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Les coaches français exclus de l’Europe

Quel coach pour succéder à Vincent Collet à la tête des Bleus se demandait-on à la sortie des Jeux Olympiques de Rio. Abordons le dossier sous un autre angle et avec franchise : à partir du moment où la fédération excluait la possibilité d’embaucher un étranger de renom, aucun autre Français n’avait

Vincent Collet

Quel coach pour succéder à Vincent Collet à la tête des Bleus se demandait-on à la sortie des Jeux Olympiques de Rio. Abordons le dossier sous un autre angle et avec franchise : à partir du moment où la fédération excluait la possibilité d’embaucher un étranger de renom, aucun autre Français n’avait le pedigree pour être l’homme de la situation.

Il est souhaitable que le head coach soit d’un standing égal à celui de ses joueurs. Un tour d’horizon démontre que c’était le cas pour les équipes européennes en piste au Brésil. Tous appartenaient au gratin continental.

Le Serbe Sasha Djordjevic à l’immense carrière de joueur est passé de Milan à Trévise puis au Panathinaikos. Le Croate Aleksandar Petrovic a professé au pays (Cibona, Zadar et KK Cedevita) et aussi hors des frontières (Séville, Wloclawek, Lleida, Scafati, Lietuvos rytas). C’est encore plus impressionnant du côté de l’Italien de l’équipe nationale espagnole Sergio Scariolo qui n’a fréquenté que des palais princiers : Pesaro, Fortitudo Bologne, Vitoria, Real Madrid, Malaga, Khimki Moscou et Milan ! Enfin, le parcours du plus âgé (61 ans), le Lituanien Jonas Kazlauskas, est le plus varié puisqu’il a à la fois servi pour des clubs phare (Zalgiris Kaunas, Lietuvos rytas, Olympiakos, CSKA Moscou), et aussi pour les équipes nationales de Chine et de Grèce.

C’est une évidence, multi médaillé avec les Bleus, Vincent Collet possède un statut bien supérieur à celui de ses collègues français. Seulement il n’appartient pas pour autant à la sphère du pouvoir européen. Il a coaché en Euroleague Le Mans, Villeurbanne et Strasbourg qui n’ont pas atteint le fameux top-16, et il est toujours à la recherche d’un club étranger d’envergure qui lui ferait confiance.

Busnel, Gomez, Beugnot… et c’est tout !

Si depuis plusieurs années le contingent de joueurs français en NBA est impressionnant, il n’en est pas de même en Euroleague où les réussites actuelles se comptent sur les doigts d’une main. C’est pire du côté des coaches. A ce jour, ils ne sont que trois en un demi-siècle à s’être vu offrir la responsabilité d’une équipe d’une ligue majeure : Robert Busnel (Real Madrid, 1965-66) Michel Gomez (PAOK Salonique, 1996-97) et Greg Beugnot (Varese, 2001-2003). Et ce fut bref et sans éclats.

Sans prendre partie dans le conflit FIBA-Euroleague, le syndicat des coaches français (SCB) s’inquiétait il y a quelque temps de la non présence de nos clubs dans la compétition européenne reine. On comprend pourquoi. En n’étant pas conviés à l’Euroleague les coaches français s’éloignent un peu plus de la technologie de pointe.

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