Porté par un trident Gradit – Nichols – Causeur, Cholet n’a pas eu trop de problèmes à se défaire de l’Elan Bearnais. Les hommes verts de Dobbels ont tenu une mi-temps avant de s’écrouler complètement dans le jeu, et tomber dans leurs travers habituels : individualisme offensif et passéisme défensif.
Shakur, comme Gipson, ne sont pas les maîtres à jouer attendus. Du coup, ce sont Rimac et Maravic qui figurent comme les gestionnaires dans le jeu. A Cholet, c’est tout l’inverse, la grosse perf (24 points) du Coyote William Gradit (et ce, sans jouer du quatrième quart) atteste de la mise en place progressive d’un sytème cohérent. La signature de Demetris Nichols, encore excellent hier soir (21 points), pour la saison entière va sécuriser le tout.
Car, avec Fabien Causeur, le CB tient son assurance tout-risque. Il était clairement au-dessus du lot hier soir, temporisant le jeu, rassurant ses coéquipiers avec des gros shoots, éclairant l’attaque chaque fois que l’occasion lui était présenté. Résultat, un match massif : 25 points, 7 rebonds, 6 passes (mais 5 balles perdues) pour 24 d’évaluation.
Les 100 points pour Cholet : la double preuve du match : celle d’abord que Cholet commence à trouver du rythme, et celle ensuite que Pau doit clairement revoir ses ambitions défensives à la hausse.
Un revers de plus qui a provoqué la colère des supporters, et qui oblige Didier Dobbels à revoir ses ambitions.
« Il faut être honnête, avec de tels résultats et ce basket, on ne peut pas voir plus haut que le maintien, estime-t-il dans Sud-Ouest. Ce soir, on a vu une équipe qui maîtrisait son basket et une autre qui ne l’a fait que par séquences. Perdre comme ça, c’est énervant, c’est frustrant, c’est rageant. Et oui, je suis inquiet, mais je le suis depuis le début de la préparation. »
Pour le président Didier Gadou, il est inutile de chercher un bouc-émissaire, c’est l’ensemble qui est à revoir.
« La pression est sur tout le monde. Je ne désigne personne, ni un joueur, ni le staff. Ce groupe existe, il doit travailler pour s’améliorer. Si ce groupe est insuffisant, alors il fallait mieux le penser. La solution, ce n’est pas de changer. On ne va pas tout bouleverser, on n’en a pas les moyens. On n’est pas le Panathinaïkos, ni Barcelone ou Vitoria. De quoi a-t-on besoin ? Que ces joueurs-là jouent ensemble, sur des choses construites. Le problème, ce n’est pas un joueur, c’est ce que l’on propose. On n’était pas prêts à entrer dans ce championnat. »
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