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Frédéric Forte : « Je vais rester un paquet de temps à Limoges »

Pour son numéro 3, qui sort en kiosque en cette fin de semaine, le magazine Basket a choisi de mettre Frédéric Forte en couverture et de lui consacrer une longue interview. De multiples points y sont abordés.

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Pour son numéro 3, qui sort en kiosque en cette fin de semaine, le magazine Basket a choisi de mettre Frédéric Forte en couverture et de lui consacrer une longue interview. De multiples points y sont abordés.

Le président du Limoges CSP évoque notamment la formidable passion, unique en France, qui anime la ville qui découle notamment des exploits du club en France et en Europe de 1982 à 2000.

« L’année dernière, on a un très gros effectif, la mayonnaise ne prend jamais, on finit dixième. Quand on relance les abonnements cet été, on se dit que ça va être chaud. Et on fait 10% d’abonnés de plus ! Ce qui prouve que la valeur de capitalisation du club est supérieure à la valeur sportive. C’est trente ans d’histoire. Quand je contacte Ed Murphy pour qu’il vienne et qu’on retire son maillot, il dit : «Non, je suis parti il y a trente-cinq ans, l’histoire est finie. » Il a fallu insister, le rappeler. Quand il est arrivé, il y avait sa troisième fille, la plus jeune, qui n’est pas née à Limoges et n’a pas connu l’histoire. Pendant tout l’hommage rendu à son père, elle était en pleurs. Elle a compris qui était son père. Notre public, c’est là où il est extraordinaire : plus de la moitié de la salle n’avait pas vu jouer Murphy mais connaissait son histoire. »

Frédéric Forte analyse la spécificité du jeu et des joueurs de Pro A, très athlétiques, mais dont les fondamentaux n’ont pas la qualité de ceux des pays européens de pointe.

« Dule (Vujosevic, le coach) est arrivé en se disant : super, il y a un potentiel énorme, je vais leur apprendre à jouer. Ça me rappelle la réflexion de Giannakis (entraîneur du CSP en 2012-13) quand il est arrivé. Au bout d’une semaine, il rentre dans mon bureau : «Fred, on va être champion de France ! De ma vie, je n’ai jamais eu un groupe aussi fort, athlétique.» Une semaine après il revient : « On va avoir du mal à se maintenir. Ils ne savent pas jouer, techniquement. Ils savent faire peu de choses. En Grèce, je mets un schéma sur une tablette, les dix joueurs exécutent. Là, ils ne savent pas faire des démarrages croisés, des dribbles de recul. Ils courent, ils sautent, mais ce n’est pas ça le basket. C’est un sport collectif.» J’ai répondu : « Tu es confronté à la problématique du basket français». J’exagère à peine. En une semaine, il a fait ce grand écart. »

Le président Limougeaud parle aussi des intentions qu’on lui a prêté et de la réalité de ses envies :

« Je n’ai pas d’ambition de changer le monde ou de vouloir devenir président
de la fédération. En trois ans, on
m’a dit que je voulais racheter
le Paris Levallois, être président
de la ligue et de la fédération.
Trois ans après, je suis toujours
là (il montre son bureau) et je vais rester un paquet de temps. »

Au sommaire de ce numéro de Basket, on trouve également des interviews de Joffrey Lauvergne (Oklahoma City), Heiko Schaffartzik (Nanterre) et Freddy Hufnagel, des dossiers sur le CSKA Moscou et les athlètes en NBA et une rétro sur Texas Western, première université championne NCAA avec un cinq majeur composé de joueurs noirs.

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