Après l'élimination des deux autres favoris, la Serbie et la France, l'Allemagne assure son statut avec beaucoup de maturité, un effectif complet animé par Dennis Schröder à son meilleur niveau (26 points, 10/10 aux lancers-francs, 12 passes), son compère de la NBA, Franz Wagner (22 points mais à seulement 6/19) et le pivot monégasque Daniel Theis en double double (10 points et 11 rebonds).
La Finlande a vendu chèrement sa peau avec le joueur de Varèse Olivier Nkamhoua comme meilleur marqueur avec 21 points, alors que Lauri Markkanen (16 points, 6/17) s'est souvent empêtré dans la défense allemande.
Oui, l'Allemagne a une tête de vainqueur, mais... Quant aux Finlandais, il est certain qu'ils se battront comme des loups pour décrocher le bronze.
L'Allemagne emballe le match
Le premier fait de jeu s'est produit lorsque Isaac Bonga a heurté Dennis Schröder, mais plus de peur que de mal. D'entrée les Finlandais, poussés par leurs bruyants supporters, ont mis en place leur jeu enthousiasmant qui a empêché un temps celui des Allemands de sortir de terre (6-14). Mais ceux-ci, trois-points et courses à l'appui, n'ont pas tardé à inverser complètement le score avec un rythme offensif érouffant (26-19). A noter que Schröder écopait d'une technique de la part de Yohan Rosso. Puis la Finlandais, malgré cinq balles perdues, limitaient l'avance allemande à quatre points à la fin du quart-temps (30-26).
La circulation du ballon des Allemandes était bien supérieure et Franz Wagner via deux lancers-francs et une pénétration les faisait passer à +12 : 38-26. Le manque d'adresse extérieure due en partie à la très bonne défense allemande (3/11 à trois-points après 14 minutes) pénalisait l'équipe du coach Lassi Tuovi, lequel s'énervait et prenait sa technique. Il faut dire que la situation était préoccupante à 49-30 avec cette fois deux trois-points de Franz Wagner à la suite. Les 13 points à 100% de Olivier Nkamhoua permettaient aux Finlandais de panser leurs plaies mais l'Allemagne toujours sur des bases offensives très élevées (8/16 à trois points et 20 de Franz Wagner) était loin devant à la mi-temps (61-47).
Les Finlandais à -6
Les Allemands -tout spécialement Daniel Theis et Isaac Bonga- réduisaient au maximum les espaces et Dennis Schröder marquait un panier de sept mètres ponctué d'un sourire narquois. Seulement un peu plus tard le meneur NBA prenait une troisième faute. Le jeune blond, aérien, et prodige Miikka Maurinen (2,10 m, 18 ans) plantait deux superbes trois-points et se prenait de bec avec Johannes Thiemann, 31 ans, et se faisait siffler lui aussi une technique.
Le score évoluait toujours dans les mêmes eaux (70-52, 75-60) avec Dennis Schroëder comme maître de l'échiquier. Pourtant, les Finlandais ne hissaient pas le drapeau blanc et au contraire subitement dynamitaient la défense germanique avec le néo-Gravelinois Edon Maxhuni en première ligne -et leurs supporters qui criaient de plus en plus fort- pour revenir à 77-71.
Lauri Markkanen était serré de près et les Finlandais ne parvenaient pas à provoquer l'étincelle qui leur aurait permis de faire définitivement surface. Le niveau de jeu baissait d'un ton, l'adresse était en berne, mais l'Allemagne était toujours costaude, un ton au-dessus, inébranlable. 90-75, 98-81, etc.
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