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Le vice-champion du monde Patricio Garino se retrouve en 2e division espagnole

Passé furtivement par Nanterre, il y a deux ans, l'Argentin Patricio Garino essaie de se refaire une santé en LEB Oro (Pro B) espagnole.

Patricio Garino © FIBA

Patricio Garino a été vice-champion du monde en 2019 et il a joué pour le Orlando Magic, Vitoria et Kaunas. Seulement, il s'est blessé gravement au genou, sa convalescence a été sans fin, et il n'était plus que l'ombre de lui-même sous le maillot de Nanterre. A 30 ans, le voici donc au deuxième niveau espagnol, à Fuenlabrada. Pourquoi ce choix ? Il l'explique au quotidien AS.

"Au début, j’attendais un contrat en ACB ou dans une ligue de première division. Cela ne s'est pas produit. J'étais ni au bon endroit, ni au bon moment. Je vis ici à Madrid. Connaissant Fuenlabrada, le club... j'ai signé ici. La vérité est que ces dernières années, pendant ma rééducation, le club m'a offert ses installations avec une totale solidarité, donc ils m'ont proposé de venir m'entraîner. Une fenêtre s'est ouverte pour ma signature, c'était la meilleure option pour moi. Il fallait que je revienne à la compétition, être au sein d'une équipe. Jouer en match, ce n’est pas la même chose que s’entraîner seul pour retrouver la forme physique."

Mais quand on a un tel CV, n'est-ce pas un pas en arrière ?

"C'était le doute que j'avais au début de la présaison. Je ne savais pas si je devais commencer directement ou non. Attendre l'ACB, c'était un pari. Que ce soit le cas ou non (un pas en arrière), la vérité est que je ne sais pas. Ce que je veux, c'est jouer, me sentir bien. Je pense que si je réussis bien cette saison, je n'ai aucun doute sur le fait que je peux jouer n'importe où."

Tous ces mois de convalescence sont évidemment difficiles à vivre pour un champion comme Patricio Garino. Il explique comment il franchit l'obstacle psychologiquement :

"Évidemment, avec l'aide d'un psychologue, j'y travaille depuis longtemps. Mais je pense que ce qui m’a le plus aidé cette année, c’est la famille et les amis. Être ici, à Madrid, avoir Facu (Campazzo) et Gabi (Deck) auprès de moi, c'est quelque chose qui me fait me sentir chez moi. Depuis tant d’années que nous nous connaissons, nos familles s’entendent bien. La fille de Facundo, nos femmes... C'est quelque chose qui m'aide beaucoup à me distraire au quotidien. J'ai aussi, bien sûr, ma famille, mes parents qui vivent à Vitoria, qui sont à proximité. Et j'ai aussi des projets personnels. J'aime beaucoup le côté administration des affaires, avec quelques investissements qui m'aident un peu à conserver la tête froide dans ces moments difficiles où je ne sais pas quoi penser, où je n'ai pas envie d'allumer la télévision pour ne pas regarder un match. Ils m'aident à me déconcentrer."

Après deux matches, l'Argentin pointe à 9,5 points et 2,0 rebonds.

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