Certes cette victoire des Cubains a autant de valeur qu'un bijou en toc. Les Etats-Unis ne pouvaient compter ni sur leurs NBAers, ni sur leurs joueurs expatriés, et ont envoyé comme d'habitude des gars de G-League qui n'avaient jamais joué ensemble. Leur défaite ne fait pas la manchette des journaux ce matin. Mais tout de même...
Face à ce même Cuba, les États-Unis avaient remporté 25 victoires consécutives et leur dernier échec remontait aux Jeux panaméricains de 1971 à Cali, en Colombie, 73-69. Lorsque vous êtes la superpuissance mondiale, cela fait toujours mauvais effet d'échouer lamentablement face au 70e mondial, donc classé après le Kazakhstan, Barhein, et tout juste devant la Syrie, et qui est en plus politiquement un ennemi de longue date.
Au Coliseo de la Ciudad Deportiva de La Havane, les Américains n'ont tout simplement pas été à la hauteur se faisant violemment gifler dans le premier quart-temps : 26-10 avec 11 points des Cubains fabriqués grâce à 6 balles perdues américaines. Ils n'ont jamais pu effacer ce péché original, les Cubains mettant la deuxième couche dans le 3e quart-temps (31-20).
Pour l'anecdote, sachez que Pedro Bombino a été le leader de Cuba avec 19 points et 5 rebonds, etRaiQuan Gray celui des Etats-Unis avec 17.
"Il faut donner beaucoup de crédit à Cuba", a déclaré l'entraîneur des États-Unis, Jerome Allen, un ancien joueur du Limoges CSP. "Ils sont venus avec une grande intensité et nous ont rendu inconfortable toute la nuit la gestion de notre attaque… Ils ont joué avec détermination et passion."
Sous-entendu que ça n'a pas été vraiment le cas de ses joueurs.
"Les supporters cubains sont venus et ont soutenu leur équipe. J'ai apprécié la foule. C'était agréable de voir une culture différente. Nous avons apprécié et avons fait de notre mieux", veut retenir Jayce Johnson.
Maigre consolation pour les Américains ; ils conservent le point average sur les Cubains puisqu'ils ont gagné le match aller 100-79. Porto-Rico et les Bahamas sont les deux autres équipe du groupe.
Il n'empêche que ça va laisser une tache indélébile sur le palmarès de Team USA.
