Interrogé après son match solide dans la victoire des LA Clippers contre Orlando (15pts à 5/10 dont 4/4 à 3pts, 7pds), l’ancien meneur emblématique du CSKA Moscou Milos Teodosic, habituellement très discret, a livré quelques unes de ses impressions aux médias sur sa première saison aux Etats-Unis.
Milos, fondu parmi les Angelinos
Parmi les sujets évoqués, sa décision de quitter la Russie après six ans au sommet du basket européen (2011-2017) pour la NBA.
« Je suis heureux d’être là et je crois avoir pris la bonne décision en venant ici, a-t-il déclaré comme le rapporte l’OC Register. Au cours des deux premiers mois, il a fallu s’adapter à la météo, à la ville à mes coéquipiers. Mais maintenant j’aime Los Angeles et je suis heureux d’avoir fait ce choix (…). C’est la meilleure ligue du monde, avec les meilleurs joueurs. Je suis très heureux d’être parmi eux maintenant. Je crois que je suis arrivé un peu tard. J’ai 30 ans, bientôt 31 (le 19 mars prochain)… J’aurais aimé venir quand j’avais 25-26 ans pour travailler mon corps et mon jeu. Mais au moins je suis venu. Si je ne l’avais pas fait, je l’aurais regretté », a poursuivi l’international serbe qui tourne à 9,4 points et 5 passes décisives pour 25 minutes en moyenne par match au cours de sa première saison NBA durant laquelle il a notamment été éloigné des parquets à cause d’une blessure à la voûte plantaire (29 matchs manqués).
Même s’il n’est pas un fervent défenseur du basket pratiqué à la sauce américaine, il conseille aux jeunes européens de venir plus tôt que lui s’ils ont l’opportunité de tenter l’aventure. « Je crois que le mieux pour un joueur européen, c’est de venir à 23 ou 24 ans. C’est le meilleur moment car il a le temps pour ajuster son jeu et travailler sur la force et la résistance de son corps. Il y a beaucoup d’Européens aujourd’hui qui jouent très bien, parce qu’on a enfin réalisé qu’on devait changer notre façon de jouer au basket. On a aussi besoin de travailler sur notre corps, notre dimension physique. Avant, les Européens qui venaient en NBA étaient fins. Aujourd’hui, ils arrivent plus costauds. C’est ce la grande différence, de mon point de vue ».
Fier de la Serbian Connexion
Comme le rapporte sportklub, Milos Teodosic s’est également dit fier du parcours et du rôle que jouent les autres Serbes en NBA : Boban Marjanovic (qui l’a rejoint récemment en provenance de Detroit), Nikola Jokic (Denver), Nemanja Bjelica (Minnesota, et le petit dernier, Bogdan Bogdanovic (Sacramento) dont il estime que l’adaptation à l’environnement américain est d’ores et déjà réussie.
« On se voit et on discute à chaque fois que l’un joue contre l’autre. « Bogdanu » a eu besoin d’un petit temps d’adaptation à l’environnement et au système. « Joka » joue extraordinairement bien pour sa seconde saison, et c’est vraiment très agréable de le voir jouer. Et Bjelica joue le meilleur basket de sa carrière alors qu’il est dans sa dernière année de contrat, j’espère qu’il signera un gros deal cet été ».
Fenêtres internationales : le basket, grand perdant
Restait enfin à aborder la sélection nationale pour laquelle Milos Teodosic voue un véritable culte. « Oui oui bien sûr, j’espère jouer les qualifications cette année » a-t-il confié aux journalistes européens, visant les prochaines fenêtres internationales qualificatives à la deuxième phase d’élimination de la Coupe du Monde 2019 qui auront lieu en Géorgie le 29 juin puis contre l’Allemagne le 2 juillet à la maison, alors que la saison NBA sera terminée et que la Serbie maîtrise encore son destin avec trois victoires pour une défaite.
Comme la plupart des autres joueurs de basket, Teodosic pense que les fenêtres ne sont pas une bonne idée et qu’une nouvelle solution doit être trouvée.
« Dans ce système de qualification, il n’y a que le basket qui perd, parce que le niveau de jeu est plus faible. La Fiba a peut-être imaginé que durant ces fenêtres, les gens en Serbie verraient Bogdan, Bjelica et tous les joueurs d’Euroleague. Mais c’est juste impossible car notre saison est toujours en cours. J’espère qu’on arrivera à une solution commune et qu’on fera en sorte à ce que ces qualifications ressemblent à quelque chose, car pour l’instant on en est loin » a conclu le « Serbian Magician ».