Le basket-ball est en train de sérieusement se développer au Japon depuis quelques années. C’est le troisième sport d’équipe derrière le football et le baseball, sachant que le sumo est une religion. Dans trois ans, la ligue actuelle divisée en trois divisions va changer de format. Les franchises devront disposer d’un budget minimum compris entre 11 et 12 millions d’euros, ce qui signifie que certains des meilleurs Américains hors NBA pourront y trouver des jobs lucratifs.
L’équipe de France a pu se rendre compte, lors d’un match de préparation à Oshino (défaite 81-75), que l’équipe nationale, emmenée par Rui Hachimura, est devenue très compétitive. Les Espagnols, qui sont placés dans le même groupe, avec aussi l’Argentine et la Slovénie, et qui les joueront lundi, s’en méfient comme de la peste. Le coach Sergio Scariolo est bien placée pour avoir des infos puisque son assistant Luis Guil est coach au sein de la ligue japonaise, aux Ballooners Saga .
« C’est le style des États-Unis, avec un autre niveau », explique t-il, « car ils sont très bons sur jeu de transition et il faut être prudent car ils ont beaucoup de joueurs multi-positions. Hachimura peut jouer à 3, 4, 5. Les cinq peuvent tirer… Beaucoup de course, beaucoup de jeu de tout, et c’est difficile à défendre. Ils jouent très européens, très argentins ; et très argentin veut dire très espagnol : beaucoup de passes supplémentaires, beaucoup de partage du ballon, une défense et une contre-attaque importantes. Cela ressemble aux équipes argentines et espagnoles. Nous devrons profiter de nos big men, ce qui est un peu ce que la Chine a fait lors des deux matchs où ils les ont battus en qualifications. »
Photo: Rui Hachimura (FIBA)