Sous l'ère Elric Delord, l'Elan Chalon a accompli un superbe parcours qui l'a amené des bas fonds du championnat jusqu'à un match 3 de quart-de-finale contre l'ASVEL où il a chèrement défendu sa peau. Seulement, les Villeurbannais ont été agressifs, très solides au rebond (46 à 26 !), efficaces en jeu rapide. Ils avaient faim. L'ancien NBAer Andre Roberson (20 points, 9 rebonds et 6 passes), passé par Cholet en début de saison, a été exemplaire, tout comme Théo Maledon et Nando De Colo qui ont obtenu 20 lancers-francs en cumulé.
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Chalon sans Zeljko Sakic
La soirée démarrait mal pour les fans chalonnais avec ce communiqué du club :
"L’Elan Chalon vous annonce l’absence de Zeljko Sakic pour une durée indéterminée. À l’issue du match 2, Zeljko a émis le besoin de quitter le groupe pour des raisons personnelles. Convaincu que certaines situations dépassent les enjeux du sport, le staff a respecté et accepté sa demande."
Le 4-5 croate Zeljko Sakic, c'était 11,4 points, 4,0 rebonds et 2,5 passes. C'est dire le handicap de dernière minute pour l'Elan. Le public de l'Astroballe réclamait de la "défense ! défense !" et il était entendu immédiatement par son équipe qui mettait un cadenas autour de son cercle pour mener 8-2 et obligé le coach Elric Delord à demander un premier temps-mort.
Le 2e panier -primé- de Chalon n'intervenait qu'après plus de cinq minutes mais deux autres suivaient rapidement et l'équipe de Saône-et-Loire était lancée. Malgré tout elle n'avait que 13 points (contre 21) à son actif après un quart-temps ; son taux de réussite très faible à deux-points (26,3%) en disait long sur l'intensité défensive de l'ASVEL dans la peinture.
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Chalon n'est jamais revenu à la hauteur de l'ASVEL
L'ASVEL portait son avance à 12 points (31-19) notamment grâce à sa supériorité au rebond (19 à 9 à ce moment-là) puis à +14 (35-21, 15e)
Si Zac Cuthbertson bridait Théo Maledon tout en apportant un petit pécule de points et si Brandon Paul était offensivement efficace, ce n'était pas le cas de Dusan Ristic totalement en dessous de ses standards. Toutefois après avoir atteint la côte d'alerte (43-26), l'Elan négociait plutôt bien la fin de la mi-temps -émaillée de quelques décisions arbitrages qui faisaient grimacer les Villeurbannais- pour revenir à -12 (44-32).
A la reprise, Chalon durcissait sa défense et regardait son adversaire les yeux dans les yeux. De quoi inciter ses supporters à donner de la voix dans l'Astroballe. Et Jeremiah Hill and Co passaient plusieurs fois sous la barre des dix points (par exemple 51-42) mais se faisaient systématiquement repoussés. Andre Roberson accomplissait un travail de Titan et Chalon était à deux doigts de craquer. 63-47. Mais les Chalonnais ont du coeur et sur deux shoots de folie de Jeremiah Hill sur la tête de Andre Roberson, ils revenaient encore à dix points (65-55) à la fin du 3e quart-temps.
Seulement, peu à peu, Villeurbanne notamment en exploitant le mauvais repli défensif de son adversaire, garnissait de nouveau son capital : 78-60, et 84-64 sur un trois-points de Nando De Colo. L'usure gagnait les Chalonnais et il n'y a pas eu de money time ; l'affaire était dans le sac pour l'ASVEL.
La boxscore est ICI.
Les résultats de la série :
ASVEL* b. Chalon : 100-96
Chalon* b. ASVEL : 76-69
ASVEL* b. Chalon : 99-75