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Le point sur la Jeep Élite par club : Le Portel surprend et séduit

En cette période de quasi-interruption de la Jeep Élite pour cause de confinement, et avant que la saison redémarre (éventuellement…) début décembre, Basket Europe vous propose de faire un premier bilan de la saison, en examinant un club après l’autre, avec l’avis d’expert de Christophe Denis, ancie

En cette période de quasi-interruption de la Jeep Élite pour cause de confinement, et avant que la saison redémarre (éventuellement…) début décembre, Basket Europe vous propose de faire un premier bilan de la saison, en examinant un club après l’autre, avec l’avis d’expert de Christophe Denis, ancien coach de Jeep Élite aujourd’hui consultant pour la chaîne L’Équipe. Aujourd’hui, Le Portel.

Photo d’ouverture : ESSM Le Portel

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Pas épargné par les blessures et la pandémie, l’ESSM Le Portel n’en finit pas moins de surprendre, se positionnant en cette période de trêve imposée en haut de tableau (8e, pour ce que le classement veut dire aujourd’hui, avec tous ces reports de matchs…) et, surtout, avec un bilan positif. Après la saison cauchemardesque vécue l’an dernier – Le Portel n’a été sauvé de la relégation que par le biais de la suspension du championnat –, et un recrutement qui ne donnait a priori pas franchement de garanties, on pensait l’équipe d’Éric Girard repartie pour un exercice difficile, principalement occupé à tenter de sauver sa peau. Et, s’il est évidemment bien trop tôt pour donner une appréciation définitive, il semble bien que Le Portel puisse envisager un maintien serein, voire mieux.

Johan Passave-Ducteil – Photo : ESSM Le Portel
Où en sont-ils ?

En championnat : 3 victoires-2 défaites

Qui l’eut cru ? Le Portel est 8e de la Jeep Élite à l’heure actuelle ! Certes, ce classement n’a pas grande signification, entre équipes ayant disputé trois à sept rencontres. Toujours est-il que l’ESSM ne figure pas en haut de tableau par hasard, le club nordiste ayant engrangé trois victoires successives après deux défaites en tout début de saison. Ayant connu une phase de préparation très perturbée par les blessures et le coronavirus, Le Portel a effectivement connu quelques ratés à l’allumage plutôt logique. Cependant, pour une équipe vouée à lutter pour son maintien, il n’y a rien de honteux de perdre à Limoges (même avec un -23 à la clé, 68-91) puis face à Dijon (65-73). Surtout, l’ESSM a gagné contre deux équipes elles aussi supposées chercher le maintien, Boulazac et Champagne Basket, avant d’aller s’imposer à Strasbourg de belle manière (94-83). De quoi se retrouver à égalité au nombre de victoires avec Nanterre ou LDLC Asvel, rien que ça ! En tout cas, l’équipe d’Éric Girard a pu faire le plein de confiance avant la suite de la compétition.

Benoît Mangin – Photo : ESSM Le Portel

Dans l’effectif

Pourtant, tout avait démarré de travers pour Le Portel, et ce avant même le début de la saison officielle. En plus de connaître une préparation très perturbée par les contaminations au coronavirus et les annulations de match en découlant (trois matchs de préparation disputés seulement), l’infirmerie s’est vite remplie : Cyrille Eliezer-Vanerot a été victime d’une embolie pulmonaire dont il ne s’est pas encore remis alors que Michael Umeh s’est retrouvé sur le flanc par la faute d’un genou récalcitrant. Puis ce fut le tour de Wesley Gordon de connaître un problème méniscal. Et les trois joueurs n’ont pour le moment disputé aucune rencontre de Jeep Élite, même si Wesley Gordon a fait son retour en coupe de France. Pour couronner le tout, Mathieu Wojciechowski a dû s’arrêter à cause de douleurs au tendon d’Achille, alors que MiKyle McIntosh a lui aussi connu quelques perturbations physiques, tout comme Charles-Noé Abouo, le… pigiste médical de Michael Umeh !

Charles-Noé Abouo – Photo : ESSM Le Portel

Une succession de blessures qui a amené le club à faire appel à trois pigistes, Charles-Noé Abouo, donc, Jamar Abrams et Georgi Joseph. Des joueurs qui se sont montrés si convaincants que le premier a été prolongé jusqu’à la fin de la saison et même pour la suivante alors que le dernier, combatif pivot de 38 ans est pour l’instant prolongé jusque fin décembre, le club cherchant les moyens de le signer pour la saison.

Georgi Joseph – Photo : ESSM Le Portel
Quels sont les joueurs en vue ?

La révélation : MiKyle McIntosh

Sortant d’une bonne saison en Belgique (14,0 pts et 4,1 rbds avec Ostende), l’international canadien a fait plus que justifier les efforts consentis par Le Portel pour le signer. Précieux, l’intérieur (2,03 m, 26 ans) enregistre 15,2 pts (53,8 % aux tirs dont 40,0 % à trois-points), 4,0 rbds, 1,2 pd pour 14,6 d’éval. Et il a montré qu’il pouvait prendre feu, comme contre Blois en coupe de France, scorant 23 pts (6/7 à trois-points), 5 rbds, 3 pds, 1 ctr, 30 d’éval !

