On s’intéresse souvent aux non-JFL du championnat de France de basket. Mais que représentent les Français dans cette Jeep Élite ? Quelle est réellement leur place dans cette division ? Quelles équipes font le plus confiance à des joueurs « du cru » ?
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La trêve liée aux fenêtres internationales est une bonne occasion de faire le point sur l’impact des joueurs français (nous parlons bien de joueurs français et non de JFL) en Jeep Élite.
Le premier constat est qu’ils ont été 131 à fouler les parquets du championnat (contre 117 non-JFL), parfois pour quelques minutes, d’autres « à temps plein ». Ainsi, 71 joueurs sont apparus 15 fois ou plus, 34 ayant joué les 20 matchs déjà déroulés. Un chiffre qui ne doit pas faire oublier que certains ont été blessés de longs moments (Sekou Doumbouya par exemple) alors que d’autres sont arrivés après le début de la compétition (comme Damien Inglis).
Il est également à noter que sept joueurs (Mam’ Jaiteh, Yannis Morin, Nobel Boungou-colo, Langing Sané, Stéphane Gauthier, Yakhouba Diawara et Jordan Aboudou) ont quitté leur équipe, soit qu’ils soient arrivés en fin de contrat (Boungou-colo, Sané, Diawara), soit qu’ils aient été libérés par leur club (Jaiteh, Gauthier, Aboudou), soit encore qu’ils aient changé de club (Morin, passé de Nanterre à Châlons-Reims).
De manière plus générale, on recense 84 joueurs français disposant d’un véritable rôle dans leur équipe, par leur temps de jeu et leur impact chiffré. Soit une moyenne de 4,6 par club. Avec d’assez fortes disparités, une fois de plus. Le club qui met le plus à contribution des joueurs français est LDLC Asvel, avec sept Français (Maledon, Kaba, Galliou, Noua, Jean-Charles, Ajinça, Kahudi) qui oscillent entre « joueur de complément » et « tête d’affiche » de l’effectif. Limoges et Chalon-sur-Saône en alignent pour leur part six chacun, Le Mans, Monaco, Levallois, Châlons-Reims cinq par équipe. À l’autre bout du spectre, trois clubs ne font régulièrement appel qu’à trois Français : Pau-Lacq-Orthez, Le Portel et Antibes (pour ces clubs, un ou plusieurs Espoirs rentrant très rarement en jeu complètent la feuille de match afin de satisfaire les contraintes réglementaires – quatre JFL minimum sur la feuille de match).
Quel impact ?
Une fois établi ce constat quantitatif, qu’en est-il au niveau qualitatif ? Le premier critère intéressant est celui du temps de jeu. À ce niveau, ils sont 81 à évoluer 10 minutes par match ou plus, dont 35 jouant 20 mn ou plus, soit environ deux joueurs par équipe disposant d’un rôle majeur. Si l’on s’intéresse aux points marqués, on remarque que 53 joueurs ont une moyenne supérieure à 5 points, mais seulement 12 de plus de 10 points.
Un chiffre qui peut sembler faible mais qui doit être pondéré par celui de l’évaluation : ils sont 58 à avoir une évaluation moyenne de 5 ou plus et 26 à être au-dessus de 10. Autrement dit, si le « joueur français moyen » marque peu (un rôle souvent dévolu aux non-JFL), il shoote à bon escient, prend des rebonds, fait des passes, des interceptions ou des contres. En somme, souvent, pas une « première gâchette » mais un joueur de collectif.
Un poids variable
Lorsque l’on se penche sur l’impact des joueurs français par équipe, on constate d’importantes disparités. En moyenne globale, ces joueurs « pèsent » 38,9 % du temps de jeu total, 34,5 % des points marqués et 35,9 % de l’évaluation.
Mais les situations varient du tout au tout d’un club à l’autre. À l’heure actuelle, le club dans lequel les Français ont l’impact le plus important est Strasbourg. Les neuf Français entrés au moins une fois en jeu (on aura une pensée pour le pauvre Jacques Alingué…) représentent 58,2 % du temps de jeu total de l’effectif, 59,6 % des points et 62,7 % de l’évaluation. De l’intérêt de bénéficier de fers de lance comme Ali Traoré ou Youssoupha Fall (qui dispose de la nationalité française en plus de la sénégalaise).
Deuxième de ce classement, Limoges octroie 55,9 % du temps de jeu global à ses joueurs français, qui marquent 55,5 % des points de l’équipe et représentent 55,7 % de l’évaluation totale du club.
Ce sont les deux seules équipes où les Français représentent plus de 50 % des critères retenus. Quatre équipes se situent au-dessus de la barre des 40 % pour ces trois critères : LDLC Asvel, Le Mans, Chalon-sur-Saône et Fos-sur-Mer (sauf pour les points marqués pour ces derniers).
Quant aux clubs où les joueurs français ont le moins d’impact, il s’agit de Pau-Lacq-Orthez (23,7 % du temps de jeu, 20 % des points, 20,4 % de l’éval), de Bourg-en-Bresse (respectivement 27,1 %, 19 % et 18,1 %) et d’Antibes (25,2 %, 18,3 % et 17,4 %).
On s’aperçoit que le poids des Français n’a pas forcément d’impact sur les résultats sportifs d’un club. Fos-sur-Mer se bat pour éviter la relégation tout en ayant des Français rentables alors que Pau et Bourg figurent en haut de tableau en confiant une très large part des responsabilités à leurs joueurs étrangers. Quant à Antibes, le peu d’impact de sa base française n’est pas compensée par ses non-JFL, d’où la dernière place des Sharks en Jeep Élite.
En conclusion, s’il est clair que la Jeep Élite reste une ligue dominée par les joueurs étrangers (notamment Américains), les joueurs français arrivent à se faire une place non négligeable sur le terrain. Ce grâce, notamment, à une belle brochette de joueurs de haut niveau, nous y reviendrons dans notre prochain article.
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La trêve liée aux fenêtres internationales est une bonne occasion de faire le point sur l’impact des joueurs français (nous parlons bien de joueurs français et non de JFL) en Jeep Élite.
Le premier constat est qu’ils ont été 131 à fouler les parquets du championnat (contre 117 non-JFL), parfois pour quelques minutes, d’autres « à temps plein ». Ainsi, 71 joueurs sont apparus 15 fois ou plus, 34 ayant joué les 20 matchs déjà déroulés. Un chiffre qui ne doit pas faire oublier que certains ont été blessés de longs moments (Sekou Doumbouya par exemple) alors que d’autres sont arrivés après le début de la compétition (comme Damien Inglis).
Il est également à noter que sept joueurs (Mam’ Jaiteh, Yannis Morin, Nobel Boungou-colo, Langing Sané, Stéphane Gauthier, Yakhouba Diawara et Jordan Aboudou) ont quitté leur équipe, soit qu’ils soient arrivés en fin de contrat (Boungou-colo, Sané, Diawara), soit qu’ils aient été libérés par leur club (Jaiteh, Gauthier, Aboudou), soit encore qu’ils aient changé de club (Morin, passé de Nanterre à Châlons-Reims).
De manière plus générale, on recense 84 joueurs français disposant d’un véritable rôle dans leur équipe, par leur temps de jeu et leur impact chiffré. Soit une moyenne de 4,6 par club.
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Photos: William Howard, Limoges (LNB/Hervé Bellenger) et Ali Traore, Strasbourg (FIBA)