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Le bilan des Frenchies : Boris Diaw et Tony Parker au-dessus du lot

Un mois après le premier point sur notre contingent français, une pléthore de péripéties a animé la vie de nos expatriés, transfert, retours de blessure ou coups de mou, il est donc temps de leur rendre visite à nouveau

Un mois après le premier point sur notre contingent français, une pléthore de péripéties a animé la vie de nos expatriés, transfert, retours de blessure ou coups de mou, il est donc temps de leur rendre visite à nouveau :

L’ excellente surprise :

Boris Diaw : Certes, Babac n’ a joué que 8 matchs avec les Bobcats, mais l’impression qu’il dégage depuis son transfert est rassurante. Rappelons que le mois dernier encore, nous nous plaignions de son manque de vivacité et devinions qu’il troquerait finalement son maillot.

Les Bobcats ne sont pas des poids-lourds de la ligue et ne disposent pas de la même aura que les Suns, Boris arrive dans une franchise sans âme, où tout est à construire. S’il ne participera pas obligatoirement à l’avenir à long terme du club ( transfert aux Knicks ? ), la situation est néanmoins idéale pour que Diaw retrouve ses sensations. De plus, malgré les doutes émis par Larry Brown au sujet de sa condition physique, le Français joue 35 minutes de jeu en moyenne et déborde d’activité. De surcroît, les Bobcats, d’ordinaire risée de la ligue, sont à 3-3 depuis l’arrivée de Boris et Bell,de bon augure pour la suite…        
Les stats de Boris en 8 matchs aux Bobcats: 15 pts à 48% ( 70 % à 3pt ); 8,3 rbds; 4 ass et 1 interception en 35 minutes de jeu.
Les stats de Boris en 22 matchs aux Suns : 8 pts à 57%; 3,8 rbds, 2 ass en 24 minutes de jeu.

Comme d’hab :

Tony Parker : Depuis son retour de blessure, les Spurs sont à 10-4 et Tony fait du Tony. On note cependant deux matches sous les dix points où il aura sérieusement torpillé, ce qui est plutôt rare et enfin, on remarque que Minnesota est bien le souffre-douleur préféré du N° 9 puisqu’ après leur avoir collé 55 points, il s’est fait une joie d’en remettre 36 pour fêter Noël avant l’heure. Plus sérieusement, sa blessure l’ a assez handicapé pour compromettre sa place au All-Star Game, pas sûr néanmoins que cela ne déplaise à Popovich qui sait combien ménager ses joueurs est important, surtout à l’heure où Ginobili a de nouveau plongé. Ce qui est certain, All-Star ou non, c’est que la constance et la consistance affichées par Parker sont hallucinantes pour un poids plume de 1,88 et 81 kilos; Tony est, plus que jamais avec Duncan, le métronome de la deuxième meilleure équipe de l’ Ouest.
Les stats de Tony en 19 matchs :
21 pts à 51%; 3 rbds et 6,6 ass en 32 minutes de jeu.

Mickaël Piétrus : Quasiment un mois sans jouer pour Piétrus. Après un match pour se remettre dans le bain ( 5 pts à 2/10 contre les Lakers ), il a tranquillement prouvé à Maurice Williams que e starter, c’était bien lui ( 14 pts à 4/8 à 3pts en 18 minutes de jeu, s’il vous plaît ). Mike n’est pas un monstre de régularité au scoring mais se débrouille pour planter 9 à 15 points à chaque match, en assurant une défense de fer, au sein de la 3ème équipe de l’ Est. Capable d’être productif sur de courtes séquences de jeu ( ce qui n’était pas le cas à Golden State ), Piétrus est déjà un cadre aux côtés des Dwight Howard, Hedo Turkoglu et Jameer Nelson.
Les stats de Mike en 17 matchs :
12, 5 pts à 45% ( 37% à 3pts ); 3,5 rbds et 1 interception en 27 minutes de jeu.

En progression :

Ronny Turiaf : Trois matchs à plus de dix points pour « Braveheart » sur le mois de décembre, sans rire, c’est déjà en une satisfaction en soi. La vraie progression, c’est surtout son temps de jeu stable depuis qu’il fait moins de fautes ( sa dernière expulsion pour 6 fautes remonte au 5 décembre ). Sa défense est toujours consistance ( à remettre dans le contexte des Warriors bien entendu ) avec notamment quatre matchs avec au moins 4 contres sur le mois. Malgré ce que l’on disait précédemment, il n’empêche que Ronny est toujours inconstant au scoring et son pourcentage de réussite est relativement faible. A l’heure où Golden State est parti pour être haut placé dans la course au lottery-pick, on ne peut s’empêcher de se demander ce que Ronny aurait pu faire aux Lakers avec une année de plus en compagnie de l’attaque en triangle ou dans une franchise aux systèmes de jeu plus placés et cohérents qu’aux Warriors. Ce n’est pas cette année que Ronny connaîtra à nouveau l’odeur des playoffs et la cacophonie « nelsonienne » n’est probablement pas le meilleur contexte pour la progression de l’intérieur. Sa dernière sortie face aux Celtics ( 14 pts, 8 rbds et 2 contres ) lui servira t-il de déclic ? Wait and see.
Les stats de Ronny en 28 matchs :
3,8 pts à 42%, 3 rbds et 2,2 contres en 17 minutes de jeu.

