Très internationale, la Basketball Champions League de la FIBA permet à des jeunes joueurs de nombreux pays de se montrer sur la scène européenne, avec un certain bonheur.
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Deuxième coupe d’Europe « bis », troisième coupe d’Europe ? Toujours est-il que la Basketball Champions League (ou BCL) organisée par la FIBA (contrairement à l’Euroleague et à l’Eurocup, organisées par l’ECA privée) croît régulièrement depuis ses débuts il y a maintenant trois ans. Elle oppose désormais 32 clubs issus de 15 pays européens (y compris Israël, pour les raisons géopolitiques que l’on connaît) et, si sa première phase n’est pas d’un niveau mirobolant du fait de la variété de pays représentés et de la concurrence de l’Eurocup, sa phase finale – avec la Virtus Bologne, Bamberg, Anvers et Ténérife au Final Four – n’a pas grand-chose à envier à celle de sa concurrente organisée par ECA.
Dans le cadre qui nous intéresse, les joueurs âgés de 21 ou moins, la BCL ne manque pas d’intérêt, permettant de mettre en lumière de jeunes garçons évoluant dans des championnats dits de « seconde catégorie » (parfois de façon abusive…) comme en Belgique, en République Tchèque ou en Suisse. Et ce d’autant plus que nombreux sont les clubs de BCL à jouer le jeu des U21. Seules trois équipes, Anwil, Nymburk et Venise, n’en ont pas aligné un seul sur la durée de la compétition alors que les 29 autres ont permis à pas moins de 77 jeunes joueurs de passer au moins quelques secondes sur le parquet.
Cela étant, ils n’ont été « que » 37 à bénéficier d’un véritable rôle dans leur équipe, rentrant au moins cinq fois en jeu pour au moins 5 minutes en moyenne (selon le stade qu’elles ont réussi à atteindre dans la compétition, les équipes ont disputé entre 14 et 18 matchs au moment où nous avons arrêté nos statistiques). Un chiffre important, supérieur à celui enregistré en Eurocup (30), enrichi par le fait que 22 de ces U21 ont passé plus de 10 mn/match sur le terrain. En outre, pour un temps de jeu inférieur à celui accordé aux U21 en Eurocup (12,1 minutes en moyenne contre 13,6), les jeunes de BCL produisent des statistiques assez équivalentes : 3,76 points (contre 4,38) et 4,26 d’évaluation (contre 4,0). Autant dire que, globalement, les U21 sont aussi bien lotis en BCL qu’en Eurocup.
Un constat qui se révèle moins vrai si l’on se concentre sur les plus jeunes, nés en 2000 ou après : s’ils sont 19 à être entrés au moins une fois en jeu, seuls deux ont bénéficié d’un vrai rôle, Quirin Emanga (Riesen, Allemand, 2000, 8 matchs joués, 9,5 minutes, 1,8 point, 2,0 d’évaluation) et Luka Samanic (Olimpija Ljubljana, Croate, 2000, stats plus loin).
En revanche, la BCL est la plus internationale des coupes d’Europe en matière de U21 : les 77 jeunes entrés sur le terrain sont de 22 nationalités différentes, un chiffre qui se réduit à 16 pour les 37 U21 ayant bénéficié d’un véritable temps de jeu (les Suisses, Espagnols, Lettons, Bosniens, Sénégalais et Brittaniques n’ayant fait que passer). Et, cocorico, ce sont de jeunes Français qui sont en plus grand nombre : 5 ont eu du temps de jeu – Louis Weber à Dijon, Armand Mensah et Jean-Marc Pansa pour Nanterre, Ludovic Beyhurst et Quentin Goulmy du côté de Strasbourg. À égalité viennent les Turcs alors que les Allemands sont au nombre de 4, tout comme les Lituaniens. Suivent 3 Tchèques, 2 Grecs, 2 Belges, 2 Israéliens, 2 Russes et 2 Croates puis, à raison d’un par nation, des Slovène, Italien, Danois, Ukrainien, Monténégrin et Roumain.
Le cinq majeur
Cosmopolite, le cinq majeur de la compétition l’est également, avec un Israélien, un Grec, deux Croates et un… Roumain, évoluant à Murcie, en Espagne, Emanuel Cate. S’ils passent un peu moins de temps sur le terrain que leurs homologues d’Eurocup (19,4 minutes contre 24,3), leur rendement n’en est pas moins très honorable : 7,94 pts et 9,60 d’éval (qu’il faut comparer avec précautions avec celle d’Eurocup, la FIBA utilisant le même mode de calcul que la Jeep Élite pour l’évaluation, qui ne tient pas compte des contres subis et des fautes – commises ou provoquées – au contraire de l’Eurocup et de bon nombre d’autres championnats, ce qui fausse quelque peu la comparaison).