MiKyle McIntosh – Photo : ESSM Le Portel

Les satisfactions

Le Portel est enchanté d’une bonne partie de son effectif, et cela se comprend au vu des résultats actuels. Boris Dallo (1,93 m, 26 ans) assume les responsabilités qu’il est venu chercher dans le Nord (12,6 pts, 40,3 % aux tirs, 5,8 rbds, 11,2 d’éval), Benoît Mangin est toujours le maître à jouer de l’équipe (8,6 pts, 50,0 % à trois-points, 5,8 pds, 11,0 d’éval). Pigiste médical de Cyrille Eliezer-Vanerot, Jamar Abrams (2,01 m, 31 ans) fait le job (8,8 pts, 4,8 rbds, 10,6 d’éval) alors que Charles-Noé Abouo (1,96 m, 31 ans) prouve, après quatre saisons de Pro B, qu’il a le niveau de la Jeep Élite (9,8 pts, 72,7 % aux tirs sur 5,5 tentatives, 57,1 % à trois-points, 3,5 rbds, 12,5 d’éval). Et Georgi Joseph (1,98 m, 38 ans, 4,4 pts, 5,2 rbds, 9,4 d’éval), Mehdy Ngouama (1,88 m, 25 ans, 7,8 pts, 2,6 pds, 8,4 d’éval) et Johan Passave-Ducteil (1,98 m, 35 ans, 7,8 pts, 2,8 rbds, 8,4 d’éval) apportent tous leur pierre à l’édifice.

Boris Dallo – Photo : ESSM Le Portel
Quels sont les joueurs en difficulté ?

La déception : Mathieu Wojciechowski

Parler de « déception » pour le sympathique ailier franco-polonais (2,03 m, 27 ans) est un mot bien trop fort, surtout qu’il n’a pas été épargné par les pépins physiques depuis son retour de Pologne (il jouait à Wroclaw la saison passée). Mais il faut tout de même espérer que l’actuelle trêve va lui permettre de se retaper et d’offrir de meilleures prestations que les 4,5 pts (44,4 % aux tirs), 2,5 rbds, 4,5 d’éval qu’il a pu réaliser lors de ses deux seules sorties.

Mathieu Wojciechowski – Photo : ESSM Le Portel
On en attend plus

Il n’a pas encore joué en Jeep Élite mais a pu montrer le bout de son nez en coupe de France face à Blois. Et le moins qu’on puisse dire est que, pour le moment, Wesley Gordon (2,06 m, 26 ans) ne rassure pas vraiment : en 12 mn, il marque 1 point (0/1 au tir, 1/2 aux lancers francs), prend 5 rebonds, fait 1 contre et 5 fautes et affiche une éval de -1. Il va lui falloir rapidement proposer plus pour conserver sa place dans l’effectif…

Wesley Gordon – Photo : ESSM Le Portel
Le chiffre : 18,6

Malgré tous les soucis rencontrés en préparation, Le Portel possède déjà un jeu d’attaque plutôt bien huilé, en témoignent les 18,6 passes décisives réalisées par match. En revanche, l’ESSM manque un poil d’agressivité, ce qui se traduit par seulement 18,2 fautes provoquées, 15e bilan de Jeep Élite. En défense, Le Portel travaille bien (78,6 pts encaissés), notamment face aux tirs à trois-points : alors que ses adversaires shootent 26,2 fois à trois-points face à l’ESSM (2e moyenne la plus importante), ils n’en réussissent que 30,5 % (une seule équipe, Bourg-en-Bresse, défend mieux que Le Portel à trois-points).

Mehdy Ngouama – Photo : ESSM Le Portel
L’œil de Christophe Denis

« La saison passée, sans le covid, Le Portel serait en Pro B, ce qui a évidemment laissé des traces dans les têtes. Mais le club a un très bon coach, Éric Girard, qui est passé maître dans l’art du « comment maintenir une équipe quasi-condamnée ». Et ils ont réussi un très bon début de saison. Ils ont été remarquables à Strasbourg. Pour le moment, c’est la meilleure équipe du bas de tableau, qui peut même être l’équipe surprise. L’ossature de l’équipe est bien pensée, avec des joueurs qui ont besoin de prouver, comme Boris Dallo. Et ils ont trouvé de bons pigistes, avec Georgi Jospeh et Charles-Noé Abouo, qu’ils ont eu raison de signer pour la saison. Le Portel peut mener la vie dure à de nombreuses équipes, sans oublier l’appui du Chaudron, à domicile, quand les spectateurs seront de nouveau admis. »

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Pas épargné par les blessures et la pandémie, l’ESSM Le Portel n’en finit pas moins de surprendre, se positionnant en cette période de trêve imposée en haut de tableau (8e, pour ce que le classement veut dire aujourd’hui, avec tous ces reports de matchs…) et, surtout, avec un bilan positif. Après la saison cauchemardesque vécue l’an dernier – Le Portel n’a été sauvé de la relégation que par le biais de la suspension du championnat –, et un recrutement qui ne donnait a priori pas franchement de garanties, on pensait l’équipe d’Éric Girard repartie pour un exercice difficile, principalement occupé à tenter de sauver sa peau. Et, s’il est évidemment bien trop tôt pour donner une appréciation définitive, il semble bien que Le Portel puisse envisager un maintien serein, voire mieux.

Johan Passave-Ducteil – Photo : ESSM Le Portel
Où en sont-ils ?

En championnat : 3 victoires-2 défaites

Qui l’eut cru ? Le Portel est 8e de la Jeep Élite à l’heure actuelle ! Certes, ce classement n’a pas grande signification, entre équipes ayant disputé trois à sept rencontres. Toujours est-il que l’ESSM ne figure pas en haut de tableau par hasard, le club nordiste ayant engrangé trois victoires successives après deux défaites en tout début de saison. Ayant connu une phase de préparation très perturbée par les blessures et le coronavirus, Le Portel a effectivement connu quelques ratés à l’allumage plutôt logique.

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