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Coupe du Monde 2019 : quand le ridicule pourrait tuer !

Dans son édition du mardi 15 novembre, le quotidien L’Equipe a imaginé ce que pourrait être une équipe de France pour les qualifications à la Coupe du Monde 2019. Les premiers matches sont programmés dans tout juste un an, et les Bleus seront privés de leurs NBAers et sans doute de leurs joueurs d’E

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Dans son édition du mardi 15 novembre, le quotidien L’Equipe a imaginé ce que pourrait être une équipe de France pour les qualifications à la Coupe du Monde 2019. Les premiers matches sont programmés dans tout juste un an, et les Bleus seront privés de leurs NBAers et sans doute de leurs joueurs d’Euroleague si la guerre thermonucléaire entre la Fédération Internationale et la société privée ECA qui gère les intérêts de l’Euroleague et de l’Eurocup se poursuit.

D’après le quotidien, et selon les données actuelles, le cinq majeur serait composé par le meneur Andrew Albicy (Andorre), des extérieurs d’Edwin Jackson (Estudiantes Madrid) et Charles Kahudi (Villeurbanne), et pour les intérieurs d’Amath Mbaye (Brindisi) et Bangaly Fofana (Monaco). Une formidable promotion pour Fofana et Mbaye qui n’ont jamais été internationaux, ce dernier étant même un parfait inconnu en France après ses séjours prolongés aux Etats-Unis et au Japon.

Axel Julien (Dijon), Yakuba Ouattara (Monaco) ou encore Alain Koffi (Pau) étant considérés comme potentiels remplaçants.

Ça laisse évidemment songeur… Sans leur faire injure, comment croire que la France puisse être représentée par une telle sélection délestée de Rudy Gobert, Nicolas Batum et aussi Nando De Colo ou Thomas Heurtel ?

L’Espagne renouvelée à 100% par rapport à Rio

Il ne faut pas non plus être nombriliste et croire que tous les malheurs du monde s’abattraient sur notre seule tête. Ainsi, la Turquie avec quatre équipes en Euroleague serait également victime d’un grave préjudice. Si l’on prend comme référence le Tournoi de Qualification Olympique de Manille en juin dernier, on s’aperçoit que seulement deux joueurs (Kenan Sipahi et Samet Geyik, les deux plus faibles temps de jeu) seraient aptes au service. Quant à l’Espagne, écartelée comme nous entre la NBA et l’Euroleague, il lui faudrait présenter une équipe 100% différente de celle des JO de Rio !

L’idée de ces « fenêtres FIBA » est censée permettre aux équipes nationales d’être exposées devant leur public durant la saison. Sauf qu’on se rend compte, depuis qu’elle est sortie des cartons, combien cette formule est injuste sur le plan sportif. Ainsi, plus un pays possède de joueurs en NBA –ce qui reste un bon baromètre de la qualité de sa formation, même si ce n’est pas le seul– et plus il est pénalisé, et délétère pour les fans qui se sentiront grugés de ne pas les voir à l’œuvre.

Un comble puisque cette nouvelle formule leur est paraît-il destinée… Si en plus les joueurs de l’Euroleague ne sont pas mis à disposition pour ces matches de qualification, le basket sombrerait dans le ridicule total. Il est temps d’en prendre conscience !

Deadline le 25 novembre

ECA semble avoir fait un pas en direction de la FIBA. Mais est-ce pour autant la résolution de cette crise gravissime ? Parallèlement, la Fédération Internationale a envoyé une lettre de menace à un certain nombre de fédérations leur indiquant que si elles ne bannissent pas leurs équipes engagées en Eurocup, elles seront privés jusqu’à nouvel ordre de compétitions officielles, donc de l’Eurobasket 2017. Et –est-ce induit ?- de ces qualifications pour la Coupe du Monde. La deadline est fixé au 25 novembre.

Si au final la raison ne l’emporte pas, si certains pays sont excommuniés, si les joueurs d’Euroleague ne sont pas libérés, la Fédération Internationale aura t-elle d’autres choix raisonnables que de tout annuler de ce qui est déjà à la base une fausse bonne idée ? Un recul serait toujours préférable à une pantalonnade.

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