Joakim Noah : Lorsqu’on prédisait un avenir à la Ben Wallace à Noah, peu de gens pensaient au Ben Wallace de Cleveland et pourtant, lorsqu’on regarde le bilan chiffré de Jooks, c’est bien vers ce Big Ben là qu’il se tourne. Voilà pour les chiffres, en revanche en ce qui concerne l’attitude il y a du mieux. Joakim joue plus et mieux, il a retrouvé de l’efficacité aux tirs et démontré une activité certaine sur le terrain. Pourtant, le marasme ambiant des Bulls n’est pas pour favoriser sa progression et on se demande finalement si le contexte de Windy City est vraiment idéal pour l’épanouissement d’un jeune intérieur ( Tyson Chandler, Eddy Curry, Tyrus Thomas et maintenant Noah ), surtout lorsqu’on compare l’apport de Noah à celui de son camarade Al Horford, lequel fait déjà figure de vétéran parmi les jeunes faucons. Notons tout de même qu’avec son temps de jeu relatif, Noah reste productif comme en atteste ses 9,5 d’évaluation même si on ne peut s’empêcher de penser qu’il vaut mieux qu’un rôle-player remplaçant.
Les stats de Joakim en 26 matchs :
4 pts à 49%; 5,7 rbds et 1,2 contres en 18 minutes de jeu.

Catégorie descente en rappel :

Yakhouba Diawara : 0 pts à 0% et 0,3 ballon perdu en 6 minutes de jeu. Voilà ce qu’ à produit le Yak sur les trois derniers matchs du Heat. Pourtant, avant cette chute effroyable, Diawara avait joué en moyenne 19 minutes sur les quatre matchs précédents. Comment expliquer cette perte de temps de jeu ? Que le Yak joue 20 ou 5 minutes de jeu, son impact offensif est quasiment le même. Certes, Dwayne Wade, Beasley et cie sont des croqueurs. Certes, le Yak défend très bien. Certes, c’est un travailleur acharné mais il est tout simplement limité, surtout dans l’environnement du Heat qui a besoin d’ un banc capable de scorer quand le starting-five n’est plus là, un apport que Diawara n’est visiblement pas en mesure de fournir. Dans n’importe quel club européen, Yak serait un cadre; sur un plan international, en NBA ou en équipe nationale, il ne peut être autre chose qu’un joueur de rôle.
Les stats de Yakhouba en 24 matchs :
3,4 pts à 37% ( 44% aux lancer-francs ! ); 1,3 rbds en 13 minutes de jeu.

Nicolas Batum : Dur mois de décembre pour l’ailier français, 6 matchs à zéro point et 0/11 aux shoots en cumulé, 4 matchs à 13 points à 5/13 en cumulé et une pointe à 12 points et 6 rbds.
Signe encourageant, il reste le titulaire et son temps de jeu n’est jamais descendu sous les 10 minutes. Le français continue donc son apprentissage de la NBA et rencontre sûrement la fatigue fréquemment répandue chez les rookies après une trentaine de matchs ( le fameux rookie-wall ). Ce qui est moins encourageant en revanche, c’est que sur cette période Portland affiche un bilan peu reluisant de 6 victoires pour 5 défaites, ainsi la franchise de l’ Oregon n’est qu’ à deux victoires des Suns, 9ème de la conférence. Dans ce contexte concurrentiel, Nate McMillan pourraît être tenté de modifier son schéma afin de regagner un peu d’assurance, ce qui ne favoriserait sûrement pas Nicolas. A lui de se requinquer et de s’arracher avant que Webster ne lui reprenne définitivement sa place.
Les stats de Nicolas :
4,8 pts à 42%; 2,6 rbds et 1 ass en 17 minutes de jeu.

Catégorie Perdus de vue :

Johan Petro : L’ ancien Sonic n’ a plus joué depuis le 16 décembre et ne semble plus du tout rentrer dans les plans de jeu du Thunder. Sa saison ne plaide de toute façon pas en sa faveur et Petro a beau se plaindre de l’ omniprésence de Durant et Green, il ne met que trop rarement dedans pour bénéficier de plus de tickets-shoots. Pourtant, dans un bon soir, Petro est capable de performance comme en atteste son match du 5 décembre contre le Magic de Dwight Howard durant lequel il avait planté 15 pts à 7/9 en à peine 20 minutes. Des flashs cependant trop rares pour le pivot français dont l’avenir ne trouvera une issue favorable que par la faveur d’un trade ou d’un envoi en D-League.
Les stats de Johan en 20 matchs :
5 pts à 40%; 4,6 rbds  en 16,5 minutes de jeu.

Alexis Ajinça : DNP fréquents pour la tige française, ce qui constituera de toute façon sa routine quotidienne cette année. Trop frêle et pas encore assez aguerri, souhaitons-lui seulement que boris ne soit pas tradé afin qu’il puisse profiter de ses conseils pour jouer 4 ( son avenir passera par là ) et continuer de parler la langue de Molière. A part ça, quelqu’un sait si Alexis a déjà claqué un tomar sur la tête de Jojo en entraînement ?
Les stats de Alexis en 19 matchs :
2,6 pts à 43% en 7 minutes de jeu.

Ian Mahinmi : Avis de recherche. Intérieur de 2m11 et 105 kilos, aperçu à Austin il y a encore quelques semaines. Doit normalement errer à San Antonio. Si quelqu’un l’aperçoit, dîtes-lui que Mr. Popovich lui donne rendez-vous pour l’été prochain.
Les stats de Ian :
La tête à Toto.

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