« C'est quasiment chose faite. Je dirais même que c'est officiel. Le commissioner de la NBA, Adam Silver, l'a annoncé il y a des mois, et les dirigeants de la FIBA me l'ont confirmé il y a quelques jours. Ce sera une ligue à 16 équipes, avec des membres permanents et d'autres qualifiés sur la base de leurs performances sportives. La participation aux championnats nationaux sera obligatoire, et les joueurs pourront être sélectionnés en équipe nationale. Toutes les grandes capitales européennes seront impliquées, y compris Rome en Italie, aux côtés de Milan. »
« Ce projet à l’échelle européenne confirme l’importance de notre sport. À commencer par les grands clubs de football : Manchester, Londres, Paris – le PSG ayant déjà confirmé son intérêt –, Munich avec le Bayern, Istanbul, Athènes, Madrid et peut-être Barcelone seront tous impliqués. »
À propos des deux clubs italiens, il a précisé :
« Rome et Milan sont assurément les deux seules villes italiennes concernées par le projet. Je sais également que beaucoup de choses avancent à Milan depuis un certain temps, notamment autour des clubs que vous avez mentionnés (Olimpia, AC Milan et Inter). Mais Rome compte aussi d'importants entrepreneurs et un intérêt concret. À Rome, Virtus, Luiss et Stella EBK sont soutenus par des groupes d'investisseurs solides, et l'arrivée de la NBA est perçue comme une opportunité majeure. »
Dans Il Messaggero, le quotidien de Rome, on peut lire ceci :
« Les affaires sont les affaires. C'est le mantra de l'économie américaine, et le sport ne fait pas exception. Même lorsqu'il s'agit de s'implanter sur des marchés jusqu'alors inconnus. La toute jeune NBA Europe, qui inclura certainement Milan et Rome selon des modalités encore à définir, n'a pas encore élaboré de plan d'affaires précis, mais l'objectif est clair : générer des profits, et ce, le plus rapidement possible. Ce qui est certain, c'est que chaque nouvelle franchise devra investir un capital initial compris entre 500 millions et 1 milliard de dollars, incluant les projets de nouvelles salles et une part des bénéfices marketing et merchandising, afin de créer un écosystème financier viable grâce à des investissements dans les salles (les lieux de jeu) et un éventuel plafond salarial similaire à celui de la NBA américaine. Les cabinets de conseil financier Raine Group et JP Morgan participent à l'élaboration du modèle de franchise, et avec des géants économiques et financiers de leur envergure, il est impératif de ne pas prendre de risques. Si Milan semble avoir une longueur d'avance en termes d'infrastructures et de transports, à Rome, des discussions sont en cours concernant le futur site d'implantation de la franchise. Une dérogation sera accordée au Pala Eur en attendant l'achèvement de la toiture du Centre central de tennis du Foro Italico, prévu pour 2028. L'enceinte augmentera sa capacité à 12 700 spectateurs et sera candidate pour devenir (enfin) le cinquième tournoi du Grand Chelem sur le circuit ATP (...)
Le quotidien romaine souligne que les perspectives de revenus de la NBA Europe sont six fois supérieures à celles de l'Euroleague :
« Les revenus de la NBA en Europe sont en pleine croissance, avec un potentiel économique estimé à 5 milliards de dollars pour un futur projet de ligue européenne au cours des dix prochaines années. Sur le papier, cela représente donc 500 millions de dollars par saison, contre 80 millions pour l'ECA »