,0418,086,467,52
19-20566,601,741,201513,934,513,9218,088,308,32
18-19569,743,273,123013,594,384,0024,289,569,58

Le MVP

Joel Parra (Badalone, Espagne, 2000, 2,02 m, ailier/ailier-fort)

Statistiques : 10,6 points (59,2 % à deux-points, 31,7 % à trois-points), 4,9 rebonds, 1,4 passe en 24 minutes pour 12,4 d’évaluation en 18 rencontres

Le natif de Barcelone a toujours évolué à la Joventut Badalone, où il progresse à grande vitesse. L’année passée, il valait en Eurocup 3,1 points, 2,7 rebonds, 4,2 d’évaluation en 14 minutes sur 18 matchs : ses stats aux points et à l’évalution ont donc triplé !

Joel Parra – Badalone (photo Eurocup)

Cette saison, il se montre même un peu plus performant en Eurocup qu’en Liga ACB, où il produit 8,6 points (53,5 % à deux-points, 33,8 % à trois-points), 4,5 rebonds, 0,8 passe en 24 minutes pour 10,1 d’évaluation en 33 rencontres. Ne jouant qu’avec l’équipe professionnelle, il fait désormais partie des cadres de la Joventut. Et il commence à pointer le bout de son nez en sélection nationale : 5 capes entre 2020 (qualifications à l’Euro) et 2021 (qualifications à la Coupe du monde, pour 5,6 points, 3,8 rebonds. On ne prend pas grand risque à prédire qu’il sera un pilier de la sélection espagnole dans quelques années…

Que sont devenus les MVP 2020-21 ?

Vrenz Bleijenbergh (Windy City Bulls, Belgique, 2000, 2,08 m, ailier)

Statistiques 2021-22 (G-League) : 0 points (0 % à deux-points, 0 % à trois-points), 1,0 rebond  en 4 minutes sur 3 matchs

Formé à Anvers, il y a joué jusqu’en fin de saison dernière, lorsqu’il a tenté sans succès sa chance à la draft NBA. Il est revenu en Europe à l’intersaison, à Gran Canaria. Mais ça ne s’est pas très bien passé : 3,6 points (32,8 % aux tirs), 2,1 rebonds, 4,4 d’évaluation en 15 minutes sur 14 matchs. Ce qui l’a poussé à retourner aux États-Unis, où il a signé de très faibles productions. Il va falloir qu’il se ressaisisse…

Omercan Ilyasoglu (Anadolu Efes, Turquie, 2001, 1,92 m, arrière)

Statistiques 2021-22 (BSL) : 3,0 points (52 % à deux-points, 28,6 % à trois-points), 1,8 rebond, 2,6 passes pour 5,1 d’évaluation en 9 minutes sur 18 matchs

Formé à l’Anadolu Efes, il avait fait un petit détour par Bursaspor la saison passée avant de revenir au bercail. Dans une équipe de très gros calibre, son temps de jeu est évidemment réduit, mais il commence à montrer quelques facettes de son talent. Pas en Euroleague, où il n’est pas entré une seconde en jeu.

En conclusion

Cette saison 2021-22 se présente comme une très bonne cuvée pour l’Eurocup, avec un nombre conséquent de U21 responsabilisés et une élite dense et de qualité. Ce qui ne garantit en rien l’avenir : on sait très bien que d’une année à l’autre, les équipes engagées dans une coupe d’Europe peuvent changer, de même que leurs effectifs. Mais le rôle des U21 en Eurocup sera intéressant à suivre l’an prochain.

Prochain article : la BCL.

Pour retrouver l’article introductif de ce dossier, c’est ICI

Pour retrouver l’article sur la BBL allemande, c’est ICI

Pour retrouver l’article sur la Premijer Liga croate, c’est ICI

Pour retrouver l’article sur la Liga ACB espagnole, c’est ICI

Pour retrouver l’article sur la Betclic Élite française, c’est ICI

Pour retrouver l’article sur l’Esake grecque, c’est ICI

Pour retrouver l’article sur la Winners League israélienne, c’est ICI

Pour retrouver l’article sur la Lega Basket Serie A italienne, c’est ICI

Pour retrouver l’article sur la LKL lituanienne, c’est ICI

Pour retrouver l’article sur la KLS serbe, c’est ICI

Pour retrouver l’article sur la BSL turque, c’est ICI

Pour retrouver l’article sur la D1 de Ligue Adriatique, c’est ICI

Pour retrouver l’article sur la D2 de Ligue Adriatique, c’est ICI

Pour retrouver l’article sur l’Euroleague, c’est ICI

Photo d’ouverture : Joel Parra – Badalone (photo Eurocup), Alen Smailagic – Partizan (photo Eurocup), Yam Madar – Partizan (photo Eurocup) / Montage : Basket Europe

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L’Eurocup 2021-22 s’est récemment achevée sur la victoire finale de la Virtus Bologne. En plus d’avoir offert du suspense et quelques belles surprises (qui attendait Bursaspor en finale ?), la deuxième coupe d’Europe organisée par l’ECA s’est révélée un bon terrain d’expression pour les U21.

Ces deux dernières saisons, le contingent de jeunes joueurs engagés dans la compétition avait connu une sorte de « coup de mou », principalement en 2020-21, avec des U21 peu performants ou très peu nombreux à s’exprimer. Ce après un exercice 2018-19 où l’Eurocup présentait beau, permettant à de nombreux jeunes joueurs de réaliser de bonnes performances.

Nikolaos Rogkavopoulos – Promitheas Patras (photo Eurocup) 1

Cette saison, les clubs d’Eurocup réussissent à égaler, voire dépasser, ce qui avait été fait il y a 3-4 ans. Même s’ils sont moins nombreux

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