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Le Mans se met en grand danger

Face à une équipe de Nanterre qui a démontré qu'elle n'a pas été finaliste de la Leaders Cup par hasard, dans son antre d'Antarès, Le Mans a sombré tel le Titanic ; le score final (76-89) ne reflétant pas l'ensemble du match.

©FIBA

C'est sous la mitraille des Nanterriens version old school (12/23 à trois-points, Justin Bibbins à 13 points, 7 passes et 6 rebonds) que Le Mans a cédé et concédé une 5e défaite en 6 matches. Pourtant les Manceaux ont récolté 27 rebonds offensifs dont 9 pour le seul Will Yeguete, une preuve qu'ils n'ont pas ménagé leurs efforts, mais il ne faut pas oublier l'essentiel : le basket est un sport d'adresse et à 3/23 à trois-points (avant que Trevor Hudgins en ajoute deux en toute fin de match) , ils n'avaient aucun espoir de seulement être compétitifs.

Les trois ajustements effectués par le staff manceau avec les arrivées de Trevor Hudgins puis de Dragan Apic et dernièrement de William Howard n'ont pas eu les effets escomptés -il faut un peu de patience pour juger l'international. Alors que le coach Elric Delord a annoncé qu'il faisait une pause à l'issue de cette saison, quels sont désormais les leviers pour redonner un coup de booster à l'équipe ? Ce samedi samedi après-midi, seul des étrangers Devante Jones en première mi-temps a été digne de son... salaire.

En tous les cas, les Manceaux vont devoir négocier favorablement leurs deux prochaines matches, face à Roanne et à Blois pour ne pas carrément avoir le feu aux fesses.

Nanterre fait tomber la pluie

Pour son deuxième match après sa longue absence et son premier à Antares, William Howard a fait son apparition dans le cinq de départ, et il n'a pas tardé à inscrire deux 2+1. Le Mans via des rebonds offensifs et son meneur DeVante Jones a mené jusqu'à sept points (14-7). Un retard que Nanterre a tranquillement refait pour devancer le MSB, 19-20, à l'issue du premier quart-temps sur deux paniers derrière l'arc de Bastien Pinault (19-20).

Les Manceaux étaient en échec absolu à trois-points, tout le contraire des hommes de Pascal Donnadieu, qui à leur tour prenaient les commandes avec 10 points de bonus (19-29) avec un 6/7 à plus de 6,75 m. De quoi ravir le groupe de supporters de la JSF qui avait fait le voyage. C'est à la 11e tentative de son équipe que DeVante Jones a fini par toucher la cible. Avec ses 14 points en première mi-temps, le meneur américain a maintenu Le Mans sous perfusion.

Même s'ils laissaient s'échapper des rebonds (14 offensifs pour Le Mans à 2), les Nanterriens étaient solides dans toute les lignes, et ils faisaient un peu fructifier leur avantage : 32-42, 34-46 (20e). Le Serbe Dragan Apic était bien malheureux dans une majorité de ses initiatives (-16 au +/- durant son passage sur le terrain) et son défaut d'adresse généralisée interdisait alors au Mans tout espoir de remontée. Le chiffre le plus cruel était évidemment le 2/16 à trois-points à comparer avec le 8/11 de Nanterre.

Interminable...

Et un trois-points de Justin Bibbins, suivi d'un airball de D'Schawn Schwartz à la même distance... La seconde mi-temps démarrait avec un scénario identique à la première. La confiance des Manceaux s'était définitivement évaporée alors que les Nanterriens étaient très bien dans leur peau, tout allait dans leur sens comme un panier heureux de Juhann Begarin qui faisait monter la note à 40-58. Et ce sont deux lancers-francs de Justin Bibbins qui faisaient passer leur avantage à +20 (40-60).

Le Mans en était à 2/22 à trois-points à la 30e minute... Les Nanterriens se baladaient comme des gens heureux dans cet interminable garbage time et le seul suspens se limitait à connaître l'ampleur de la déroute des Manceaux : 42-68, 46-75, 55-80, et donc seulement -13 à la fin quand la JSF a mis la pédale douce. Les deux trois-points des Manceaux hors DeVante Jones ont été marqués par Trevor Hudgins quand il n'y avait absolument plus d'enjeu. Le tout devant un public manceau amorphe et enseveli sous les vivas des supporters de Nanterre.

La boxscore est ICI.

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