C’est parti pour la Basketball Champions League, la dernière création de la Fédération Internationale (FIBA), qui voulait supplanter l’Euroleague et qui au mieux est une C2bis, à égalité avec l’Eurocup.
Aujourd’hui, dans les médias, on tente d’expliquer aux profanes le pourquoi et le comment de cette nouvelle compétition née du conflit entre la FIBA et l’Euroleague. Ainsi dans Ouest France, Christophe Le Bouille, le président du Mans Sarthe Basket, qui ouvre demain les hostilités à Antarès face à Venise, est mis à contribution :
« La BCL n’est en rien une C3. Je suis très clair sur ce point. C’est vrai, il y a peut-être des équipes moins connues et reconnues parmi les 40 engagées mais il y en a une bonne vingtaine qui a le même niveau qu’en Eurocup. Il faut voir aussi que pas moins de 11 équipes ont migré vers la BCL. C’est un signe. Bon, dans le même temps, j’attendais encore plus dans l’action de la FIBA. Elle n’a pas fait complètement le boulot, en laissant notamment les Allemands agir à leur guise (NDLR : des clubs allemands et espagnols sont engagés dans les trois coupes d’Europe majeures, ce qui était a priori totalement interdit par la FIBA)(…) »
Le MSB n’est pas mécontent de constater que la BCL offre un ticket d’entrée de 100 000€ et qu’elle va être diffusée sur Canal+ Sport alors que l’Eurocup était globalement invisible et engendrait un coup de production de 20 000€ par match, ce qui à l’échelle française n’est pas anodin. Pourtant au-delà de cette saison le statut-quo n’est pas tenable.
« Dans tous les cas, cette situation ne pourra perdurer. Aujourd’hui, il n’y a pas moins d’une centaine de clubs qui sont engagés dans une coupe d’Europe, c’est trop ! (…) Quelque part, nous les clubs, sommes otages de cette situation de conflit. Nous sommes légalistes. Nous avons suivi les recommandations de notre fédération mais à un moment donné, il va falloir que la FIBA avance ! »