Toujours est-il que Tamir Blatt (Hapoel Jérusalem, 1997) a brillé en BCL (10,1 pts, 13,1 d’éval) alors que Luka Samanic (Olimpija Ljubljana, 2000) y a étalé toutes ses promesses (8,2 pts, 8,9 d’éval).
Ces jeunes sont-ils aussi forts que les U21 du cinq majeur d’Eurocup ? S’ils produisent des stats similaires dans des compétitions différentes, on peut constater que si tous ceux qui ont été mentionnés en Eurocup font également partie du cinq majeur U21 de leur championnat domestique, il n’en va pas de même en BCL. Ni Roko Badzim (Ljubljana, 1997) ou Luka Samanic en Ligue Adriatique, ni Emanuel Cate en Liga ACB espagnole n’ont cette chance, au contraire de Tamir Blatt et d’Antonis Koniaris (PAOK, 1997).
Une explication à cet état de fait : tous les membres de ce cinq majeur de BCL produisent de meilleures stats dans cette coupe d’Europe que dans leur championnat local (6,46 pts et 6,90 d’éval en moyenne). Leur temps de jeu est plus important en BCL, leur production suit la même voie.
L’intérêt porté par leurs équipes à la BCL n’entre pas vraiment en ligne de compte sur la production de ces U21 (si l’on supposait que des équipes peu concernées fassent souffler leurs joueurs majeurs au profit de ces jeunes) : si Ljubljana a terminé bon dernier de son groupe, les trois autres équipes se sont qualifiées pour les phases finales, Jérusalem atteignant même les quarts de finale.
C’est donc bien par leur valeur intrinsèque que ces cinq joueurs ont justifié le temps passé sur le parquet.
Poste | Club | Nat. | Ann. | M. | Min. | Pts | Eval. | |
Tamir Blatt | 1 | H Jérusalem | Israel | 1997 | 17 | 24,8 | 10,1 | 13,1 |
Antonis Koniaris | 1 | PAOK | Grèce | 1997 | 16 | 17,9 | 5,7 | 7,6 |
Luka Samanic | 4 | Ljubljana | Croatie | 2000 | 12 | 19,4 | 8,2 | 8,9 |
Roko Badzim | 2 | Ljubljana | Croatie | 1997 | 10 | 16,5 | 8,4 | 7,5 |
Emanuel Cate | 5 | Murcie | Roumanie | 1997 | 15 | 18,2 | 7,3 | 10,9 |
Moyenne | 1997,60 | 14,00 | 19,36 | 7,94 | 9,60 |
En conclusion
La BCL n’est peut-être pas encore tout à fait au niveau de l’Eurocup, mais elle permet d’ores et déjà à de nombreux jeunes joueurs de pays très variés de montrer leur talent au grand jour. Ne serait-ce que pour cela, elle justifie déjà pleinement son existence.
Reste à voir comment évoluera le temps de jeu de ces U21 dans les années à venir.
[armelse]
Deuxième coupe d’Europe « bis », troisième coupe d’Europe ? Toujours est-il que la Basketball Champions League (ou BCL) organisée par la FIBA (contrairement à l’Euroleague et à l’Eurocup, organisées par l’ECA privée) croît régulièrement depuis ses débuts il y a maintenant trois ans. Elle oppose désormais 32 clubs issus de 15 pays européens (y compris Israël, pour les raisons géopolitiques que l’on connaît) et, si sa première phase n’est pas d’un niveau mirobolant du fait de la variété de pays représentés et de la concurrence de l’Eurocup, sa phase finale – avec la Virtus Bologne, Bamberg, Anvers et Ténérife au Final Four – n’a pas grand-chose à envier à celle de sa concurrente organisée par ECA.
Dans le cadre qui nous intéresse, les joueurs âgés de 21 ou moins, la BCL ne manque pas d’intérêt, permettant de mettre en lumière de jeunes garçons évoluant dans des championnats dits de « seconde catégorie » (parfois de façon abusive…) comme en Belgique, en République Tchèque ou en Suisse. Et ce d’autant plus que nombreux sont les clubs de BCL à jouer le jeu des U21. Seules trois équipes, Anwil, Nymburk et Venise, n’en ont pas aligné un seul sur la durée de la compétition alors que les 29 autres ont permis à pas moins de 77 jeunes joueurs de passer au moins quelques secondes sur le parquet.
Cela étant, ils n’ont été « que » 37 à bénéficier d’un véritable rôle dans leur équipe,
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Photo: Jean-Marc Pansa (Nanterre)