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Le jour où Levallois n’a inscrit que 35 points dans un match…

Le match Paris-Levallois – Le Mans disputé dimanche soir a été d’une rare indigence offensive. Les temps de passage à la fin de chaque quart-temps (13-15, 25-20, 38-27) pouvaient laisser craindre le pire. Un sursaut tout relatif des Levalloisiens a permis d’afficher un score final de 57-50. En relev

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Le match Paris-Levallois – Le Mans disputé dimanche soir a été d’une rare indigence offensive. Les temps de passage à la fin de chaque quart-temps (13-15, 25-20, 38-27) pouvaient laisser craindre le pire. Un sursaut tout relatif des Levalloisiens a permis d’afficher un score final de 57-50. En relevant les 35,9% de réussite aux shoots dont 2/17 à trois-points du côté manceau, et les 33,9% avec 4/22 pour les hommes de Freddy Fauthoux, on a tout compris sinon qu’il ne faut pas omettre d’écrire que les défenses ont joué aussi leur rôle dans cette gabegie avec une mention spéciale à Will Yeguete.

Ce match ne restera pas dans les annales d’autant que Levallois a déjà fait nettement pire ! C’était le 22 octobre 1994 et c’est le Limoges CSP, sacré champion d’Europe 18 mois auparavant, qui lui rendait visite à Marcel-Cerdan accueilli par une salle bondée avec une assistance estimée à 4 000 spectateurs. Le CSP avait revêtu son habit de bourreau.

Il y avait ce soir-là tous les ténors limougeauds : Michael Young, Jim Bilba, Richard Dacoury, Frédéric Forté, le grand rouquin Tim Kempton et sur le banc Bozidar Maljkovic dont on savait qu’il détestait que ses ouailles se fassent transpercer par les attaques adverses. A Levallois, on proposait un mixte d’anciens avec l’ex-Limougeaud Michael Brooks, Patrick Cham, Stéphane Lauvergne, père de Joffrey, Terrence Stransbury et de jeunes dont Mous Sonko et encore Vincent Masingue, dix-huit ans, qui heureusement pour lui n’est pas entré en jeu ce qui lui évita l’humiliation.

17 points à la mi-temps

Tout de suite on comprit que Levallois manquait de carburant : 2 point en cinq minutes, 15 à la 15e, et surtout 17 à la mi-temps soit exactement deux fois moins que le CSP. La deuxième partie de la rencontre fut du même tonneau. Mous Sonko ne transforma qu’un seul de ses sept shoots, avec 13 points Michael Brooks fut le seul à scorer en double figure, l’équipe perdit 30 ballons dont la moitié suite à des interceptions limougeaudes.

L’historien du CSP, Hugues Blondeau, nous a retrouvé le compte rendu du Populaire :

« Tout commença très bien pour le CSP qui mit d’entrée sur le parquet levalloisien les atouts sur lesquels il a bâti sa renommée : une défense individuelle et collective intraitable et une grande discipline de jeu (…) Ses ailes coupées, son jeu intérieur disloqué face à un Kempton à a fois montagne infranchissable et virtuose de la passe où à un Bilba aussi grand voleur de ballon qu’intraitable défenseur, Levallois toucha vite le fond… »

Bref, Levallois s’arrêta tout net à TRENTE-CINQ POINTS contre un très décent 74 aux Limougeauds. Record de la NBA battu. Le précédent était détenu par Châlons-en-Champagne qui s’était contenté deux fois de 43 points. La première fois face à ce même Limoges (61-43 le 12 décembre 1992) et la seconde face à… Levallois (81-43 le 13 février 1993).

Trente-cinq points, un record qui fut encore « amélioré » par les Spacer’s de Toulouse, le 27 octobre 1998. Ce soir-là, les Toulousains se contentèrent d’une très maigre pitance: TRENTE-DEUX points face au Chalon-sur-Saône de Philippe Hervé comme le rappelle le site hoopdiary.net. Les deux intérieurs chalonnais Kent Hill et Jimmy Nébot inscrivant respectivement 17 et 15 points, soit autant que toute l’équipe des Spacer’s réunie. Un record qui pourrait passer encore plusieurs décennies au chaud. Hier le Paris-Levallois a quand même marqué dix-huit points de plus face au Mans.

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