Leader de la saison régulière et patron en playoffs, le Stade Rochelais s’apprête à disputer la première finale de Pro B de son histoire à compter de ce lundi soir, avec l’avantage du terrain. Un tel événement se vit forcément à guichets fermés mais le club en a pris l’habitude puisqu’il a le meilleur taux de remplissage de LNB et que cela fait 22 fois de suite que les 1 677 places de Gaston-Neveur sont prisées.
Pour accéder à l’élite, les hommes de Julien Cortey devront battre deux fois la tenace équipe de Boulazac, troisième de la saison régulière et tombeuse de Vichy en demi-finale, dans une série au meilleur des trois manches (match 2 à Boulazac jeudi à 20h45, si besoin match 3 à La Rochelle dimanche à 15h15, autant de matches à vivre sur France 3 Nouvelle-Aquitaine).
Avant l’échéance la plus importante de l’histoire du club, fondé en 1932, Sud-Ouest a interrogé plusieurs personnalités marquantes, dont Grégory Thiélin, ancien coach pendant 12 saisons (2008-2020), qui a officié sous la triple appellation du club (Rupella, UBLR et Stade Rochelais). Il raconte son ascension vertigineuse, qu'il compare aux épopées de Nanterre ou Poitiers auparavant.
« Ce qui est incroyable, c’est de faire ça en un peu plus de 10 ans. De la N2 aux portes de la Pro A ! Le public rochelais est très, très gâté. C’est très rare de vivre autant de choses en si peu de temps, iI n’y a que Nanterre et Poitiers qui ont dû le faire. C’est fabuleux. (...) Tout le monde veut participer à cette joie collective, les copains, la famille… C’est légitime mais c’est ce que j’appelle l’énergie parasitaire, ça bouffe de l’influx quand on est coach ou joueur. Le seul souci est de faire comme d’habitude et de se recentrer sur ce qui t’a rendu fort toute la saison. Lors de notre montée en Pro B quand j’étais à Poitiers, je me souviens que la semaine précédant les matchs, j’avais mis un message: ‘’Je suis parti en vacances, merci de ne pas me déranger, je vous rappelle la semaine prochaine!’’ », se remémore Grégory Thiélin.
Pour vaincre le BBD, le Stade devra faire abstraction du contexte. Mais, cette saison, impossible n’est pas rochelais.