Après deux journées et avant de se rendre au Bayern Munich, l’ASVEL est leader de l’Euroleague après avoir vaincu à l’Astroballe les deux équipes grecques. Pourtant privée de Adreian Payne et Théo Maledon, elle a réussi à renverser hier soir le Panathinaikos dans un dernier quart-temps de folie, 79-78.
Alors que Jordan Taylor était en faillite en première mi-temps (-7 d’évaluation), l’ASVEL a pu s’appuyer sur son pivot nigérian Tonye Jekiri (15 points et 12 rebonds) mais sans la maladresse des Grecs aux lancers-francs (6/14) et leurs pertes de balles (9), elle aurait été alors définitivement larguée. D’ailleurs si les Villeurbannais ne comptaient que 6 points de retard à la mi-temps (40-46), les affaires se gâtaient dans la troisième période (42-55 et 50-63). Les Américains du Pana Deshaun Thomas (22 points) et Jimmer Fredette (18) étaient alors intenables.
Pour renverser le match, Villeurbanne a réalisé un quatrième quart-temps de haute volée avec un David Lighty de gala (18 points, 4 rebonds, 4 passes) et en jouant small ball : 29 à 15. Alors qu’il tentait de sauver son équipe dans une dernière action solitaire, l’ASVEL a réussi à neutraliser le meneur gréco-américain Nick Calathès pour décrocher ce deuxième succès de prestige après la victoire sur Olympiakos la semaine dernière.
« Mon équipe a fait preuve d’un caractère incroyable et a réalisé un excellent match », s’est félicité le coach Zvezdan Mitrovic. « Nous nous sommes battus jusqu’au bout et nous avons essayé jusqu’à la dernière seconde. Lors de l’action finale nous avons joué une très bonne défense. Je pense que nous méritons la victoire. Même dans nos rêves les plus fous, nous n’imaginions pas que nous allions commencer la saison d’Euroleague avec deux victoires à domicile contre deux équipes grecques légendaires. »
Tonye Jekiri a insisté sur le mental de son équipe:
« Nous avons cru en nous-mêmes. Nous n’arrêtions pas de nous le dire. Nous avions confiance en nos propres forces. Le Panathinaikos est une grande équipe que nous respectons mais nous devions les battre. Nous étions à -13, mais nous pensions pouvoir revenir. Notre banc était super, tout le monde s’est battu. Avant la dernière minute, l’entraîneur nous a dit de contrôler le ballon et de réduire les erreurs. Le Panathinaïkos profitait de celles-ci. Nous devions faire attention. Nous l’avons fait et cela a fonctionné. «
Le coach Argyris Pedoulakis a souligné que le Panathinaikos a contrôlé le match pendant 30 minutes mais que sa faiblesse au rebond et des tirs ratés lui ont coûté la victoire.
« Je pense que pendant 30 minutes, nous avons été assez bons. Je pense que notre gros problème ont été les rebonds et les tirs manqués. Dans le dernier quart-temps, Villeurbanne a joué avec quatre arrières et nous n’avons pas pris les bonnes décisions défensives. »
Deshaun Thomas a analysé la dernière possession quand son meneur Nick Calathès a pris le jeu à son compte:
« Lors de la dernière action, nous voulions jouer pour que Nick puisse passer son adversaire en dribble. Mais il s’est retrouvé face à un bon défenseur (NDLR: Livio Jean-Charles). Nick n’a pas pu trouver un panier facile. Nous aurions dû mieux lire la phase de jeu. Nous allons apprendre de cela. Nous aurions dû trouver une option pour que Nick ne se retrouve pas contre un adversaire plus grand. «
Photo d’ouverture: Charles Kahudi (Euroleague)